Autre réponse stupéfiante à la question sur les acteurs du cloud computing : Microsoft arrive en tête avec 50%, VMware suit avec 43% et Amazon ne pointe qu'à la huitième place avec 7%. Difficile à comprendre quand on sait qu'Amazon a lancé sa plate-forme EC2 en 2006 ! Un cloud arrivé à maturité avec une tarification très claire alors que Microsoft sort à peine de sa phase de tests et tente de commercialiser ses services depuis février dernier. Sur ce point précis, Mathieu Poujol précise que l'étude a été mené lors du lancement d'Azure début 2010 et que ces responsables IT ont dû être particulièrement sensibilisés au programme de Microsoft.  Ce sont donc principalement les éditeurs qui sont spontanément associés au cloud et non pas les opérateurs ou les fournisseurs de services managés comme IBM ou HP.

Sur l'initiative des projets cloud, la DSI est aux commandes dans 67% des cas même les métiers et la direction générale pèsent un poids très lourd (26%). Les responsables IT semblent bien décidés à rester suffisamment réactif pour ne pas perdre la main face aux demandes des métiers. Point particulièrement intéressant dans le cadre des projets, quels sont les type d'application ou d'infrastructure concernés ? La messagerie reste toujours sur le podium avec 54% des réponses mais les ressources administratives (finance et compatibilité) arrivent sur la deuxième marche (26%) suivi de près par la CRM (24%). Les activités critiques de l'entreprise ne semblent donc pas mises à l'écart des projets cloud. Jean-Pierre Brulard  précise que les différents modèles d'adoption applicatifs se résument à trois étapes, « la production informatique concerne tout d'abord  les applications non critiques comme la messagerie » même si cette dernière reste particulièrement visible en cas de panne à la différence d'un ERP qui peut tomber 2/3 heures sans déclencher de plan Orsec. « Les entreprises passent ensuite aux applications métiers standards ou customisés ». On assiste là à un vrai basculement dans le monde cloud, principalement quand la virtualisation passe de 20 à 60%. « Dernière étape, l'extension au business continuity pour la gestion des risques. Mais aujourd'hui, chez les clients la vraie barrière reste le passage de l'étape 1 à la l'étape 2. »