Si tel devait être le cas, il serait difficile pour le gouvernement de lancer la procédure d'attribution, compte tenu de l'incertitude juridique qu'une telle plainte ferait peser sur le dossier. Un environnement qui ne va pas faciliter la tâche des candidats potentiels. Alors que de nombreux noms circulaient en début d'année, la liste semble d'ailleurs s'être réduite. KPN, qui avait pris contact avec Alcatel-Lucent, a affirmé depuis n'être pas intéressé par la licence, alors que Virgin Mobile France, qui regarde le dossier, indique aussi ne pas avoir besoin de la licence pour poursuivre son développement. Geoffroy Roux de Bézieux, PDG du MVNO, s'inquiète de la capacité du nouvel entrant à déployer les points hauts, compte tenu de la polémique sur la nocivité des antennes-relais. Sauf coup de théâtre, Iliad pourrait donc bien être le seul candidat à tenter l'aventure. La fuite du gouvernement face à ces questions La quatrième licence de téléphonie mobile, et plus généralement l'ensemble des sujets télécoms, sont manifestement des épines dans le pied du gouvernement. Pour s'en convaincre, il suffit de rappeler que sur une question aussi importante, il n'a pas cru bon de rédiger un communiqué ou d'organiser une conférence de presse pour expliquer et motiver son choix sur le prix de la licence, et s'est contenté d'un rapide entretien de Luc Chatel avec l'AFP. Depuis deux ans que ce dossier est sur la table, le gouvernement s'est d'ailleurs fait remarquer par sa capacité à fuir les questions. D'où les rumeurs récurrentes portant sur le chantage à l'emploi que pourraient exercer certains des opérateurs en place, peu pressés de faire de la place à un quatrième acteur, et qui amènerait l'Elysée à repousser, sans cesse, les décisions.