Lorsqu'IBM a su que Mark Papermaster le quittait pour rejoindre les rangs d'Apple, la société a décidé de faire son possible pour bloquer cette embauche. C'était compter sans la combativité de son ancien salarié. Moins d'une semaine après le gel, par un juge fédéral, de son embauche par Apple, Mark Papermaster contre-attaque IBM, au motif que sa clause de non-concurrence est trop large et que les deux sociétés ne sont pas des concurrents directs. Dans ses conclusions déposées devant la cour fédérale, il soutient que « IBM se consacre d'abord à la fourniture de services aux entreprises, tandis que le secteur d'activité premier d'Apple est le design, la fabrication et la commercialisation de produits électroniques grand public ». affecté au développement des iPod et iPhone Mark Papermaster souligne également que sa clause de non-concurrence est « déraisonnablement large » puisqu'elle l'empêche de travailler dans « n'importe quelle société un tant soi peu en concurrence avec IBM, même si M. Papermaster ne travaille pas directement dans l'unité concernée ». Après 26 ans passés chez IBM, d'abord au sein de l'unité processeurs Power, puis responsable des serveurs lames, Mark Papermaster doit s'occuper chez Apple du développement des iPod et des iPhone. Il aura également l'oreille de Steve Jobs et IBM craint que, malgré la signature d'un accord de confidentialité, certains secrets de fabrication des processeurs Power fuient entre les mains du nouveau propriétaire du fondeur PA Semi.