Les bons résultats trimestriels dévoilés aujourd'hui par Yahoo n'influeront en rien sur l'offre faite par Microsoft pour mettre la main sur le géant du Web. C'est Steve Ballmer lui-même qui s'est fendu de cette déclaration, délivrée quatre jours avant que n'expire l'ultimatum lancé par l'éditeur à Yahoo. Ce dernier n'a plus que jusqu'à samedi pour accepter ou refuser les 43,2 Md$ proposés pour rejoindre le géant de Redmond. « Je pense que nous pouvons accélérer notre stratégie en achetant Yahoo et nous paierons une somme acceptable aux yeux de nos actionnaires. Je souhaite à Yahoo le plus grand succès avec ses résultats, mais ils ne modifieront pas la valeur à laquelle nous les estimons », a ainsi déclaré le président de Microsoft à l'occasion du lancement de MSN Maghreb. Les bonnes performances financières réalisées au cours du premier trimestre pourraient pourtant permettre à Yahoo de réclamer plus que les 31 $ par actions offerts par Microsoft. Même si il refuse d'envisager cette éventualité, ce dernier pourrait toutefois bénéficier d'un appui de poids si l'addition finale enflait. Rupert Murdoch, le patron de News Corp, vient en effet de tendre la main à Steve Ballmer, lui proposant son aide pour avaler Yahoo, avec un seul but en tête : dresser une barrière contre l'hégémonie de Google dans la publicité en ligne.