Revenir en arrière, est-ce si mauvais si la voie suivie est mauvaise ? Dans l'urgence, la plupart des entreprises ont digitalisé leurs processus pour assurer leur continuité d'activité. Mais une étude réalisée par le cabinet Censuswide sur la commande d'Iron Moutain montre qu'un retour en arrière est possible. On peut cependant l'espérer temporaire car la cause est simple : l'urgence qui a provoqué des digitalisations de survie sans miser sur la performance.

Onze processus ont été étudiés: le courrier, les contrats de travail, la gestion des ressources humaines, l'assistance informatique, la facturation, l'intégration de nouveaux clients, les contrats fournisseurs, les ventes, les voyages d'affaire, les notes de frais et la gestion de la relation client. 96 % des répondants de l'étude consacrent à ces processus au moins trois heures par semaine, 68 % plus d'un jour et 80 % utilisent des documents papier dans ce cadre. Pour assurer la continuité d'activité des entreprises, le support informatique (49 %), la gestion de la relation client (36 %) et la gestion des équipes (34 %) ont été les principaux processus numérisés en réponse au confinement.

27 % jugent que cette digitalisation a permis l'augmentation de la productivité (27%), du gain de temps (20%), de l'amélioration de la qualité des données (13%) et de la réduction des coûts (12%). Mais les taux sont donc très bas. En conséquence, 57 % des répondants (55% en France), ont déclaré craindre une régression dans l'évolution de leurs processus de travail. 22 % dénoncent le coût des solutions permettant la dématérialisation. Selon Iron Mountain, « les mesures mises en place étaient des "solutions rapides" introduites pour maintenir le fonctionnement de l'entreprise, plutôt que des solutions à long terme conçues pour améliorer la productivité. » Il s'agit donc d'analyser ce qui a fonctionné ou pas et d'en tirer les conséquences.