Le secteur français des logiciels et services en ressources humaines s'est plutôt bien porté en 2006, avec un chiffre d'affaires de 1,433 MdE et une croissance de 7,7 % des ventes, selon la récente étude de PAC (Pierre Audoin Consultants). Par comparaison, le cabinet d'analyse a évalué à seulement 6,2 % la croissance du marché français de la gestion de la relation client en 2006. Les achats de licences (+7,3 %) ont moins progressé que les ventes de services (+7,6 %). Mais c'est le marché de l'externalisation qui a enregistré la plus forte hausse, avec une croissance de 9 %. Sur ce dernier marché, ADP-GSI reste sans surprise en tête, largement. IBM vient derrière, suivi de Sopra Group, CapGemini et Unilog LogicaCMG. Du côté des utilisateurs, PAC remarque que le secteur public a tiré la croissance en continuant la modernisation de ses SIRH (systèmes d'information des ressources humaines). Le secteur privé a néanmoins maintenu ses investissements. Des facteurs de croissance qui se conjuguent PAC attribue la bonne évolution du marché global à la conjugaison de différents facteurs. En premier lieu, le déploiement de nouvelles technologies a permis de développer les portails RH et l'approche services. La gestion du papy boom a par ailleurs fait avancer l'adoption des solutions de gestion des compétences et des carrières. Plus classiquement, l'évolution régulière de l'environnement légal et réglementaire amène les entreprises à mettre leurs logiciels à jour. Mais PAC note aussi que l'accélération des fusions et acquisitions a conduit à rationaliser les SIRH ou à externaliser certains processus. La recherche de performances et de réduction des coûts sur la fonction RH a le même effet : les entreprises font l'acquisition d'un progiciel ou choisissent l'externalisation. Enfin, deux autres facteurs contribuent à la mise en place de solutions RH : d'une part le développement d'outils décisionnels appliqués aux RH, et d'autre part la réorganisation des rôles au sein de l'entreprise. Dans le premier cas, PAC constate que le décisionnel met en avant le rôle du DRH dans la compétitivité de l'entreprise. Alors que la redéfinition des rôles permet, à l'inverse, de déléguer certaines tâches RH aux cadres et aux employés (la saisie des demandes de congés ou de formation, par exemple).