Triste Noël pour les constructeurs de téléphones mobiles. Selon l'institut GfK, les ventes de mobiles ont enregistré une sérieuse baisse en France, en volume. Sur la première semaine de décembre, GfK enregistre ainsi un recul de 18% par rapport à la même période de l'année précédente. La dégringolade atteint 20% sur la deuxième semaine. Si ces chiffres ne reflètent pas l'état de l'ensemble du marché hexagonal - ils ne prennent en considération qu'une dizaine d'enseignes de la grande distribution (Auchan, Fnac, etc.) et de boutiques spécialisées (The Phone House) - ils expriment néanmoins une tendance au ralentissement observée depuis le mois d'octobre et qui s'accélère subitement. Plusieurs facteurs permettent d'expliquer ce phénomène. En premier lieu, environ neuf personnes sur dix sont déjà équipées d'un terminal ; le marché vit alors sur le renouvellement des appareils, une opération évidemment pas prioritaire en période de crise économique. Par ailleurs, GfK note une préférence pour les mobiles d'entrée de gamme et les smartphones constituant le haut de gamme, au détriment des terminaux gravitant entre deux eaux. L'acquisition d'un téléphone onéreux est souvent remise à plus tard, d'autant que son utilisation requiert la souscription d'un abonnement incluant un accès au Web mobile, largement plus cher qu'un forfait voix traditionnel. La décision d'achat est donc encore plus facilement retardée, les consommateurs attendant une baisse des prix des abonnements data. GfK table pour l'heure sur 24,3 millions de téléphones mobiles vendus en France sur l'ensemble de 2008, soit 7% de plus qu'au cours de l'année précédente. L'institut prévoit encore une hausse des livraisons en 2009 (+ 4%), en grande partie due à la demande pour les smartphones (+ 55%, à 2,8 millions d'unités). Mais, face aux chiffres enregistrés sur le mois de décembre, GfK pourrait rapidement revoir ces prévisions à la baisse et ne plus envisager qu'une stabilité du marché de la téléphonie mobile en 2009.