Des problèmes de sécurité à venir

Les universitaires ont présenté leurs travaux au Comité de l'Académie nationale des sciences chargé du Contrôle électronique et des accélérations non intentionnelles. Celui-ci a été créé l'an dernier pour étudier la sécurité des systèmes électroniques embarqués dans les véhicules, suite au rappel massif de voitures par Toyota et des rapports faisant état d'accélération involontaire dans des véhicules de la marque. Après coup, ce problème n'était pas lié aux systèmes électroniques, mais a été attribué aux tapis de sol, aux pédales d'accélérateur collantes et à des erreurs de conduite. Compte tenu de l'important obstacle technique à surmonter, les chercheurs pensent que les actes de piratage contre les voitures seront très difficiles à réaliser. Néanmoins, les chercheurs veulent que l'industrie automobile soit consciente des problèmes potentiels que cela pourrait poser. Selon Tadayoshi Kohno, professeur adjoint à l'Université de Washington qui a travaillé sur le projet, le piratage informatique des véhicules « est peu probable. » Néanmoins, celui-ci estime que les clients ordinaires voudront savoir si le véhicule qu'ils achètent tous les cinq ans... sera à l'abri de ces problèmes. »

Beaucoup d'effort pour attaquer un modèle

Les voleurs de voitures sont aussi face à une autre difficulté : les unités de contrôle électronique intégrées sont très différentes d'un véhicule à l'autre. Même si une attaque peut fonctionner sur type de véhicule d'une année donnée, il est peu probable que celle-ci soit utilisable pour un autre modèle. « Pour pirater un seul type de véhicule, il faudra investir beaucoup de temps, d'argent et de ressources, » a déclaré Brian Herron, vice-président de Drew Technologies, une société basée à Ann Arbor, Michigan, qui fabrique des outils pour les systèmes informatiques embarqués. « Ce n'est pas comme le piratage de Windows où il suffit d'exploiter une vulnérabilité mise en évidence. » Selon Stephan Savage et Tadayoshi Kohno, les constructeurs automobiles ont pris leurs travaux et les questions de sécurité qu'ils soulèvent, très au sérieux.

Crédit photo : Autosec.org