Que Microsoft nourrisse le sentiment d'incertitude juridique autour de Linux, c'est de bonne guerre, estime Jim Zemlin, président de la Linux Foundation. Mais, a-t-il ajouté lors de son discours à LinuxWorld hier, la fondation est là justement pour protéger et rassurer les utilisateurs. La fondation a ainsi annoncé la formation d'une équipe dédiée, constituée de deux experts du droit lié à l'Open Source, Karen Copenhaver et Andrew Updegrove. Karen Copenhaver a débuté sa carrière juridique chez IBM en 1979, et s'est rapidement spécialisée dans les questions de licence et de droit du copyright. Ces derniers temps, elle a donné une série de conférences sur la propriété intellectuelle et les modèles économiques de l'Open Source. Andrew Updegrove, déjà au conseil d'administration de la fondation et du Free Standards Group (qui coordonne les efforts de la communauté Open Source et des grands de l'industrie en matière de standards ouverts), est connu pour son blog sur les standards (100 000 visiteurs par mois) et son opposition à la démarche de Microsoft sur OpenXML. Deux concepts à terme : ouvert et fermé Leur rôle sera de diriger le dialogue avec les grands groupes de l'industrie, de mettre sur pied une infrastructure de défense employable par les utilisateurs de Linux en cas de souci et de superviser les rentrées d'argent pour le fonds monétaire pour la défense juridique. Pour Jim Zemlin, « il n'y a plus à convaincre les gens que l'Open Source est une super méthode de développement pour accélérer la mise sur le marché des produits ». Il reste en revanche des efforts à réaliser pour faire comprendre à tous qu'améliorer l'image de Linux en répondant aux critiques (accélérer le développement du noyau, assurer une meilleure compatibilité pour les PC de bureau, favoriser son usage dans les télécoms...) demande « un travail sérieux ». Si la communauté parvient à s'entendre, le monde sera dominé, pense Jim Zemlin, par deux idées, ouvert et fermé, et par deux plateformes, Linux et Windows.