Microsoft de nouveau dans le collimateur de Bruxelles. La commissaire européenne à la concurrence Neelie Kroes menace une nouvelle fois l'éditeur de Redmond de sanctions financières si le groupe ne se soustrait pas aux exigences formulées par le régulateur en 2004. Jeudi, Bruxelles a envoyé à Microsoft une "communication de griefs" dans laquelle la Commission accuse l'éditeur de surfacturer à ses rivaux les protocoles de ses serveurs et les informations s'y rapportant. Dans les termes, Bruxelles explique que Microsoft n'a pas fourni les documentations sur l'interopérabilité "dans des conditions raisonnables et non-discriminatoires", comme formulé dans les mesures de 2004. La Commission rejette ainsi les documents fournis par l'éditeur - quelque 1 500 pages - qui ne révèlent suffisamment pas le degré d'innovation des technologies serveurs de Microsoft. Du moins pas suffisamment pour justifier la tarification que les éditeurs doivent payer pour les licencier. "Je suis donc obligée de prendre encore des mesures pour m'assurer que Microsoft se plie enfin aux exigences", a déclaré Neelie Kroes à l'Associated Press. Microsoft dispose d'un mois pour répondre. Passé ce délai, l'éditeur pourrait se voir infliger une astreinte de 3M€ par jour.