Les opérateurs mobiles se passionnent pour le sujet, mais il reste du pain sur la planche avant que le système d'exploitation mobile Tizen ne soit réellement opérationnel. Lors d'une démonstration avec un terminal Samsung (voir illustration principale), le navigateur web tressautait lorsqu'on le faisait défiler de haut en bas. Mais ses partisans sont nombreux et semblent peu inquiets. Il s'agit d'Orange, de NTT Docomo, de Samsung, de Huawei et d'Intel.  « Nous ne sommes pas dans une course, nos clients ne sont pas dans une course » a affirmé Yves Maître, vice président senior du multimédia mobile et des terminaux chez Orange. L'ex-opérateur national - comme NTT Docomo - se prépare à lancer des smartphones Tizen au second semestre 2013.

Le projet Tizen est issu des efforts de la Fondation Linux et de la Fondation Limo en 2011 pour concurrencer Apple et Android en fusionnant MeeGo et Limo. Le plus étonnant est le soutien de Samsung qui surfe pourtant sur le succès d'Android de Google. Pourquoi risquerait-il un business si rentable ?  Le Coréen n'a d'ailleurs pas pris de décision non plus en ce qui concerne la survie de Bada son propre système d'exploitation mobile qui équipe des smartphones d'entrée de gamme.

Fujitsu, KT, Nec, Panasonic, SK Telecom, Sprint et Vodafone soutiennent également Tizen. Le succès de ce système d'exploitation va dépendre des dépenses marketing qui seront consenties sur Tizen, affirme pour sa part Francisco Geronimo, directeur de recherche chez IDC.