Alors que la guerre des mots a été particulièrement intense entre VMware et Nutanix au dernier VMworld (du 26 au 29 août à San Francisco) avec des échanges aigres entre Pat Gelsinger et Dheeraj Pandey, respectivement CEO des deux protagonistes, les bavardages se multiplient quand à un rachat de Nutanix par Google pour un montant de 9 milliards de dollars. En janvier dernier, une précédente rumeur poussait Nutanix dans les bras de Cisco moyennant un chèque de 6,7 milliards de dollars.

Il a suffi cette fois-ci qu’une étude détaillée de Trefis explique pourquoi Google devrait acheter Nutanix pour relancer la machine. Cette note expliquant les bienfaits d’une convergence entre la plateforme HCI de Nutanix et les services cloud de Google a été publiée le 5 septembre 2019, soit juste avant la présentation des résultats trimestriels de Nutanix le 9 septembre 2019.

L'étude de Trefis explique en détail pourquoi Google et Nutanix devraient se rapprocher. (Agrandir l'image)

Des changements qui paient

Confronté à des difficultés depuis plusieurs mois avec des résultats en berne sur le marché américain, le CEO de Nutanix Dheeraj Pandey a réalisé au sein de son équipe des ajustements qui commencent à payer. Nutanix a annoncé des résultats solides pour son 4e trimestre fiscal 2019 avec un chiffre d'affaires en hausse de plus de 2% par rapport aux attentes des analystes financiers. Comme l’explique Medhi Hosseini, analyste pour Susquehanna : « Nous soutenons que le pire est derrière pour Nutanix dans sa transition vers un modèle d'abonnement - qui ouvre la voie à un flux de facturation/revenus attractif (et prévisible) récurrent, alors que nos préoccupations concurrentielles se sont apaisées, car nous pensons que Nutanix peut « coexister » avec VMware au sein de la base installée de VMware. »

Mais depuis la publication de résultats décevants pour le troisième trimestre fiscal 2019 fin mai, Nutanix a vu ses actions chuter de plus de 40%. Rappelons que son IPO s’est faite à 37$ et qu’aujourd’hui l’action plafonne à 24$. Toutefois, les résultats du quatrième trimestre ont constitué une surprise positive et la direction a fourni une solide orientation pour l'exercice 2020, donnant aux investisseurs l'espoir que le cours peut retrouver leur précédent sommet de 2018 de plus de 50 $ par action.