Parrot (500 collaborateurs dans le monde) souhaite faire participer des jeunes diplômés à ses projets. Le fabricant de périphériques sans fil pour téléphones mobiles recherche, d'ici la fin de l'année, 80 ingénieurs fraîchement issus de grandes écoles pour intégrer sa division R & D. Les profils recherchés sont des juniors spécialisés en conception électronique, design mécanique, développement logiciel embarqué/intégration en C et traitement du signal. L'entreprise recherche également des développeurs débutants connaissant Java, Bluetooth et Linux, ainsi que des spécialistes en automatique et en traitement de l'image. «Nous préférons miser sur des débutants car c'est dans cette tranche d'âge que les ingénieurs aiment développer », assure Christophe Sausse, DRH de la société Parrot. « Après cinq ans d'expérience, les développeurs confirmés ont tendance  à quitter le domaine pour se diriger vers du pilotage de projet ou des fonctions de technico-commercial. »

Une exigence sur les compétences techniques

Pour augmenter son vivier de candidats potentiels, le fournisseur s'est rapproché de plusieurs grandes écoles parisiennes. «Nous avons noué des relations avec Télécom Paris, Supélec et l'Ece, pour nous faire connaître auprès des étudiants », précise le DRH. Grâce à ces partenariats, l'entreprise est en mesure d'intégrer une forte proportion de stagiaires. Autre canal d'embauches : les outils du Web 2.0 comme Facebook augmentent sa visibilité auprès des étudiants.  En dépit de ces initiatives, Parrot peine à trouver certaines spécialités. « Nous avons une exigence sur les compétences techniques de nos  collaborateurs, indique Christophe Sausse. Des technologies telles que le Bluetooth, le Wifi ou la reconnaissance vocale nécessitent de faire face à des développements qui sont devenus de plus en plus complexes. De plus, les candidats doivent à la fois faire preuve de curiosité et posséder des capacités d'abstraction certaines. »  

L'autre difficulté pour le fabricant consiste à retenir ses équipes. L'entreprise connaît un turnover élevé et un flux de rotation régulier. « Il est normal que, après plusieurs années, des jeunes développent d'autres aspirations », estime Christophe Sausse. Reste que la région Ile-de-France semble ne plus séduire autant les candidats. Chez Parrot, la première raison de départ invoqué cette année, après trois ans effectués dans la société, est l'installation en province.

Illustration :  Christophe Sausse, DRH de Parrot. Crédit photo : Parrot