La tablette Rim PlayBook a connu un début prometteur avec 500 000 unités vendues en 3 mois, mais les ventes ont ensuite rapidement décliné. Pour relancer la machine, des opérations spéciales ont été organisées (une tablette achetée, une offerte en octobre aux États-Unis), et surtout une baisse des prix significative est désormais proposée : de 100 à 300 $ de rabais aux US (150 € en France, voir illustration principale). Mais sur le site US de Rim c'est la confusion totale (voir capture d'écran ci-dessous): toutes les tablettes 16, 32 et 64 Go sont vendues 299 $ ! C'est à ne plus rien comprendre.

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Il faut dire que les prix de la tablette Rim étaient particulièrement à côté de la plaque : 599 $ pour une ardoise 7 pouces avec 32 Go/WiFi alors qu'Apple propose son iPad 2 32 Go/WiFi à 599 $ avec un écran 9,7 pouces, chercher l'erreur... En décembre dernier, RIM a toutefois été obligé de provisionner 485 millions de dollars pour compenser le coût de ses stocks invendus. Avec des tablettes commercialisées à un tarif inférieur à leur prix d'origine et qui ne décollent toujours pas, RIM pourrait bientôt suivre les traces de HP en arrêtant complètement leur production.

Sony doit aussi revoir le prix de sa tablette

RIM n'est pas le seul constructeur qui tente de se débarrasser de ses invendus de Noël. Sony, lui aussi, a été obligé de baisser le prix de son ardoise Tablet S, sur base Android. Le modèle 16 Go (500 $) est proposé à 400 $ et le modèle 32 Go (600 $) à 500 $. En France la promotion est de 90 € sur tous les modèles. Ces prix sont inférieurs de 100 $ aux produits équivalents chez Apple. Mais contrairement à la PlayBook, la Tablet S a reçue d'excellentes critiques. Elle est dotée d'un écran 9,4 pouces avec une résolution de 1280 x 800 pixels, d'une une puce ARM Nvidia Tegra 2 à 1 GHz, d'un port microUSB, d'un lecteur SD, du Bluetooth et du WiFi. La Tablet S est actuellement livrée avec Android 3.1 Honeycomb, mais une mise à jour vers Android 4.0 Ice Cream Sandwich est attendue. Reste que l'image de Sony n'est plus aujourd'hui associée à l'innovation. Le géant japonais a vieilli et cours désespérément après le succès. La firme fait désormais office de suiveur et semble incapable de sortir les bons produits en avance de phase.

L'ardoise d'Apple possède actuellement plus de 61% du marché mondial des tablettes, selon les derniers chiffres d'IDC. Si beaucoup de tablettes concurrentes n'arrivent pas à percer en raison d'un prix trop proche de celui d'Apple, le Kindle Fire d'Amazon, proposé à 200 $, a choisi d'éviter l'affrontement frontal avec l'iPad et de miser sur les revenus complémentaires générés par la consommation de médias. Le marché n'est pas figé, mais l'avenir de certains constructeurs semble compromis.