Les besoins de recrutement ne devraient pas flancher dans l'industrie informatique. Plus de 200 000 emplois d'informaticiens devraient être à pourvoir dans les dix ans qui viennent, à la fois dans les SSII et dans les entreprises d'autres secteurs. Telles sont les prévisions d'emploi qui ont été avancées par le Syntec informatique lors de la présentation de son bilan 2005. Il s'est pour cela appuyé sur les chiffres de la Dares (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) qui révèlent que la croissance du secteur « logiciels et services » et des TIC en général va entraîner la création de 149 000 emplois nets d'informaticiens dans les dix ans. Des emplois auxquels il faut ajouter les 56 000 postes qui vont être laissés vacants par les départs à la retraite d'ici à 2015. Ces prévisions concernent à la fois les fournisseurs d'informatiques et les SSII mais aussi les utilisateurs, c'est-à-dire les entreprises d'autres secteurs professionnels qui emploient des informaticiens. Si l'on met ces données en corrélation avec le nombre d'emploi nets créés en 2005 dans le secteur logiciels et services - 8000 à 10 000- on peut en conclure qu'environ la moitié devrait être engendrée par ce secteur dans les dix ans et la moitié chez les utilisateurs. Ces chiffres doivent tout de même être nuancés au regard par exemple de l'étude récente de la Dep (direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'éducation nationale) sur lesperspectives de recrutement sectoriels à l'horizon 2015. Cette enquête faisait en effet état d'un nombre de départs à la retraite dans le secteur informatique deux fois moins important (de l'ordre de 2000 par an soit 26 000 environ d'ici à 2015) que ceux annoncés par le Syntec. Ce décalage s'explique notamment par la prise en compte de « familles professionnelles » différentes parmi celles qui emploient des informaticiens, estime la Dep. Par ailleurs, rappelons que les 8 à 10 000 emplois créés en 2005 dans le secteur sont notamment le fruit d'une croissance de 7%. Celle-ci devrait se maintenir en 2006 mais rien ne prouve que ces taux de progression perdureront ensuite, comme le rappelait le Munci (mouvement pour une union nationale des consultants en informatique) commentant les prévisions d'emploi.