David Meyer, qui a supervisé le projet 12Sprints, a rejoint SAP/BusinessObjects il y a un peu moins de deux ans, après être passé chez Plumtree, acquis par BEA Systems, qu'il a quitté après son rachat par Oracle. « Marge Breya [vice-présidente exécutive et directeur général de SAP/BO pour la plateforme décisionnelle] m'a convaincu que je pourrais diriger un projet à la manière d'une start-up en intégrant SAP », confie-t-il. 12Sprints a démarré en s'appuyant sur le code des applications BusinessObjects On Demand, outils décisionnels en ligne [récemment livrés dans une nouvelle version]. « J'ai demandé à pouvoir développer en utilisant les méthodes agiles, on ne pouvait pas faire autrement. Mais Business Objects travaillait de toutes façons sur ce mode depuis des années ».

La toute première version bêta de l'outil a été livrée en avril 2009. Les premières prises en main se sont faites par un groupe restreint d'entreprises, chaque utilisateur au sein de ce cercle étant en mesure d'inviter qui il souhaitait dans la boucle. « Nous avons eu un profil Facebook sur l'outil 12Sprints avant même que l'identité de ses développeurs soit connue et que l'on sache qu'il s'agissait de SAP », indique David Meyer. Entre mai et novembre 2009, une liste blanche précisait le nom des entreprises autorisées à participer au test. Il suffisait d'en faire partie pour y accéder.

L'utilisateur peut porter son contexte SharePoint dans StreamWork

La bêta privée arriva début décembre. On y accédait sur invitation. « Vous pouvez facilement créer une activité. Que vous utilisiez MS SharePoint ou un outil de wiki, vous pouvez en porter le contexte dans 12Sprints [désormais StreamWork], explique David Meyer. On peut aussi y présenter des PowerPoint et les accompagner immédiatement de commentaires. Il y a eu une adoption rapide du produit pendant sa phase bêta. Les meilleurs jours, nous avons pu avoir entre 500 et 1 000 inscriptions. Bien sûr, les niveaux d'activité sont différents, certains utilisateurs sont très actifs, d'autres se sont juste enregistrés. Fin février, il y avait plusieurs milliers de personnes qui utilisaient l'application. »

Certains éditeurs américains ont déjà développé des fonctionnalités complémentaires au logiciel. Evernote, par exemple, qui propose un outil de prise de notes, permet d'intégrer ces contenus à une activité StreamWork. Scribd, de son côté, utilise sa technologie d'affichage de documents pour offrir la lecture de fichiers Word et Excel directement dans l'environnement StreamWork.