Le fondeur franco-italien STMicrolectronics (STM) va fusionner ses activités dans le domaine des technologies sans fil avec celles du néerlandais NXP, en créant une joint-venture dont il contrôlera 80% du capital. En déboursant 1,55 Md€ cash dans cette opération, STM créé ainsi une société qui devrait figurer parmi les leaders du marché, derrière Intel, Texas Instrument ou encore Qualcomm, les trois géants des puces pour périphériques sans fil. La nouvelle société devrait employer 9000 personnes (STM emploie 50 000 personnes dans le monde), et son siège social se situera en Suisse. Aussitôt l'opération annoncée, Christine Lagarde, ministre des Finances, s'est félicitée de ce partenariat : « L'accord conclu avec NXP s'inscrit dans la vision stratégique commune aux actionnaires publics italiens et français de STMicroelectronics, reposant sur un modèle intégré de recherche et de production ». De fait, les composants pour périphériques sans fil représentent un marché important de 14% du total des puces vendues dans le monde, STM et NXP ayant généré ensemble un chiffre d'affaire de 3 milliards de dollars sur ce segment en 2007. Selon Leif-Olof Wallin, vice-président de la recherche chez Gartner, cette annonce n'est pas une surprise : " les fournisseurs de composants ont été soumis à une grande pression sur les prix. S'unir est une façon d'y faire face."