Et finalement, c'est ce que Telstra a accepté ce week-end, mais au prix d'un gros chèque, de 11 milliards de dollars australiens, soit 6,17 milliards d'euros. Si cette somme rondelette va grossir le trésor de guerre de l'opérateur, car à la fin de son dernier exercice fiscal, son free cash-flow excédait les 4 milliards, cet accord va toutefois aboutir à une modification en profondeur du jeu concurrentiel dans les télécoms australiennes.
Pour de nombreux spécialistes, la détention par les opérateurs historiques du réseau local constitue en effet un atout décisif pour protéger leurs parts de marché et continuer à exercer une domination sur le marché du fixe. Pour Telstra, en perdant ce précieux actif, tout doit maintenant être reconstruit.

Ouverture à la concurrence

S'il a quelques années devant lui avant que le nouveau réseau national ne soit pleinement opérationnel, lui permettant de s'adapter à la nouvelle donne, l'opérateur historique va devenir un opérateur comme un autre. C'est donc sa capacité à offrir les bons services et contenus, au meilleur tarif, qui sera décisive. Un bouleversement qui permet aussi à ses concurrents d'avoir l'occasion de remettre en cause les positions de Telstra. La concurrence dans les télécoms australiennes devient ainsi une réalité.