D'où un gain net de seulement 57 000 abonnés sur les trois premiers mois de l'année, sachant que le marché du DSL serait en progression de quelque 350 000 nouveaux clients.

La France, bonne élève de la croissance

De plus, comme l'opérateur a profité du renouvellement de son système d'information pour nettoyer sa base d'abonnés, son gain net final revient à 4 000 nouveaux clients à fin mars. Au final, sur la France, il affiche donc une baisse de 2,1 % de son chiffre d'affaires avec un repli de 0,9 % pour le mobile et un recul de 3,1 % pour le fixe. Ce qui montre « une bonne résistance », affirme France Télécom, compte tenu de l'impact des décisions réglementaires qui s'élèvent à 127 millions d'euros dans le mobile. Néanmoins, un point reste positif pour le groupe. En effet, la performance de la France est légèrement meilleure que celle de l'ensemble du groupe.

Le groupe affiche effectivement un recul de 2,7 % de ses revenus trimestriels à périmètre constant, à 10,9 milliards d'euros. L'Espagne, malgré une amélioration de sa situation commerciale dans le mobile et le DSL, affiche un recul de 2,8 %, la Pologne connaît une situation toujours aussi difficile et enregistre une baisse de 10,2 %, la branche entreprise souffre et perd 7 %, et seul le reste du monde enregistre un taux de croissance positif, +2,2 %, notamment grâce aux pays émergents. L'Ebitda est en recul de 5,5 % et la marge recule d'un point à 34,3 %, soit un niveau inférieur aux prévisions des analystes financiers. France Télécom présente donc une forte baisse que l'opérateur explique par l'impact des décisions réglementaires, notamment en France.

Enfin, malgré un objectif de taux d'investissement de 12 % en 2010, France Télécom n'a dépensé que 8 % de ses revenus en investissements au cours du premier trimestre. Ce qui lui permet de dégager une trésorerie opérationnelle en légère hausse, préservant ainsi ses marges de manoeuvre financières. Pour autant, le groupe a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année et prévoit une stabilité du chiffre d'affaires et un free cash-flow de 8 milliards. Mais la réponse qu'apportera l'opérateur à ses problèmes commerciaux et qui sera présentée fin juin, sera certainement décisive pour s'assurer de sa capacité à tenir ses objectifs.

 

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