Ilog a souffert sur son troisième trimestre fiscal, clos le 31 mars, et ses revers sont directement liés à la crise américaine. Outre Atlantique, la politique de réduction de coûts engagée par les banques s'est répercutée sur les ventes de licences et de services de l'éditeur (5ème du classement Truffle 2007 du logiciel français), spécialisé dans les systèmes de gestion des règles métier et les composants d'optimisation et de visualisation. Ilog déplore également de n'avoir pas pu concrétiser plusieurs affaires importantes sur d'autres secteurs : la santé, le transport, l'assurance. Le chiffre d'affaires du trimestre, principalement réalisé sur mars, a en outre pâti sur ce mois-là d'un taux de change euro/dollar encore plus défavorable que les mois précédents. Pourtant, les principaux fournisseurs de IT ayant annoncé leurs derniers résultats trimestriels avaient semblé relativement épargnés par les difficultés économiques du marché américain. Cette semaine, outre Ilog, Sun accuse également le ralentissement des investissements des entreprises aux Etats-Unis. Pour Ilog, les résultats en Europe (49% du C.A. trimestriel) et en Asie (10%) ont néanmoins permis de contrebalancer le manque à gagner de l'Amérique du Nord (41%). Sur ces trois régions, les ventes de l'éditeur ont respectivement progressé de 23% (à taux de change courant selon les normes américaines), 16% et 7%. A noter qu'en avril, Ilog a réorganisé et renforcé son implantation en Chine en regroupant à Shanghai trois de ses sites dans un bâtiment de 2 300 m2 sur quatre étages. Sur les neuf premiers mois de son exercice, l'éditeur français a réalisé un chiffre d'affaires global de 93,1 M€ contre 88,8 M€ l'an dernier sur la même période.