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(20/09/2006 18:10:38)

Recrutement : Assystem organise des rencontres Apec et Anpe

C'est une première pour Assystem. Le groupe spécialisé dans le conseil et l'innovation lance une une opération de recrutement en partenariat avec l'Apec et l'Anpe. Il organise des rencontres le 12 octobre prochain dans les antennes de ces organisations, simultanément à Paris, Toulouse et Lyon avec un objectif : rencontrer 3000 candidats, en recruter 50. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la campagne d'embauche menée par le groupe depuis le début de l'année et qui vise à recruter 1600 personnes en 2006 - des jeunes diplômés (40%) des profils expérimentés (de un à à cinq ans d'expérience (40%) et des experts (15%)-, un objectif atteint à 75% à la fin du mois d'août. Elle vise à toucher simultanément un grand nombre de personnes avec des profils très diversifiés, sur une période clé pour le recrutement, septembre-octobre. En mariant l'Apec et l'Anpe, le groupe peut en effet cumuler des rencontres avec des ingénieurs cadres mais aussi des techniciens, une population qui représentent 40% de ses objectifs de recrutement. Elle lui permet aussi de travailler son image et sa notoriété par une communication de proximité. Pour séduire les candidats, Assystem a prévu de mobiliser une quarantaine de personnes sur les trois villes cibles. L'objectif est de présenter la société aux candidats présents mais aussi d' avoir un échange individuel de quelques minutes avec chacun. Le groupe de conseil a pris quelques précautions pour s'assurer que les candidatures seraient en phase avec ses besoins. Elle a fait un gros travail de sélection sur « code Rome » (Code du Répertoire opérationnel des métiers et des emplois) avec l'Anpe afin que l'agence cible des candidats ayant un profil en adéquation avec ses besoins. Elle invite par ailleurs les candidats invités par l'Apec à s'inscrire sur son site web s'ils souhaitent participer à la manifestation. Cette proposition lui permettra de contrôler les profils des inscrits et de commencer à recueillir des CV. (...)

(15/09/2006 17:36:27)

Un an pour être un spécialiste de la base Oracle

Les formations maison se multiplient dans les SSII pour se doter des compétences qui manquent. La société Qualea, spécialiste de la base de données d'Oracle, ne déroge pas à la tendance : elle monte un cursus d'enseignement d'un an pour former des administrateurs dans ce domaine. Lancé le 16 octobre, ce cursus s'étalera sur douze mois et se déroulera en alternant des périodes de cours théoriques (une semaine par mois, 455 heures au total) et en entreprise (trois semaines par mois). Il s'adresse à des titulaires de diplômes de niveau bac+2 en informatique, des jeunes, des moins jeunes, des salariés et des demandeurs d'emploi. Il peut être financé dans le cadre des dispositifs existants, les contrats de professionnalisation et les CIF (congés individuels de formation). Cette formation n'est pas diplômante, puisque Qualea ne dispose pas de l'agrément de l'Education Nationale. Elle pourrait l'être d'ici deux ans, car la société entend lancer les démarches qui conviennent pour l'obtenir. Elle sera dispensée par les consultants de chez Qualea, qui revendiquent une expertise pointue sur la base Oracle, comme le souligne Muriel de Marcos, directrice commerciale. « Notre métier est la mise en place des systèmes de redondance des bases de données, la pose de capteurs sur les bases pour étudier leurs performances, intervenir de façon préventive ou curative et l'optimisation du code pour améliorer leur temps de réponse. Cette expertise se retrouvera dans notre cursus de formation qui se déploie en quatre grands volets : programmation Oracle, administration, haute disponibilité, performances et sécurité ». Des embauches à la clé Qualea a mis sur pied cette initiative pour former des compétences qui font défaut sur le marché. Elle compte d'ailleurs embaucher trois stagiaires à l'issue de la formation pour renforcer ses effectifs (dix personnes). Trois de ses clients prévoiraient d'en faire de même, les sociétés Sanofi, Neurones et l'Opac de Lyon (Office public d'aménagement et de construction). (...)

(15/09/2006 17:36:03)

L'Esiea propose des indicateurs éthiques pour les stages

Cela n'est plus à démontrer : le stage constitue un tremplin vers la vie professionnelle. La dernière enquête d'insertion des jeunes diplômés de l'Esiea (Ecole supérieure d'informatique électronique automatique) le confirme : 67,5% des étudiants de la dernière promotion de l'école ont signé leur premier contrat dans la société dans laquelle ils ont effectué leur stage. Face à ce constat, l'école d'ingénieurs emboîte le pas des ministères (Emploi et cohésion sociale et Education nationale, enseignement supérieur et recherche) et des partenaires sociaux qui ont signé un texte de référence destiné à encadrer les stages (Charte des stages) au mois de juin dernier. Elle appelle à la mobilisation sur une proposition : la création d'un label qualité stage qui repose sur la rémunération du stagiaire et la conversion de la période de stage en emploi. Cette mesure vise à valoriser les entreprises qui garantissent des stages formateurs aux étudiants, assurent parfaitement leur mission d'encadrant et qui en font des périodes de préembauche. Comme le souligne Pierre Aliphat, directeur de l'Esiea, « le stage est une période de formation cruciale à utiliser de façon saine. Nous constatons une dégradation de l'insertion professionnelle des jeunes depuis dix à vingt ans. Ils accèdent moins vite à l'emploi et dans des conditions plus précaires. Dans ce contexte, les stages apparaissent comme la meilleure porte d'entrée vers un CDI ». Taux de conversion des stages en emploi Concrètement, Pierre Aliphat propose de mesurer par des indicateurs les pratiques des entreprises au niveau de l'accueil des stagiaires : le taux de conversion des stages en emploi et les rémunérations proposées. Il entend mobiliser l'enseignement supérieur autour de ce projet ainsi que des entités professionnelles représentant les entreprises comme le Syntec, qu'il a sollicité. Des stagiaires facturés comme des salariés Avec cette proposition, il s'attaque à un problème bien connu des étudiants, quels que soient les secteurs professionnels : le recours excessif et sans contrepartie à des stagiaires par les entreprises. Celles-ci doivent proposer aux jeunes une mission qui s'inscrit dans le projet pédagogique de leur école. De même, il est d'usage d'indemniser le stagiaire en échange de son travail, même s'l n'y a pas d'obligation légale de le rémunérer. (Les entreprises versent couramment une indemnité de 30% du SMIC car elles ne versent pas de cotisations patronales en dessous de ce seuil). Malgré ces conventions, certaines entreprises prennent des stagiaires pour occuper des postes de salariés, sans se soucier de les former et/ou de les indemniser. Comme le rappelle Pierre Aliphat, « nous avons une liste noire des sociétés à éviter pour les stages. Elle intègre des SSII qui ont pris des stagiaires sans les former et les ont facturés à leurs clients en faisant croire qu'ils étaient diplômés ». (...)

(11/09/2006 18:09:57)

Nouvelle couvée provençale pour Télécom Paris

L'école d'ingénieurs Télécom Paris ouvre un incubateur à Sophia-Antipolis. Elle a reçu le soutien financier de la région PACA pour la création de cette entité qui va lui permettre d'accompagner les projets d'entreprise de ses étudiants et de jeunes ingénieurs issus d'autres établissements. L'incubateur leur fournira un soutien logistique, un encadrement et du conseil pendant 18 mois. Télécom Paris a choisi cette région parce qu'elle y compte déjà une filiale d'enseignement et de recherche, l'institut Eurocom. L'incubateur doit contribuer à accompagner son développement et son insertion dans le tissu économique local. L'école d'ingénieurs espère notamment trouver des appuis chez les industriels locaux pour soutenir, travailler avec ses incubés et faire en sorte que leur projet soit bien ancré dans la réalité du marché. Pour lancer cette initiative, elle s'est appuyée sur le succès de son incubateur parisien monté en 1999. Cette entité a permis de donner naissance à une centaine de projets (elle en porte vingt-cinq en ce moment) dont celui de Netvibes, un portail personnalisable qui a bénéficié cette année d'une levée de fonds de plusieurs millions d'euros auprès du fonds d'investissement Index Ventures. Cette expérience lui permet de tirer des enseignements pour sa future couvée provençale. « Il y a par exemple des synergies à trouver avec les acteurs publics régionaux afin de définir des thèmes de projet porteurs et correspondant à des besoins », commente Hugues Billaudot, responsable de l'entreprenariat à Télécom Paris. « A Paris, nous avons par exemple porté un projet de développement d'applications de recherche de places de parking dans les grandes villes conduit par Navx. Il sera présenté au prochain salon de l'automobile ». Quatre jeunes entreprises sont d'ores et déjà accueillies par la structure de Sophia-Antipolis, dont Baby Bidou, qui travaille à l'utilisation des nouvelles technologies au service de l'éveil de l'enfant, et Seatizenpro, spécialisée dans les systèmes de gestion des ports de plaisance. (...)

(08/09/2006 17:50:08)

L'April partenaire du premier Master consacré au Libre

L'April (l'Association pour la promotion et la recherche en informatique libre) s'implique dans le premier Master en ingénierie du logiciel libre (I2L) lancée par L'Université du littoral-Côte d'Opale (Calais) pour cette rentrée scolaire. Plusieurs membres de l'association ont contribué à élaborer le contenu du module d'enseignement « environnement libre » et vont y intervenir, dont Frédéric Couchet, délégué général et fondateur de l'April, Jérémie Zimmermann et Loïc Dayot, membres du conseil d'administration. Ce module sera consacré à enseigner les dimensions juridiques et légales du logiciel libre et ses modèles économiques. Il abordera aussi le libre dans les collectivités territoriales, avec les projets réussis et les difficultés rencontrées. Insertion professionnelle plus rapide « Le partenariat confirme l'importance des actions de l'April, dans la diffusion de l'informatique libre », estime Benoît Sibaud, son président. Plus généralement, c'est l'existence même de cette première formation entièrement dédiée au libre qui constitue la vraie reconnaissance. « Jusqu'à présent, l'enseignement du libre était limitée à des modules dans les cursus de formation. La création de ce master constitue la preuve d'une vraie attente du marché concernant le monde du logiciel libre », ajoute Benoît Sibaud. Elle va d'ailleurs favoriser l'insertion professionnelle des jeunes ingénieurs qui souhaitent travailler dans ce domaine. « Le fait d'expliquer aux étudiants les principes des licences logicielles, de l'environnement économique et juridique du libre ainsi que la communication au sein des communautés et des équipes de développement leur permettra de s'adapter très vite à leurs futures fonctions professionnelles ». (...)

(05/09/2006 18:10:18)

Sopra et SAP montent une formation avec des embauches à la clé

L'éditeur allemand SAP et la SSII Sopra ont en projet, avec une école d'ingénieurs parisienne, le lancement d'une formation de six mois en février prochain sur les progiciels de gestion intégrés (PGI) en général... et en particulier sur la solution de SAP. Cette formation, qui doit être labellisée par la Conférence des Grandes Ecoles comme un Mastère professionnel, s'adresse aux jeunes ingénieurs tout juste diplômés. Elle leur proposera des contenus pédagogiques génériques sur les PGI et des cours sur l'outil de SAP, qui sera le seul PGI a être utilisé comme support pédagogique (en particulier ses modules de gestion financière et logistique). Ils effectueront leur stage chez Sopra qui fera ensuite une proposition d'embauche aux étudiants qui auront réussi la formation et décroché le diplôme. Le lancement de ce projet doit être finalisé dans les prochains jours. Il est complémentaire aux chantiers déjà lancés pour accroître le nombre de compétences SAP sur le marché à court et à long terme. L'un d'eux concerne l'éditeur et quatre SSII. Il a pour objectif de créer une série de formations - dont la première devrait avoir lieu à l'Escem (Ecole Supérieure de Commerce et de Management Tours-Poitiers) pour former des professionnels de l'informatique et des systèmes d'information aux technologies de SAP. L'éditeur essaie parallèlement de convaincre un nombre croissant d'écoles d'utiliser mySAP ERP comme support de cours afin de sensibiliser les décideurs de demain, leurs étudiants, à sa solution de gestion. La prochaine étape sera d'aborder l'enseignement supérieur par le biais de ses chercheurs. L'éditeur souhaite leur montrer qu'il peut leur apporter une collaboration intéressante, via ses travaux et ses unités de R&D. (...)

(01/09/2006 16:18:40)

L'ECE sensibilise ses élèves ingénieurs aux métiers du conseil

Les SSII et cabinets de conseil déplorent une méconnaissance de leur métier auprès des étudiants. L'ECE (Ecole centrale d'électronique) l'a entendu. L'établissement de formation d'ingénieurs propose à partir du mois d'octobre prochain une session de 70 heures de cours sur les métiers du conseil. Elle a mis en place cet enseignement pour les élèves de deuxième année du cycle d'ingénieurs afin que ceux-ci puissent se familiariser avec le domaine d'activité avant de choisir leur stage de troisième année. Ce dernier est en effet souvent décisif pour décrocher le premier emploi. Calmer l'impatience des étudiants Cette formation vise à donner aux étudiants une vision réaliste du métier. Dans cette optique, l'ECE fait appel à des intervenants issus de sociétés telles qu'Accenture, Ernst&Young ou Sogeti. Elle mixe par ailleurs des enseignements sur les différents domaines de compétences que couvrent ces métiers : méthodologie, compétences relationnelles ou commerciales, management des RH, nouvelles technologies, etc. « Nous présentons aux étudiants quatre familles de prestations : le conseil en stratégie, en management et organisation, en TIC et en infrastructures, sachant que les deux dernières sont les principaux pôles d'embauche pour nos étudiants », développe Corinne Goetz, responsable de la formation. Nous allons ainsi pouvoir leur expliquer que l'on commence rarement par faire du conseil en stratégie », ajoute-elle évoquant l'impatience de certains jeunes ingénieurs à occuper ce type de fonction. Près d'un quart de la promotion est inscrite L'ECE a mis en place cette formation car beaucoup de ses étudiants vont vers ces métiers en sortant de l'école. Sur la dernière promotion, elle en recense de 15 à 20% dans le conseil et davantage (proportion exacte non connue) en comptant ceux qui exercent des prestations de conseil en SSII sans avoir le titre de consultant. La proposition séduit en tout cas, puisque 67 étudiants sur 275 se sont déjà inscrits pour la première session qui démarre au mois d'octobre prochain. Elle vient s'ajouter aux 7 autres enseignements du même type (Ingénierie d'affaires est le plus plébiscité) proposés à l'ECE, destinés à sensibiliser les étudiants aux domaines d'activité de leur choix. (...)

(31/08/2006 18:02:02)

Grandes écoles : les mégapoles continuent de se dessiner

La valse des rapprochements se poursuit dans le monde des grandes écoles et des établissements universitaires. L'école Polytechnique de l'Université de Savoie et l'école Polytechnique de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI), viennent de rejoindre le réseau Polytech qui passe de 9 à 11 écoles d'ingénieurs. Ces deux nouvelles écoles ne seront intégrées au recrutement commun des autres établissements du réseau qu'en septembre 2007. En attendant, elle lui apporte l'implantation dans la capitale qui lui manquait et contribue à accroître son rayonnement en France et à l'étranger. A noter que l'école Polytechnique de l'Université de Savoie est elle-même issue de la fusion, le 7 juillet dernier, de l'ESIA (Ecole Supérieure d'Ingénieurs d'Annecy) et de l'ESIGEC (Ecole Supérieure d'Ingénieurs de Chambéry). L'école Polytechnique de l'Université Pierre et Marie Curie est de son côté le fruit du tout récent (24 août) rassemblement entre l'IST (institut des sciences et technologies) et l'IFITEP (Institut de formation d'ingénieurs en techniques électroniques). Ces rapprochements s'inscrivent dans le mouvement de fusions et de rassemblements qui se dessine dans le monde de l'enseignement supérieur et qui tend à créer des mégapoles de la formation. Le récent partenariat pédagogique conclu entre l'Eisti (école internationale des sciences du traitement de l'information) et SupMeca, (l'institut supérieur de Mécanique de Paris) préfigurant la création en Ile de France d'un INP (Institut National Polytechnique) rassemblant plusieurs écoles s'inscrit dans cette tendance, ainsi que la création d'un pôle d'enseignement aéronautique. (...)

(29/08/2006 18:18:41)

La recherche en bio-informatique s'étoffe à l'Ecole des Mines de Paris

Après avoir accueilli la bio-informatique (*) pendant trois ans au sein de son centre de Géostatistique, l'Ecole des Mines de Paris a créé un pôle dédié à cette discipline. Elle s'exerce désormais dans l'un de ses quatorze centres de recherche indépendants, accueillant jusqu'à 9 personnes selon les travaux effectués. Parmi ses principaux projets, le centre de l'Ecole des Mines travaille à la compréhension des tumeurs cancéreuses avec l'Institut Curie et sur la paludisme avec l'Institut Pasteur. Il accueille chaque année des thésards et des stagiaires de troisièmes cycles, issus de l'Ecole des Mines et d'autres établissements de formation. Il participe à l'enseignement de troisième année de l'école dans le cadre de l'option de « biotechnologie », ainsi que dans les masters « Probabilités et applications » de l'Université de Paris 6 et « Mathématiques, vision, apprentissage » de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan. Trouver des médicaments Le centre poursuit parallèlement sa recherche de cofinancements pour développer des projets avec les industriels, essentiellement dans le domaine pharmaceutique et médical - l'une des applications majeures de la bio-informatique étant la recherche de nouveaux médicaments via le criblage virtuel ( qui permet de tester de banques de molécules). Ces cofinancements lui permettront de poursuivre son développement ainsi que de faire avancer la discipline. Celle-ci accuse quelques années de retard par rapport aux Etats-Unis, notamment, selon Jean-Philippe Vert, dirigeant du centre de bio-informatique de l'Ecole des Mines. « Malgré ce retard, la bio-informatique est en plein développement car elle est tirée par des vrais besoins d'analyse de données qui arrivent du vivant, explique Jean-Philippe Vert. Le fait d'arriver à trouver des médicaments, à terme, à partir de notre travail sera l'un des éléments qui contribuera à son essor et au développement du nombre de bio-informaticiens en France». (...)

(29/08/2006 18:19:45)

« Les employeurs doivent se sentir responsables du parcours de leurs collaborateurs »

Entretien avec Jean-Pierre Fieux, vice-président exécutif du groupe Atos Origin, en charge des ressources humaines. Lemondeinformatique.fr: Vous avez pris les rênes de la direction des ressources humaines d'Atos Origin fin 2005 après avoir été DRH de l'entité « Schlumberger Oilfield Services » de Schlumberger (l'une des plus grandes mulinationales de fourniture de services pétroliers) Quels sont les chantiers prioritaires que vous menez ? Jean-Pierre Fieux : Nos priorités concernent le recrutement et la fidélisation des compétences dont nous avons besoin. Cette année, nous souhaitions recruter 9000 collaborateurs au niveau du groupe et 2500 en France. Nous avons aujourd'hui atteint à peu près la moitié de ces objectifs, ce qui correpond aux flux de recrutement habituels chez Atos Origin. La reprise automnale devrait nous permettre de compléter nos recrutements. Un tiers des embauches concerne des jeunes diplômés, le reste des personnes déjà en emploi. Nous cherchons des concepteurs/développeurs (ingénieurs développement et systèmes), des directeurs et des chefs de projet, des consultants techniques compétents sur les outils d'Oracle et de SAP, des responsables de compte et des techniciens pour nos activité d'infogérance. Sachant que le marché de l'emploi est tendu, quels moyens particuliers mettez-vous en oeuvre pour séduire les profils les plus demandés ? Nous avons renforcé nos relations avec les écoles afin d'avoir une présence régulière dans les cycles d'enseignement et que les jeunes connaissent Atos Origin avant leur sortie de l'école. Nous avons eu plusieurs initiatives particulières en ce sens telles que la création d'une chaire d'enseignement avec l'école HEC sur le thème « Stratégie de croissance et management de l'intégration ». J'ai rejoint le comité pédagogique de cette chaire afin de faire en sorte que les formations soient en adéquation avec nos besoins. Je dois bientôt faire une présentation de la société devant les étudiants en espérant créer des contacts de qualité avec eux. Parallèlement à ce type d'initiative, nous mettons en place au sein d'Atos Origin une cellule de recrutement qui travaillera à l'échelle du groupe afin de coordonner et d'harmoniser l'ensemble des pratiques de recrutement et de relations avec les écoles qui sont aujourd'hui menées dans nos différentes divisions. Enfin, nous allons réactiver le processus de la cooptation, en introduisant notamment des récompenses pour les apporteurs de jeunes recrues, car ce processus représente, lorsqu'il est actif, 20% de nos recrutements. Comment retenir les profils les plus demandés ? Nous avons plusieurs projets destinés à leur offrir des perspectives de carrière et d'évolution. L'un est associé à notre programme de formation Gold. Celui-ci s'adresse à des collaborateurs ayant deux à trois ans d'expérience. Il consiste à leur proposer une année de formation universitaire en alternance sanctionnée par un diplôme de type Master, dans une université anglaise. Deux cent personnes l'ont suivi cette année dans le monde dont la moitié de Français. Je souhaite redynamiser ce programme en lui associant un tutorat pour chaque « étudiant ». Bernard Bourigeaud (président d'Atos Origin, NDLR) lui-même en suivra trois. Nous allons aussi mettre en place avant et après la formation des points « carrière » pour échanger avec les collaborateurs concernés sur leurs souhaits d'évolution et les voies pour y parvenir. Nous souhaitons parallèlement étendre les entretiens de carrière au maximum de nos salariés. J'aimerais les rendre systématiques dans les entretiens annuels des 15000 personnes qui ont des objectifs afin de leur permettre de s'exprimer sur leurs souhaits d'évolution et de préparer l'avenir. Ces entretiens sont plutôt focalisés sur l'examen des performances aujourd'hui. Les entretiens de carrière doivent-ils se faire avec les managers qui réalisent les entretiens de performance ? Oui car ils connaissent les perspectives d'évolution possibles. Je pense qu'il faut toutefois adjoindre d'autres interlocuteurs pour les points carrière, un manager d'un niveau supérieur pour élargir la vision des potentialités d'évolution et un responsable des ressources humaines pour faire le lien avec le réseau RH du groupe, faciliter l'identification des possibilités de mobilité. Ces entretiens de carrière devront avoir lieu tous les 3 à 5 ans pour chaque personne. Nous nous équipons parallèlement sur le plan informatique pour accompagner la gestion de carrières. Nous allons implémenter en 2007 un outil baptisé « Performances on line » destiné à archiver sous format électronique les données résultants des entretiens annuels afin de pouvoir les partager. L'objectif est de lier cet outil à notre base de compétences, « Global Competency Model », qui nous permet d'identifier et de cartographier nos compétences. Ces outils donnent l'opportunité d'améliorer la gestion de carrières et la mobilité. Comment éviter de faire flamber les salaires sur certains profils très demandés, comme les consultants SAP ? La réponse est la gestion de carrières. Nous associons un plan de développement des compétences à la proposition de rémunération. Je pense que peu de personnes partent d'une société uniquement pour faire un gain financier. Elles misent aussi sur un enrichissement à plus long terme qui passe par autre chose que la rémunération. Concernant les consultants SAP, nous allons mettre en place une université interne afin de former des collaborateurs qui le souhaitent et/ou qui ont des compétences qui ne sont plus utilisées. Les technologies évoluent vite, le off-shore menacent certains métiers : comment appréhendez-vous ce phénomène ? Atos Origin a la chance d'avoir une bonne vision de ses compétences, notamment grâce à l'outil Global Competency Model, ce qui devrait lui permettre d'anticiper l'avenir. Nous pouvons en effet comparer ce vivier aux compétences dont nous avons besoin pour mener les projets futurs. Plus généralement, je pense que les employeurs doivent se sentir responsables du parcours de leurs collaborateurs au sein de leur société, ce qui est important pour retenir les talents. (...)

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