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(07/07/2006 18:18:26)

RMLL : les anti-brevets poursuivent leur combat

Grand amphithéâtre archi-comble, hier en fin d'après-midi, pour venir écouter à la tribune une des plus belles brochettes de défenseurs du logiciel libre, parmi lesquels l'eurodéputé Michel Rocard (PS), les députés Richard Cazenave (UMP), François Bayrou (UDF) et Martine Billard (Verts), ainsi que Christophe Espern (initiative EUCD.info), lors du débat animé par François Pelligrini. Où l'on a notamment appris que le camp des « breveteurs » ne baissait pas les bras, suite au refus du Parlement européen de reconnaître les brevets logiciels : il essaye de revenir à l'attaque, en se passant de l'avis des assemblées, par un accord inter-gouvernemental en préparation, l'accord de Londres. Après un rappel de « la brutalité et la voracité des lobbies pro-brevets », Michel Rocard a ainsi appelé à ce que le législateur reprenne le contrôle sur l'Office Européen des Brevets qui « ne rend compte à rien ni à personne, et dont l'évolution du fonctionnement n'est QUE jurisprudentiel, sans aucun contrôle ». De son côté, François Bayrou a répété que le logiciel libre, et le refus des verrous numériques, « n'est pas une question d'étiquette droite-gauche mais bien un choix de civilisation ». Il a en outre prédit que si la loi DADVSI est confirmée en l'état par le Conseil constitutionnel, l'Autorité de régulation des mesures techniques de protection pourra « redonner des cartes en main » aux utilisateurs et petits éditeurs : « les Autorités indépendantes sont attentives à ce qui se fait dans la société, et en agissant sur elle avec vigueur et sincérité, on pourra avoir une influence plus grande que ceux qui ont cru qu'avec elle ils pourraient garder la main-mise sur les mesures techniques de protection ». (...)

(06/07/2006 18:07:51)

Antitrust : Microsoft perd aussi en Corée du Sud

La Haute cour de Séoul a rejeté ce 4 juillet l'appel interjeté par Microsoft visant à suspendre les sanctions prises contre lui dans le cadre du procès antitrust intenté par la commission de la concurrence sud-coréenne. C'est un nouveau camouflet pour le géant du logiciel, déjà condamné en mars 2004 par la Commission européenne et sur le point de se voir infliger une nouvelle amende par l'exécutif communautaire pour avoir failli à se conformer à ses exigences. La Korean Fair Trade Commission (KTFC), le régulateur sud-coréen de la concurrence, a établi en 2005 que Microsoft s'était rendu coupable d'abus de position dominante et l'a condamné à une amende de 35,4 M$. L'éditeur a également été enjoint, comme en Europe, de proposer deux versions différentes de Windows XP : l'une dépourvue de Media Player et de Windows Messenger, l'autre intégrant des liens vers des sites Internet proposant des produits concurrents. Soucieux de gagner du temps, Microsoft s'est empressé d'interjeter appel auprès de la Haute cour de Séoul et de demander un sursis dans l'exécution des mesures complémentaires à sa condamnation, une exécution censée devenir réalité au plus tard le 24 août. Sans se prononcer sur le fond de l'affaire, la Haute cour indique que la date butoir ne saurait être modifiée et que Microsoft doit donc s'y conformer. L'éditeur note qu'il respectera la décision de la KTFC en fournissant les versions alternatives de son système d'exploitation, tout en réitérant sa volonté de voir son appel aboutir. "Alors que Microsoft considère que la décision de la KTFC va freiner l'innovation technologique en Corée, il reste décidé à y poursuivre ses activités et à fournir des technologies innovantes à ses clients coréens", indique le groupe de Redmond dans un communiqué. (...)

(06/07/2006 09:22:32)

Paris détaille son rêve de capitale numérique

Bertrand Delanoë, toujours soucieux de faire de Paris une capitale high tech, n'entend pas laisser aux mégapoles d'Asie ou d'Amérique "le monopole du volontarisme en matière de numérique". Trois mois après s'être extasié devant le réseau WiFi déployé à San Fransisco par Google, le maire de Paris a présenté le 4 juillet les détails de son plan. Au programme : la multiplication des accès à Internet et la réduction de la fracture numérique. Pour que Paris devienne "la capitale la plus connectée" au monde, Bertrand Delanoë annonce la multiplication des hotspots (points d'accès WiFi). La Ville mettra à la disposition des opérateurs une partie de son mobilier urbain - lampadaires, panneaux, etc. - et les immeubles municipaux afin qu'ils y installent leurs antennes et autres relais. Paris déploiera également des accès WiFi gratuits dans les mairies d'arrondissement, les bibliothèques et les centres sociaux. Au total, plus de 400 bornes d'accès Internet sans fil devraient voir le jour dans la capitale avant fin 2007. A côté du chapitre WiFi, Paris s'intéresse également aux connexions réalisées à domicile. Actuellement, environ 60 % des Parisiens disposent d'un accès haut débit. Une proportion que le maire veut voir passer à 80 % d'ici à 2010, et plus seulement par le câble ou l'ADSL mais en s'appuyant sur la fibre optique. Pour y parvenir, la redevance facturée aux opérateurs, dans le cadre du déploiement de leur réseau, sera réduite de 25 %. Plus spectaculaire, la facture pour le raccordement des 400 derniers mètres jusqu'à l'habitation fondra de 90 %. Ces mesures sont partie prenante au projet de réduction de la facture numérique : l'idée est de permettre au plus grand nombre l'accès au web. Dans cette optique, d'autres pistes sont ouvertes. La Ville donnera ainsi 6000 ordinateurs de son parc informatique à des associations chargées de les redistribuer et reliera 200 000 logements sociaux à Internet. (...)

(06/07/2006 09:21:57)

Bruxelles ouvre une consultation publique sur le RFID

La Commission européenne ouvre une consultation publique en ligne sur la technologie de puce radio RFID (Radio Frequency Identification) (*). Selon l'exécutif européen, cette opération vise à "s'assurer que la croissance du RFID renforcera, ou non, la compétitivité des entreprises européennes et améliorera, ou non, la qualité de vie des citoyens, tout en veillant à la préservation de leurs droits, notamment celui de la vie privée". La Commission compte évaluer l'impact que pourrait avoir la technologie sur la vie courante et en analyser également les éventuels freins. En outre, cette consultation doit également lui permettre de se positionner face à l'adoption du RFID en Europe. Doit-elle ou non intervenir, et si oui, dans quelle mesure. Les 39 questions abordées par le sondage sont organisées autour de thèmes liés à l'utilisation générale du RFID, à la sécurité et à la vie privée, à l'interopérabilité et aux standards, et enfin à la bande de fréquence. La consultation restera ouverte jusqu'au 17 septembre 2006. Les commentaires recueillis seront ensuite soumis à un groupe d'experts et de décisionnaires dès octobre. (*) Le document est intitulé "The RFID Revolution: your voice on the Challenges, Opportunities and Threats" Pour en savoir plus La consultation en ligne (en anglais) (...)

(05/07/2006 18:06:59)

E-commerce : l'Europe franchit le cap des 100 Md€

C'est une évidence, les Européens consomment de plus en plus sur Internet. En deux ans, la part des e-acheteurs dans la population du Vieux continent est passée de 19 % à 26 %. Ils sont aujourd'hui 100 millions à effectuer leurs emplettes en ligne et, avec un panier moyen de 1000 €, permettront aux revenus de l'e-commerce de dépasser le cap des 100 Md€ cette année, assure le cabinet Forrester Research. A l'horizon 2011, l'Europe comptera 174 millions d'internautes consommateurs qui dépenseront en moyenne 1500 € par an, profitant d'une offre constamment enrichie et de comparateurs de prix efficaces. Les revenus de l'e-commerce feront donc plus que doubler en cinq ans pour atteindre 263 Md€. La France progresse rapidement, le Royaume-Uni en tête C'est en France que les sommes dépensées devraient croître le plus rapidement d'ici à 2011. Légèrement supérieures à 10 M€ aujourd'hui, elles atteindront 39 Md€ dans cinq ans alors même que les dépenses par internaute s'inscriront dans la moyenne européenne. Le marché des achats en ligne restera néanmoins tiré par le Royaume-Uni qui devrait conserver sa première place au sein des pays analysés par Forrester, à la faveur d'un montant de dépenses annuelles moyennes - 2410 € - largement supérieur à celui observé sur l'ensemble du continent - 1500€. Au final, les internautes britanniques dépenseront 76 Md€ en 2011, contre 43 Md$ en 2006, soit 29 % des achats européens. Si le panier moyen des acheteurs d'outre-Rhin sera nettement inférieur - il passera de 786 € en 2006 à 1441€ cinq ans plus tard - le nombre d'acheteurs permettra à l'Allemagne de concentrer le quart des dépenses réalisées sur le web : 43 millions d'e-acheteurs devraient dépenser près de 62 Md€. Un tiers des dépenses en voyages Si les ventes d'alcool et de matériel sportif devraient s'envoler au cours des cinq prochaines années - avec des croissances respectives de 283 % et 245 % - elles ne représenteront, ensemble, que 4 % des achats réalisés sur Internet en 2011. Loin devant, près du tiers (29 %) des sommes dépensées en ligne seront consacrées aux voyages, soit un chiffre d'affaires de 77 Md€ et le premier poste de dépenses. Selon Forrester, les achats de vêtements engendreront en 2011 un revenu de 31 Md€, soit 10 Md€ en plus qu'en 2006. Une manne qui profitera aux grands distributeurs comme La Redoute ou Neckermann. Enfin, les produits d'informatique grand public se hisseront en troisième position, à plus de 10 Md€. (...)

(05/07/2006 12:32:52)

Le Sénat allemand s'inquiète du devenir de LiMux

LiMux, le vaste projet de migration Linux de la Ville de Munich, est bien dans les rails, clament haut et fort les responsables du programme de la Mairie bavaroise. LiMux, qui couvre la migration vers la distribution Debian de quelque 14 000 postes de travail, a débuté en 2004. Aujourd'hui, le Sénat allemand, après avoir été informé d'une éventuelle suspension de la procédure, tape du poing sur la table. Et s'inquiète de l'état du projet et de l'avancement de travaux. Peter Hofman, le directeur du projet, confirme que LiMux est bel et bien une réalité. Le prototype d'OS est en phase de test depuis mai dernier, auprès d'une centaine d'utilisateurs. Reste que l'administration essaie de planifier une transition vers LiMux en douceur, en passant par une plate-forme neutre reposant sur un simple navigateur, admet Hofman. Le pari, pour l'heure, est donc de "webiser" les applications métier. Le service d'enregistrement des plaques d'immatriculation est déjà opérationnel. Notons que dès la mise en place des travaux, la migration des applications métiers représentait le principal enjeu du projet. Selon la feuille de route initiale, la procédure de migration devrait s'étaler sur deux ans. Les premiers tests de plate-forme finalisée doivent débuter cet automne. (...)

(05/07/2006 12:33:20)

e-Administration : au tour de l'acte de naissance

L'Etat poursuit la mise en ligne de ses procédures administratives en offrant la possibilité à près de la moitié de la population d'obtenir un extrait d'acte de naissance sur le site www.acte-naissance.fr. Si le site existe depuis le mois de février, il quitte désormais le champ de confidentialité dans lequel il évoluait et permet aux habitants de 274 communes - regroupant 42 % des naissances - d'effectuer une demande en ligne. Prochainement, ce sont près de 600 localités qui devraient offrir cette possibilité. A l'instar des prestations proposées par www.changement-adresse.gouv.fr ou www.mon.service-public.fr, la demande d'acte de naissance se fait très simplement : il suffit de remplir un court formulaire - commune de naissance, état civil et statut du demandeur, motif de la demande. Trois options s'ouvrent alors au requérant. Si sa commune a adhéré au service de démarches en ligne, sa demande est automatiquement envoyée et il recevra l'acte par courrier électronique ou postal. Deuxième possibilité : la commune de naissance dispose de son propre formulaire en ligne, le demandeur est redirigé vers celui-ci. Enfin, dans les autres cas, il faudra imprimer et envoyer le formulaire à la mairie concernée. Pour en savoir plus Le site acte-naissance.fr Les services en ligne pour les particuliers Les services en ligne pour les professionnels (...)

(03/07/2006 18:14:18)

DADVSI : les acteurs IT américains s'indignent

Les réactions observées de part et d'autre de l'Atlantique sur la loi DADVSI semblent diamétralement opposées. A des inquiétudes basées sur les droits du citoyen en Europe répondent des craintes sur la bonne santé des entreprises aux Etats-Unis. A l'inverse de la perception qu'ont les observateurs français de la loi et de ses conséquences, leurs homologues américains semblent davantage effrayés par les conséquences qu'aura le texte sur les entreprises que sur les consommateurs. En France, les griefs se focalisent sur les atteintes aux libertés individuelles à travers les funérailles de la copie privée et la banalisation des mesures techniques de protection, ainsi que sur le flou qui entoure le logiciel Libre. A l'instar des récriminations de la ligue Odebi - "la ligue ne pourra accepter qu'une loi légalise l'atteinte à la vie privée des citoyens" - et de l'appel à la résistance civique lancé par Richard Stallman, les critiques se montrent soucieuses des droits des individus. Pour Microsoft, une attaque sur la propriété intellectuelle Outre-Atlantique, c'est un tout autre son de cloche. La grande majorité des médias continue de présenter la DADVSI comme "la loi iTunes", en référence à l'obligation d'intéropérabilité prévue dans la première version du texte. Après son passage devant les sénateurs, cette obligation a pourtant été largement édulcorée, l'intéropérabilité devant simplement être "effective" et ne pas contrevenir à la volonté des auteurs. Une immense nuance qui ne rassure néanmoins pas les observateurs américains. C'est le cas d'Americans for Technology Leadership, une association regroupant les principaux acteurs IT des Etats-Unis, dont Microsoft, et qui clame son inquiétude malgré les modifications apportées par le Sénat. "Le législateur français, en votant une loi qui obligera Apple à ouvrir iTunes à ses concurrents, commet une attaque aux droits de la propriété intellectuelle, pas seulement vis-a-vis d'Apple mais de toutes les entreprises. Même si la version finale est légèrement moins sévère que la précédente, elle continue d'illustrer le total dédain qu'a la France pour la propriété intellectuelle". A l'inverse, du côté des consommateurs américains, nulle mention n'est faite des dispositions de la loi qui effrayent tant les Français. Au contraire, les associations de consommateurs se prennent à rêver que d'autres pays adoptent un texte comparable, censé garantir l'intéropérabilité : "Dès qu'il y a un choix possible, c'est toujours une bonne chose pour le consommateur", note ainsi la division nord-américaine de Consumers Union. (...)

(30/06/2006 17:38:16)

ODF : adopté en Belgique, testé au Danemark, se prépare en France

Le format OpenDocument connaît actuellement un véritable engouement auprès des administrations européennes. La Belgique et le Danemark ont lancé deux procédures de test du format ouvert, pour gérer leurs échanges de documents administratifs. Une "migration" en deux étapes pour le gouvernement belge : en septembre 2007, l'ensemble des agences gouvernementales belges devront utiliser des applications bureautiques capables de lire les documents ODF. Le format pourrait alors être définitivement adopté comme le standard gérant la totalité des échanges, dès septembre 2008. C'est également en septembre 2007 que débutera le projet pilote au Danemark. Le gouvernement danois, de son côté, limite les procédures de test aux seuls ministères des Finances et des Sciences avant une plus large adoption à l'ensemble des administrations. Ce projet suit la motion passée par le parlement le mois dernier, encourageant l'utilisation des standards ouverts dans l'administration. Et en France ? Le gouvernement y réfléchit, notamment à travers son vaste projet Adele (Administration ELEtronique). Au 26 juin, le wiki de l'Adae (Agence pour le développement de l'administration électronique) en charge de définir un cadre commun d'interopérabilité entre les systèmes d'information des administrations mentionnait: "il est obligatoire d'accepter tout document au format Open Document pour les échanges de documents bureautiques semi-structurés (traitement de texte, tableur, présentation". Tout en nuançant plus loin : "il est interdit de faire une migration depuis le format bureautique couramment utilisé par une organisation vers un format autre que le format ouvert Open Document." Pour en savoir plus Le wiki de l'ADAE Les ateliers de l'ADELE (...)

(29/06/2006 18:42:10)

DADVSI : Richard Stallman "soutiendra tous les candidats qui soutiennent le logiciel libre"

A quelques heures du vote par les deux chambres sur le projet de loi DADSVI, Richard Stallman, président de la Free Software Foundation et farouche opposant au texte, a livré ses réflexions (en français) à www.lemondeinformatique.fr. lemondeinformatique.fr : Richard Stallman, quelle est la raison de votre présence à Paris ? Richard Stallman : Je viens faire des réunions avec des députés dans le cadre d'une action contre la loi DADVSI. C'est une bataille que l'on poursuivra même si la loi est votée. On perdra peut-être cette bataille mais pas la guerre : la guerre du peuple contre les entreprises médiatiques continuera jusqu'à la victoire du peuple. Quel est le sens de votre rencontre avec Ségolène Royal ? J'ai rencontré Ségolène Royal, Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin - et, le 11 juin, Martine Billard et Bernard Carayon - car ils sont opposés à cette loi. Mme Royal paraît s'intéresser au logiciel libre et le soutenir. De mon côté, je soutiendrai tous les candidats qui soutiennent le logiciel libre. Surtout, elle veut, si elle est élue, faire disparaître ce texte. Je suis très contente de voir la force d'opposition qui existe en France, et qui est bien plus forte qu'aux Etats-Unis. Le public américain est peu attaché à la liberté dans sa signification. Il l'attache davantage à la notion de libéralisme. Dominique de Villepin n'a pas accepté de vous recevoir à Matignon. Quel est votre sentiment ? Il a eu trop peur de nous. Nous n'étions pas munis d'armes mais seulement d'une pétition signée par 160 000 Français opposés à la DADVSI. Plutôt que de nous recevoir, il a envoyé la police pour nous bloquer le chemin, très loin des portes de Matignon. En réalité, le mensonge a peur de la vérité : le Premier ministre ne voulait pas que son mensonge soit comparé avec la vérité. Quel mensonge ? Celui qui consiste à prétendre que le texte élaboré par la commission mixte paritaire est légitime. Dominique de Villepin a fait le pari que le peuple et l'Assemblée nationale n'avaient pas assez de pouvoir pour le battre. Il est sur le point d'y parvenir grâce au soutien des entreprises, notamment de Vivendi-Universal qui ont exercé une pression énorme. Il faut les éliminer, ne plus acheter leurs produits. Dans le texte de la CMP, la saisine de l'autorité de régulation des mesures de restrictions numériques [expression que Richard Stallman préfère à mesures de protection numérique, NDLR] par les seules entreprises rend claire la position du gouvernement : il a pris le parti des entreprises contre le peuple. Le gouvernement est là pour soumettre le peuple aux entreprises. Pour que le gouvernement représente le peuple, et recouvrer davantage de démocratie, le peuple doit l'attaquer très fort. Le gouvernement doit être forcé à le servir. C'est partiellement la faute du système politique actuel, un système où les entreprises ont assez de pouvoir pour faire élire ceux qui les servent. A quelques heures du vote de la loi, quel message adressez-vous aux responsables politiques ? Il faut se battre jusqu'à ce que cette loi soit éliminée, et il faut éliminer les revenus des entreprises qui ont acheté ce texte car il est incompatible avec la démocratie. Si vous n'avez pas la liberté de copier une oeuvre numérique, ne l'achetez pas. Mais comment concilier ce principe avec la rémunération des auteurs ? Pour les oeuvres d'art, tout le monde doit avoir la liberté de la répartition des copies non modifiées. Ceci est compatible avec un système de droits d'auteur un peu diminué qui pourrait payer les auteurs. Ce système est à combiner avec deux autres méthodes. La première, c'est une idée que j'ai eue en 1992 et qui repose sur une autre forme de licence globale. Elle est basée sur un impôt qui est reversé aux artistes en fonction de leur popularité. Mais cette répartition ne se calcule pas linéairement : ainsi, avec dix fois plus de succès, on ne reçoit par exemple que deux ou trois fois plus d'argent et tout ne va pas aux stars. L'autre méthode fonctionne à partir de contributions volontaires. On pourrait imaginer la présence d'un bouton sur les lecteurs numériques. L'appui sur ce bouton en cours de lecture enverrait un euro à l'artiste. Si l'ensemble des sommes ne va pas aux entreprises mais aux artistes, ils recevraient globalement plus d'argent qu'actuellement. Aux Etats-Unis, les artistes reçoivent un vingtième des revenus de l'industrie musicale. L'idée du bouton marcherait aussi bien que le système actuel, même si les gens n'appuyaient dessus qu'une seule fois par an. (...)

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