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Société
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(04/03/2009 11:25:50)
La publicité arrive sur Google News au grand dam des éditeurs de presse
Les éditeurs de presse le redoutaient, et apparemment à juste titre : Google vient de décider d'ouvrir son service Google News à la publicité. Jusqu'à présent, Google se défendait de vouloir manger la laine sur le dos des journaux en ligne et autres agences et blogs, et mettait plutôt en avant le fait qu'il rapportait à ces derniers des milliers et des milliers de visiteurs. C'est ainsi que le moteur avait convaincu les grandes agences de presse d'enterrer la hache de guerre, alors que les éditeurs belges avaient pour leur part refusé de figurer dans Google News. Le moteur de recherches avait annoncé en novembre dernier qu'il testerait aux Etats-Unis l'inclusion de publicités dans d'autres services que son index général : la recherche d'images, la recherche d'informations financières... C'est désormais au tour de Google News. Josh Cohen, chef produit, explique sur le blog officiel de l'entreprise que Google « a toujours dit que nous dévoilerions ces changements lorsque nous pourrions offrir une bonne expérience tant pour nos utilisateurs que pour les éditeurs et les annonceurs, et nous continuerons d'étudier les différents moyens de publier de la publicité pertinente pour les utilisateurs, et bonne pour les éditeurs ». Dans le cadre de ce qui est testé actuellement aux Etats-Unis pour Google News, la publicité n'apparaît pas sur la page d'accueil, mais sur la page de présentation des résultats de la recherche. A priori, les éditeurs de presse ne sont pas contre la chose, dans la mesure où ils seraient associés au revenu produit, explique Philippe Jannet, le président du Geste (Groupement des éditeurs de sites en ligne), dans une interview qu'il nous a accordée. « Notre sentiment, indique aussi de son côté Gilles Lambert, chargé de la veille technologique de la FNPS (Fédération nationale de la presse spécialisée), est le même que celui de l'ensemble des éditeurs de presse : on serait toujours preneur d'un partage des revenus publicitaires. » Mais ce qui fait grincer les dents de ces éditeurs, c'est que Google n'a aucune intention de partager le chiffre d'affaires issu de Google News. Responsable communication de Google France, Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, précise que telle a toujours été la politique du moteur de recherches : « Il s'agit d'AdWords, à droite des résultats de recherche - qui n'interfèrent donc pas avec le contenu et ne sont pas intrusifs pour l'internaute - comme pour l'index général. Et nous n'avons jamais partagé le revenu des AdWords avec tous les sites apparaissant dans les résultats de recherche... » La réponse de Google aux éditeurs de presse : profitez des services Google pour monétiser vos contenus Pour Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, les sites d'actualité auraient plutôt intérêt à tirer profit des nouvelles formes de monétisation que le moteur offre. D'abord « en incluant Google News dans leur stratégie », comme LeMonde.fr, explique Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, pour qui Google News représenterait environ 10% du trafic. Ensuite, Google propose de numériser gratuitement les archives des journaux, ce qui leur fournirait plus de contenu à monétiser, et à Google plus de contenu à indexer. Dans tous les cas, Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce se défend de vouloir concurrencer les médias. « Contrairement à ce qu'on peut entendre, nous n'avons aucun intérêt à ce que la presse disparaisse, ce n'est pas notre métier de faire du contenu. Notre service nécessite un partenariat... je dirais symbiotique, avec les éditeurs de presse. » (...)
(03/03/2009 17:59:18)La Ville de Paris en appelle aux citoyens pour sa conférence « ondes, santé, société »
Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris chargée de l'urbanisme et de l'architecture, a annoncé le 2 mars que la Capitale tiendrait entre avril et juin une conférence sur le thème « ondes, santé, société ». Un sujet fort prisé en ces temps de démontages d'antennes-relais et de Grenelle de la téléphonie mobile. Il s'agit, selon le communiqué, de procéder au meilleur choix possible « pour encadrer et orienter le déploiement et les usages des technologies hertziennes à Paris ». Alors que la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, prépare son Grenelle des antennes qui réunira autour d'une même table toutes les parties prenantes (opérateurs, associations, élus, etc.), Paris compte organiser sa conférence sur un mode plus proche de la démocratie participative. Une vingtaine de Parisiens censés « représenter au mieux la diversité » de la Capitale seront sélectionnés ce mois-ci par un institut de sondage. Une vingtaine de parisiens seront formés à la question Durant plusieurs week-ends, la ville formera ce groupe de citoyens aux « thèmes généraux » qui constituent le sujet, puis « aux aspects les plus controversés ». Ces sessions seront filmées et accessibles à tous sur le site de la Ville de Paris après la conférence. Fin juin, ces 20 parisiens rencontreront publiquement les experts et les acteurs de leur choix dans ce secteur. Et ils rédigeront alors un texte comportant des avis et des recommandations qu'ils présenteront également publiquement. Cet avis « permettra d'éclairer la Ville afin que les meilleurs choix soient faits ». Le comité d'organisation, présidé par Georges Mercadal, ancien vice-président de la Commission nationale du Débat Public bâtira la formation du comité de citoyens et sera « garant du respect des procédures, de la pertinence et de la qualité scientifique de la formation tout comme de l'équilibre entre les points de vue qui y seront présentés par les différents porteurs d'intérêt, dont les associations ». (...)
(03/03/2009 17:37:22)Tech for food invite les TIC au salon de l'agriculture (vidéo)
Le 25 février dernier s'est déroulée la troisième édition de Tech for food dans le cadre du Salon International de l'Agriculture. Organisé par Jean-Paul Hébrard, rédacteur en chef du magazine Agriculture et Nouvelles Technologies, cette journée était consacrée aux nombreuses expériences à travers le monde qui s'appuient sur les TIC pour accompagner les agriculteurs dans leur métier. Cette année, Tech for food a fait de l'Inde, pays à la fois agricole et féru de technologies numériques, son invité d'honneur. LeMondeInformatique.fr s'est rendu sur le salon pour réaliser un portrait vidéo de cette manifestation et s'est entretenu avec les responsables des projets les plus représentatifs. Selon Tech for food, les paysans représenteraient trois quarts des 940 millions de personnes malnutries. Une proportion suffisamment importante pour réagir. Or, du simple portail de téléphonie mobile jusqu'à l'observation par satellite en passant par les bases de connaissance, les TIC constituent un des moyens d'aider cette population à mieux semer, mieux protéger ses récoltes, mieux vendre ses produits, mieux négocier avec les banques, etc. C'est en tous cas sur cette idée que Jean-Paul Hébrard a appuyé les fondations de son initiative, dès 2002. Notre reportage vidéo sur Tech for food au Salon international de l'agriculture (...)
(03/03/2009 15:58:18)Cebit 2009 : Arnold Schwarzenegger compte sur les technologies vertes pour sortir de la crise
A ceux qui se morfondent au vu de la situation économique, Arnold Schwarzenegger, gouverneur de l'Etat de Californie, invité d'honneur de l'édition 2009 du Cebit, adresse un message: « Cela n'a pas de sens de pleurnicher, de se plaindre du ralentissement économique, nous devons regarder devant nous plutôt que derrière. » S'exprimant en ouverture du plus grand salon européen des nouvelles technologies, l'ancien interprète de Terminator a ainsi expliqué : « Nous devons faire partie de la solution, pas du problème. Et la seule façon de faire est de se montrer optimiste et de trouver de nouveaux moyens de stimuler l'économie. » Parmi ces nouveaux moyens, Arnold Schwarzenegger vise les technologies vertes, qui ont le vent en poupe en ce moment dans la Silicon Valley : le secteur du Green IT aurait récolté en 2008 quelque 3,3 Md$. Désignant les 51 entreprises californiennes avec lesquelles il a fait le voyage, le gouverneur a vanté leur potentiel : « Il y a plein de bonnes choses. La technologie nous aidera. » Terminator contre le protectionnisme Arnold Schwarzenegger en a profité pour critiquer les volontés de protectionnisme de certains Etats, une erreur en temps de récession, a-t-il dit. « C'est quelque chose que nous avons fait en Amérique dans les années 30, et nous l'avons payé très cher. Nous ne devrions pas aller dans cette direction, nous devrions apprendre de nos erreurs. Nous vivons désormais dans un marché mondialisé. » Et l'ancien M. Univers n'a pas manqué de rappeler que la Californie est la 8e puissance économique mondiale et « la capitale mondiale de l'innovation ». Apparemment heureux d'être de retour en Allemagne, où il a séjourné après avoir émigré d'Autriche, il a indiqué que ce voyage dans ce pays ne serait pas le dernier. En recourant bien sûr à la réplique culte de Terminator : « I'll be back. » (...)
(03/03/2009 12:38:10)SFR condamné à démolir son antenne-relais de Châteauneuf du Pape
Selon l'AFP, après Bouygues Télécom début février, c'est au tour de SFR d'être condamné à la démolition d'une de ses antennes-relais installée l'an dernier dans le village de Châteauneuf du Pape, entre Avignon et Orange, bien connu pour ses vignobles. Le Tribunal de grande instance de Carpentras (Vaucluse) a rendu ce jugement le 16 février dernier. Selon l'agence de presse, SFR devrait faire appel. « Le tribunal reconnaît, non seulement, le préjudice de vue aux époux Boutin, mais aussi le risque sanitaire éventuel », détaille Maître Siegfried Bielle sur le site de l'association Robin des Toits qui lutte contre les nuisances présumées de la téléphonie mobile. Le couple d'exploitants agricoles habite un domaine situé à tout juste 130 mètres de l'antenne de 25 mètres de haut. « Un questionnement tout à fait sérieux sur le danger potentiel de ces antennes » En ce début 2009, l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé et l'environnement prend une place de plus en plus importante dans l'actualité. Aux décisions de justice récentes s'ajoute la mise en place de discussions entre les différentes parties concernées (opérateurs, citoyens, associations, experts, etc.). Hier, la ville de Paris a ainsi annoncé une conférence de citoyens « Ondes électromagnétiques, santé, société ». De son côté, la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, prépare un Grenelle des antennes. « Il n'existe manifestement pas de consensus sur cette question sensible et délicate de santé publique, » a noté le TGI de Carpentras. Dès lors, « il existe un questionnement tout à fait sérieux portant sur le danger potentiel présenté par ce type d'installation, risque qui peut être qualifié de tout à fait envisageable, voire probable », et il existe donc pour les riverains « une crainte légitime d'une atteinte directe à leur santé » . (...)
(02/03/2009 16:06:10)Nathalie Kosciusko-Morizet travaille sur un volet numérique du plan de relance
Dans un entretien avec le quotidien La Tribune, la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a déclaré travailler avec le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, à "ce que pourrait être un volet numérique du plan de relance" de l'économie. Elle rappelle que le numérique est un domaine qui ne manque pas d'investissement privé, et dans lequel « le rôle premier des pouvoirs publics est de créer les conditions favorables à l'investissement privé. De ce point de vue, il y a sans doute quelque chose à faire dans le triangle réseaux-innovation-contenus. » Tout juste rentrée d'un voyage en Corée et au Japon où elle a pu observer des innovations technologiques importantes qui n'avaient pas forcément une grande utilité, la ministre a de nouveau insisté sur la priorité à donner aux usages sur la technologie. Nathalie Kosciusko-Morizet privilégie le prolongement de projets déjà démarrés. Elle rappelle que « les trois quarts des investissements du plan de relance portent sur 2009 et 2010, pas au delà ». Dans son entretien avec notre confrère, elle a cité quelques exemples concrets de démarches qui pourraient accompagner la relance. Ainsi, vient-elle tout juste d'écrire à « la Caisse des dépôts pour qu'elle accélère [...] la mise en place d'un nouvel outil permettant aux collectivités territoriales d'investir de façon minoritaire dans les syndicats d'économie mixte, notamment dans les projets de très haut débit, la fibre optique. » Et pour stimuler les usages, Nathalie Kosciusko-Morizet évoque une proposition de loi sur le télétravail déposée au bureau de l'Assemblée nationale, mais aussi l'e-administration, en particulier avec la carte d'identité électronique. (...)
(27/02/2009 12:10:39)BNP Paribas corrige le bug informatique qui a causé près de 600 000 opérations erronées
BNP Paribas a détecté hier qu'un problème informatique avait entraîné des erreurs sur plusieurs centaines de milliers d'opérations. Des sommes ont été prélevées deux fois sur des comptes de particuliers comme de professionnels. Interrogée sur l'origine de cet incident technique, la banque n'a pas souhaité fournir de détails sur le « bug informatique ». Son service de communication nous a simplement indiqué que les causes du problème avaient été identifiées, que les écritures étaient en cours de régularisation (« toutes les opérations doublées vont être dédoublonnées ») et qu'il n'y aurait pas d'impact pour les clients, en particulier, pas d'intérêts débiteurs en cas de découvert bancaire causé par un prélèvement inopportun. Par ailleurs, selon le quotidien Le Parisien, qui cite un communiqué interne à la banque, l'erreur touche plusieurs types d'opérations : monétique, images chèques, virements, prélèvements, lettres de change.
Le nombre d'opérations en cause est estimé à 586 000, un ordre de grandeur confirmé par le service de communication de l'établissement bancaire. Le problème, selon Le Parisien, aurait aussi été étendu à des opérations de bourse qui pourraient être corrigées en priorité. BNP Paribas, qui dit se concentrer sur la régularisation de ce problème technique, devrait adresser un message d'explication à ses clients à ce sujet. Au moment de la publication de cet article, aucune communication sur l'incident ne figurait encore sur le site Web de la banque à destination de clients, et rien n'avait été diffusé vers les boîtes aux lettres électroniques des clients accédant en ligne à leurs comptes.
(mise à jour du 22 octobre 2015) : le 21 octobre 2015, un autre bug informatique a de nouveau entraîné des doublons de débit sur les comptes de certains clients de BNP Paribas qui nous a indiqué le lendemain soir que l'incident était en cours de régularisation.
(...)(24/02/2009 12:53:32)Les TIC en lutte contre la faim au salon de l'agriculture
Demain 25 février, le forum international Tech for Food tiendra sa troisième édition au coeur du Salon International de l'Agriculture 2009. Organisé par Jean-Paul Hébrard, rédacteur en chef du magazine Agriculture et Nouvelles Technologies, cette journée met en avant des initiatives internationales utilisant les nouvelles technologies en général, et les TIC en particulier, pour aider l'agriculture. En 2009, c'est l'Inde qui est l'invitée d'honneur de la manifestation. Il faut dire qu'au pays de la vache sacrée, la très numérique Bangalore n'est pas la seule région férue de technologie. « L'Inde est très en avance sur l'utilisation des technologies et ce, au plus près des agriculteurs, insiste l'organisateur du forum. Et comme elle a une équation alimentaire très difficile, il faut que l'information descende jusqu'à l'agriculteur de la façon la plus économique possible. » Pour cette raison entre autres, l'Inde a décidé il y a plusieurs années d'installer des centres de ressources Internet sur tout son territoire. Aujourd'hui, de nombreuses leçons peuvent être tirées des différentes expériences locales, qui viennent aussi bien du secteur privé que de l'administration. Et plusieurs d'entre elles seront présentées mercredi 25. Du téléphone mobile à la télédétection de surface Le professeur Kesavan de la Fondation Swaminathan évoquera par exemple les centres de connaissance destinés à diffuser un savoir agronomique de haut niveau et respectueux de l'environnement, à un coût très faible, sur Internet. Nokia Inde montrera lui, un portail de services mobiles spécifiquement destinés aux « utilisateurs des zones rurales des pays émergents » : cours des denrées, météo, informations sur les semences, etc. Autre initiative, eSagu - Sagu signifie « culture » en langue telugu - dispense aux agriculteurs, via Internet, des conseils d'experts personnalisés dans des délais appropriés pour les accompagner dans leur travail. En dehors de la péninsule indienne, l'organisation non gouvernementale malgache Apromo/L'Action compte former les paysans à la meilleure façon de préserver les récoltes une fois réalisées. Elle veut tout simplement installer des cadres numériques alimentés par clés USB dans les marchés ou les gares routières par exemple. Selon la FAO (Food and agriculture organization, organisation pour l'agriculture et l'alimentation au sein de l'ONU), près de 60% des récoltes seraient perdues faute d'un conditionnement approprié. Si comme ceux-là, nombre de projets ne font qu'utiliser ou détourner des techniques et des outils très simples qui existent déjà, d'autres s'appuient sur des technologies nettement plus sophistiquées. Ainsi, le programme Indien d'Observation de la Terre et le programme d'estimation de la production et de la surface de culture (CAPE) couplent les informations de terrain avec la télédétection de superficies de production par satellite et la modélisation du rendement. Plus étonnant, parce qu'un téléphone portable marche moins bien quand il pleut, certains chercheurs envisagent d'utiliser cette corrélation d'informations pour prévoir les précipitations... Vers des diplômes d'ingénieurs agronomes spécialisés en TIC [[page]]Autant de démarches glanées par Tech for Food qui ont inspiré plusieurs écoles d'agronomie au point qu'elles envisagent la création d'un diplôme spécialisé. Le Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques de Montpellier (SupAgro) devrait ainsi lancer, en partenariat avec l'Ecole des Mines d'Alès, un master d'ingénieur agronome-TIC. « L'Institut Lasalle Beauvais et l'université électronique de Manille ont aussi le projet d'un master 'Tech for Food', ajoute Jean-Paul Hébrard. A noter que dans ce rapprochement, c'est Manille qui apporte la compétence en électronique et Beauvais les connaissances en agronomie... » Toutes ces idées, Tech for Food les récolte, les compile depuis un peu plus de 6 ans. « Nous avons eu l'idée du colloque en 2002, raconte Jean-Paul Hébrard. A l'époque, 860 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde et aujourd'hui, elles sont 940 millions. Or, les trois quarts sont des agriculteurs ! Pourtant, seuls 4% des fonds de l'ONU et d'autres organisations qui luttent contre la faim dans le monde vont à cette catégorie de population. » En dehors de ce premier argument, deux autres raisons ont poussé l'organisateur à créer le forum. Pour commencer, pour lui, les agriculteurs doivent aussi pouvoir continuer à vivre sur leurs terres et ne pas être contraints à l'exil comme souvent aujourd'hui. Enfin, il est légitime de les accompagner avec les nouvelles technologies. « Aujourd'hui, 15% de la planète seulement a accès à Internet mais la moitié a un téléphone mobile, note Jean-Paul Hébrard. Il suffit d'imaginer de nouveaux usages pour ce dernier. » Les satellites pour mener les troupeaux là où se trouve la nourriture Tech for Food a donc commencé avec un tour du monde virtuel des initiatives qui se développaient autour de cette idée. Le colloque ne promet pas que les nouvelles technologies résoudront la question de la faim dans le monde, mais il a pour objectif le partage des bonnes pratiques dans le domaine de la collaboration entre agriculture et TIC. Parmi les démarches identifiées avant 2008, on trouve celle de l'ONG Action contre la faim en Espagne. Elle teste l'utilisation des images satellites pour guider les touaregs et les peuls au Mali. Les nomades s'orientent ainsi directement vers les zones de pâturage qui correspondent le mieux à la taille de leur troupeau. Les informations sont envoyées par les chambres d'agriculture, ce qui évite aux éleveurs maliens de trop marcher vers des endroits où ils ne trouveront pas suffisamment de nourriture pour leurs animaux, de voir mourir ces derniers sur le trajet et finalement d'en perdre jusqu'à 80% à l'arrivée. Ailleurs, c'est le téléphone mobile qui affiche le prix des céréales et permet aux agriculteurs de mieux négocier avec les intermédiaires. « En Afrique de l'Ouest, par ce simple moyen, les revenus liés à la production du riz ont augmenté de près de 20% en un an, raconte Jean-Paul Hébrard. » Un réseau social au service des technologies contre la faim L'initiative de Jean-Paul Hébrard est, selon ses propres termes, une fusée à trois étages. Le premier est le forum destiné à faire venir les acteurs et à partager les informations. Le second devrait prendre la forme d'une charte de partage des bonnes pratiques. Enfin, l'organisateur de Tech for Food aimerait lancer une plateforme e-TechForFood de rencontre entre des besoins identifiés et des personnes ou des sociétés capables d'y répondre. Une sorte de réseau social au service des technologies contre la faim. Il attend seulement de trouver un acteur avec la puissance de feu suffisante pour concrétiser sa dernière idée. (...)
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