L'email est un canal de communication comme le sont la messagerie instantanée, le SMS ou encore les plateformes collaboratives et de visioconférence. D’ailleurs, depuis le Covid, l’usage de ces dernières a explosé. Et pour certains de nos interlocuteurs interrogés, le courriel doit rentrer dans un processus collaboratif : il s'agit en quelque sorte de fusionner l'email avec d’autres outils collaboratifs, le tout saupoudré d’IA. C’est d’ailleurs ce que propose l’éditeur Jamespot avec sa plateforme Team Work en favorisant le travail en équipe ; à noter qu’une version 2 de la solution de l’éditeur sera dévoilée en octobre prochain, celle-ci mettra un peu plus l’accent sur la collaboration intelligente et plus automatisée grâce à l’IA. « Bien sûr, il ne s’agit pas de remplacer l’email qui a toute sa place dans les échanges formels, mais je pense qu’il sera à l’avenir moins visible, il peut être absorbé avec une interface de type messagerie d’équipe instantanée où l’on privilégie les échanges, le partage de fichiers et la gestion de projets. C’est vers cette approche que nous avons conçu nos outils collaboratifs chez Jamespot », souligne Alain Garnier, président de Jamespot.
C’est en quelque sorte ce que Slack a réussi à faire, à savoir une plateforme de communication collaborative facilitant les échanges, celle-ci permettant de réduire les flux d’emails, d’échanger des fichiers, d’envoyer des messages, de passer des appels, de partager son écran ou encore d’agréger des canaux. « Même si l'email a encore de beaux jours devant lui, nous allons effectivement vers une plateforme capable de faire une synthèse globale de tous les moyens de communication et qui nous aidera aussi à répondre », renchérit Stéphane Caumont, directeur de la division cloud & managed services chez Cheops. De son côté, Lionel Roux, le co-fondateur et DG de Wimi, admet que l’on va effectivement rapprocher le courriel du collaboratif, mais qu’il ne va pas disparaître pour autant : « Cela fait 15 ans que je gère Wimi et que je vois des éditeurs qui veulent se débarrasser des emails, c’est une illusion, aujourd’hui, c’est encore ce que l’on fait de mieux en termes de communication asynchrone en one-to-one. » Pour Arthur Vinson, co-fondateur de Mailoop, Slack et tous les outils collaboratifs génèrent aussi de l’infobésité : « Peu importe l’outil, nous avons besoin d’espaces de dialogue sur les usages », conclut-il.

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