Le groupe français Bull a achevé son année sur un chiffre d'affaires consolidé en retrait de -2% par rapport à l'an dernier mais en légère progression (+0,3%) sur ses activités principales, souligne Didier Lamouche, son PDG. Le dirigeant insiste aussi sur la rentabilité opérationnelle qui dépasse les attentes, avec un bénéfice d'exploitation atteignant 27,6 M€, alors que l'objectif annuel était fixé à 25 M€. « Notre activité est stable, notamment par comparaison avec certains de nos concurrents ». Le PDG confirme comme prévu la remontée des commandes sur la fin de l'année, après le « trou d'air » subi au troisième trimestre. « Nous attendions +13%, nous avons eu +19% sur les prises de commandes ». En 2009 et sur le quatrième trimestre, ce sont les ventes portant sur l'offre de matériel et sur l'offre Extreme Computing (supercalculateurs) qui ont tiré le chiffre d'affaires. Ces activités ont progressé de 5,8% à 357,7 M€ sur l'année (32,2% du chiffre d'affaires global). Les activités Services et solutions (43,5% du CA) et Maintenance (17,3% du CA) ont de leur côté respectivement baissé de 2,23% et 2,88% sur l'année. Pour 2010, malgré la remontée des commandes, le groupe n'attend « pas de reprise de la conjoncture économique avant le second semestre ». Les premières offres communes avec Amesys, spécialiste des systèmes critiques, rachetées en novembre dernier, seront disponibles à partir du milieu de l'année. Amesys a développé une expertise combinée de l'électronique et de l'informatique, principalement sur les secteurs de la Défense et de l'aéronautique, des télécoms, des transports et de l'énergie.

50% de croissance sur l'offre d'Extreme Computing


Sur les ventes de matériel, le PDG de Bull avance deux motifs de satisfaction sur l'exercice écoulé. « D'une part, nos offres de serveurs 'legacy' GCOS et Unix ont été très stables, d'autre part, notre offre Extreme Computing a crû d'environ 50% et nous espérons une croissance équivalente en 2010. Nous comptons atteindre 15% de ce marché en Europe en 2010. » Didier Lamouche ajoute que l'activité de stockage sécurisé deBull a également progressé, sur un marché en décroissance. Sur le terrain des supercalculateurs, au quatrième trimestre, Bull a été retenu par le pétrolien brésilien Petrobras : « Nous leur avons vendu en décembre le plus gros système d'Amérique du Sud, d'une puissance de 250 Teraflops ».