Lars Dalgaard ajoute que la façon « ingénieuse » selon laquelle SuccessFactors a conçu son logiciel engendre d'importantes économies sur le matériel.

La semaine dernière, Lars Dalgaard a discuté avec son directeur des systèmes d'information pour parler de l'ajout de vingt racks au datacenter de la société. Mais, après y avoir réfléchi, ils ont convenu que six racks devraient suffire. Le fait est que les équipes de développement qui passent moins de temps sur des problèmes de base tels que l'évolutivité et la fiabilité peuvent se concentrer davantage sur l'amélioration des logiciels.

Si Lars Dalgaard et son équipe vont effectivement apporter leur savoir-faire à SAP, ils vont devoir le mettre en oeuvre et le partager au sein d'une organisation beaucoup plus étendue et complexe. « Le défi le plus important sera la culture », considère Ray Wang, de Constellation Research. L'analyste explique qu'au sein de Successfactors, c'est la direction qui impulse le mouvement, tandis que les décisions reposent davantage un mode consensuel chez SAP.

Une incroyable ouverture d'esprit

Quoi qu'il en soit, il semble que Lars Dalgaard va prendre ses fonctions en bénéficiant d'un solide soutien de SAP, au plus haut niveau, pour mettre en oeuvre une vision.
« Quand Lars va arriver, il verra ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas et il fera ses choix », a confié Bill McDermott. Et dans le communiqué de presse annonçant le rachat de Successfactors, SAP note que le fondateur de la société allemande, Hasso Plattner, recommande de faire entrer Lars Dalgaard au conseil exécutif du groupe.

La direction de SAP a fait preuve « d'une incroyable ouverture d'esprit et d'un empressement à s'associer », a reconnu Lars Dalgaard qui avoue apprécier le moment et beaucoup apprendre. Né à Aarhus, au Danemark, le fondateur de SuccessFactors a notamment été directeur général de Darenas Denmark, une filiale d'Unilever, avant de créer sa société en 2001. Après 28 années passées en Europe et 16 aux Etat-Unis, il parle, outre le danois et l'anglais, l'allemand, l'italien et le français et, moins couramment, le néerlandais, l'espagnol et le suédois, peut-on lire sur le site web de l'éditeur californien.