Un pas en avant, trois pas en arrière. Ainsi pourrait-on résumer les divers rebondissements dans l'offre publique d'achat lancée par Fujitsu sur la SSII française GFI Informatique. A une semaine de la clôture de l'opération, alors que le cours de l'action GFI s'écroulait en perdant 8,56% de sa valeur, la SSII a rejeté pour la énième fois l'offre de Fujitsu. De son côté, le constructeur japonais n'entend pas modifier les modalités de prix et les termes de reprise de la SSII. En mai dernier, Fujitsu estimait GFI à 419 millions d'euros environ. « Nous considérons que le prix de 8,50 euros par action valorise pleinement GFI Informatique », a souligné Fujitsu. Le groupe vise le contrôle d'au moins les deux tiers du capital de la SSII. Le conseil d'administration de celle-ci a pour sa part encore une fois confirmé qu'il « ne saurait accepter une offre fondée sur un prix qu'il juge insuffisant, compte tenu du potentiel de développement de la société ». Avant d'enfoncer le clou : « nous avons déjà fait connaître notre opposition ferme à une opération non sollicitée, hostile et dépourvue de clarté sur les plans industriels, managériaux et sociaux ». Il y a un mois, Fujitsu voyait déjà ses plans compromis par Apax qui, après le rachat d'actions GFI, déclarait clairement n'avoir « nullement l'intention d'apporter ses titres à Fujitsu ».