Syntec Informatique se hisse d'emblée à l'échelle de l'Europe, en s'associant à huit autres associations IT européennes, pour présenter à Bruxelles ses propositions destinées à développer l'industrie du logiciel. Ensemble, les neuf organisations professionnelles représentent plus de 80% des entreprises du logiciel en Europe. Leur prise de position commune, remise à la Commissaire Viviane Reding le 24 octobre dernier, vient d'être communiquée publiquement aujourd'hui par Pascal Rialland et Gérard Claverie, co-présidents du Comité Editeurs de Syntec Informatique. L'Europe reste très largement importatrice sur le marché du logiciel, alors même que celui-ci est reconnu comme un facteur clé de l'innovation, dans le sillage de la stratégie de Lisbonne visant à faire de l'UE l'économie la plus compétitive du monde à l'horizon 2010. Cette initiative du Comité Editeurs de Syntec Informatique s'inscrit parallèlement à de nombreuses autres démarches en faveur des TIC, des éditeurs et des PME, principalement le plan France Numérique 2012 du Gouvernement. La chambre professionnelle française et ses homologues européens ont pris le parti de centrer leurs propositions sur trois axes majeurs sur lesquels, selon eux, l'intervention de Bruxelles pourrait « faire une vraie différence » pour l'industrie du logiciel. En préambule, les co-signataires rappellent que le secteur est et restera toujours très fragmenté, même s'il se consolide, et qu'il est en passe de modifier sensiblement son modèle avec le développement du logiciel fourni comme un service (mode SaaS). Former des compétences dans tous les domaines Leur première série de propositions vise à relever « le défi des compétences » qui ne concerne pas uniquement les compétences techniques. Il y a bien sûr un déficit d'étudiants attirés par les matières scientifiques et le Syntec Informatique reconnaît que ramener les jeunes vers ces filières est un processus à long terme. Mais il faut aussi développer l'ensemble des talents requis sur la chaîne complète de l'innovation, c'est-à-dire en incluant les profils qui, au-delà de la conception et du développement du logiciel, travaillent à la mise sur le marché des produits. Sur le même axe, Syntec Informatique demande à l'UE de soutenir la création d'un réseau européen d'expertise logicielle par les groupements nationaux existants. Ce qui permettrait aux éditeurs de partager leur expertise tant sur l'ingénierie logicielle que sur la recherche de marchés, notamment transfrontaliers. Les associations professionnelles aimeraient aussi que l'on puisse retenir en Europe et attirer vers le logiciel les talents des nouveaux Etats membres qui, sinon, pourraient être tentés de traverser l'Atlantique. Etendre le crédit d'impôt à l'innovation au sens large