L'appui logistique et financier d'UbiFrance et de ses partenaires aux PME de l'Hexagone est l'autre raison pour laquelle le Cebit 2008 compte plus d'exposants français que les éditions précédentes. Si la vitrine est belle, l'adition est en effet salée : « les petites entreprises n'ont pas les moyens de mettre 2000 € pour un bout de table », indique Pierre Peyramaure. A titre d'exemple, un stand de 12 m², dans une configuration standard, sans fioriture ni élément de décoration ostentatoire, revient environ à 5500 € pour la durée du salon. « Ubifrance a cherché à ramener le prix au mètre carré à un niveau qui soit le plus bas possible sans que le taux de subvention global soit trop élevé, résume Claude Courivaud. Surtout, venir au Cebit avec Ubifrance, c'est avoir la certitude d'être bien placé, de constituer une attraction ». De fait, réunies dans le vaste parallélépipède loué par l'organisme de développement international, les PME jouissent d'une visibilité maximale et sont clairement identifiées comme représentant la France. Certains en feraient presque des complexes : « ils se sentent un peu petits en arrivant ici, s'amuse le délégué à la mission de Düsseldorf. Et il y a du déchet, sur dix entreprises qui viennent, toutes ne vont pas se développer à l'international. In fine, c'est le marché qui décide ». Certaines histoires trouvent pourtant au Cebit une issue heureuse. C'est notamment le cas de Xamance, une entreprise spécialisée dans « la GED intelligente », qui présente un produit « capable de ranger le bazar tout seul », selon les mots de Thomas Henry, le fondateur de la société. Celle-ci était déjà présente au salon allemand l'an passé : « on a montré un prototype et recueilli de nombreux retours positifs alors même qu'on n'avait rien à vendre ». Cette année, retour à Hanovre avec l'outil prêt à être commercialisé. L'essai pourrait être transformé avec déjà « sept ou huit rendez-vous avec des partenaires potentiels » pour distribuer la solution.