Effet collatéral de la RTT et de sa mise en place, la présence syndicale dans les entreprises de plus de vingt salariés s'est intensifiée durant la dernière décennie. Toutes proportions gardées, puisque selon l'étude de la Dares (direction des études statistiques du ministère de l'emploi) publiée début avril, en l'espace de quinze ans, le taux des établissements ayant des délégués syndicaux est passé de 33% (en 1999) à 38% en 2004-2005. Au dessus de cinquante salariés, le taux est de 49%. Pour les entreprises multi-établissements, le taux d'implantation syndicale est de 74% ; de 30% pour celle qui n'ont qu'un seul site. Sans surprise, la présence de délégués syndicaux progresse surtout là où l'ancrage syndical est ancien : le secteur bancaire (63%), l'industrie (40%), l'éducation/santé/social (49%), devancent nettement le secteur des services aux entreprises (36%) dont relèvent les SSII. Pour autant, le taux de syndicalisation des salariés reste faible : 7% (pour les 3000 établissements ayant répondu à l'enquête). Et ce, alors qu'ils en reconnaissent l'utilité (quatre salariés sur dix pensent être en mesure de défendre directement leurs intérêts) et qu'ils disent avoir une opinion d'autant plus positive des organisations syndicales lorsqu'elles sont effectivement présentes sur leur lieu de travail.