Le feuilleton du rachat de Data Domain pourrait bientôt prendre fin. Courtisé par EMC et NetApp, le spécialiste de la déduplication de données vient en effet de confirmer sa préférence pour NetApp, dont l'offre de rachat pour 1,9 Md$ avait été acceptée le 3 juin. Hier, le conseil d'administration de Data Domain a une nouvelle fois hypothéqué les chances d'EMC en rejetant son offre et en recommandant à ses actionnaires d'en faire autant. NetApp avait été le premier à manifester son intérêt pour Data Domain, en proposant 25 $ par action, soit 1,5 Md$. Peu de temps après, EMC avait surenchéri en offrant 30 $ par titre en numéraire, valorisant ainsi la cible à 1,9 Md$. Dans la foulée, NetApp s'alignait sur cette proposition, mais en n'offrant que la moitié en cash, l'autre moitié étant constituée de titres. Une enchère finalement acceptée par les dirigeants de Data Domain. Ces derniers, après avoir signé un accord avec NetApp, sont désormais contraints de poursuivre sur leur lancée. S'ils finissaient par rejeter cette offre, ils devraient en effet verser 57 M$ au prétendant éconduit à titre de dédommagement. De plus, selon les termes de l'accord, Data Domain avait l'obligation de rejeter officiellement l'offre d'EMC, comme cela a été fait hier ; dans le cas contraire, l'engagement de NetApp devenait caduc. Reste que les actionnaires du spécialiste de la déduplication de données pourraient préférer l'offre d'EMC, composée exclusivement de numéraire. Sans entrer dans les détails, le CEO de Data Domain les a assurés que leur intérêt réside néanmoins dans un accord avec NetApp. De son côté, Joe Tucci, le patron d'EMC, réitère son offre à 30 $ par action en cash et souligne qu'elle est supérieure à celle de son concurrent. Il ajoute en outre que la transaction pourrait être réalisée rapidement. De quoi séduire les actionnaires de Data Domain, dans les mains desquels repose la décision finale. EMC pourrait également surenchérir : dans une telle hypothèse, NetApp pourrait avoir des difficultés à s'aligner, ses réserves de trésorerie étant bien moindres que celles de son concurrent.