Le sort d'Atos Origin devrait se décider le 22 mai prochain, lors d'une assemblée générale. Le bras de fer qui oppose la SSII française à ses deux principaux actionnaires, Pardus Capital Management et Centaurus Capital, prend en effet une tournure inquiétante pour Atos. Les deux fonds d'investissements exigent le départ de l'actuel président du conseil de surveillance, ainsi que la nomination de cinq membres au sein du conseil de surveillance de la société (deux venant de Pardus et Centaurus, et trois indépendants). Atos Origin refuse catégoriquement de céder à la pression, en indiquant dans un communiqué : « il est à priori légitime qu'un actionnaire stable majeur demande à être représenté en son sein, sauf en présence d'agissements déloyaux ou de tentatives de déstabilisation ». Les deux fonds sont en conflit ouvert avec la direction. Ils estiment qu'Atos devrait s'adosser à un autre acteur, voire être vendue, vu le climat de consolidation du secteur des services informatiques. La réponse des deux fonds à l'obstination d'Atos ne s'est pas fait attendre, ils ont augmenté leur participation commune dans le capital de la SSII, en la faisant passer de 21,67% à 22,34%. Le conseil de surveillance a appelé ses actionnaires à voter en bloc contre la requête de Pardus et Centaurus. La séance du 22 mai s'annonce donc musclée. Atos a clos son dernier exercice fiscal sur un chiffre d'affaires de 5,855 Md€, en hausse 8,5%, ce qui la place en troisième position des SSII en France (derrière IBM et Capgemini). A noter que Capgemini vient de son côté de renoncer à son dispositif anti-OPA.