« Les méthodes artisanales ne peuvent plus convenir devant l'explosion des volumes » tranche Françoise Banat-Berger, directrice des Archives Nationales. Comme elle le reconnaît, les premiers travaux sur l'archivage de données informatisées datent d'une trentaine d'années. Mais, depuis, la transformation numérique des administrations est devenue massive. Surtout, désormais, il n'y a plus du tout de support papier dans un nombre croissant de cas. Là où, jadis, il était toujours possible d'archiver un document papier, même pour une procédure globalement électronique, ce pis-aller n'est tout simplement plus envisageable. Pour la directrice, garante de la mémoire nationale, « la généralisation des téléservices implique la disparition progressive du papier. Il est donc impératif de savoir archiver et mettre à disposition des données et des documents numériques. » C'est l'objet du programme Adamant, basé sur une implémentation de l'outil open-source Vitam en collaboration avec la Sous-Direction des Systèmes d'Information (SDSI) du Ministère de la Culture. ADAMANT (Administration Des Archives et de leurs Métadonnées aux Archives Nationales dans le Temps) a ainsi été inauguré officiellement le 7 décembre 2018.

Dépendant du Ministère de la Culture, les Archives Nationales ont été créées lors de la Révolution Française. Dès le 29 juillet 1789, l'Assemblée Constituante se préoccupe de la question de la conservation de l'oeuvre législative en cours de constitution et les textes vont se succéder pour définir puis réglementer la fonction jusque sous le règne de Napoléon 1er. Bien évidemment, les archives antérieures ont été récupérées et les Archives Nationales détiennent des documents datant du Haut Moyen-Age. « Les Archives Nationales détiennent des éléments constitutifs de preuves des actes et décisions, en plus d'un intérêt patrimonial qui en fait un Trésor National » décrit Françoise Banat-Berger.

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