Mauvaise nouvelle pour l'industrie de la micro-informatique professionnelle en France. Nec Computers se retire du marché des PC d'entreprise en Europe. Le fabricant vient en effet d'annoncer qu'il allait cesser de produire des ordinateurs de bureau (desktop et PC portables) dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Un projet de réorganisation a été dévoilé aux salariés hier, jeudi 5 février, lors d'un Comité central d'entreprise européen. Faisant face à une forte pression sur ses prix et à une concurrence accrue, le Japonais a accumulé des pertes opérationnelles au cours des dernières années. « Dans ce contexte, Nec Computers souhaite concentrer ses efforts sur ses activités serveurs et services d'infrastructures et offrir à ses clients des solutions innovantes à forte valeur ajoutée, justifie le groupe dans un communiqué, en précisant que le service de garantie serait maintenu. Pour les salariés français de Nec, le coup est dur : à Angers, 334 postes seront supprimés (sur environ 400 postes), 53 emplois disparaîtront à Puteaux, ainsi qu'une trentaine d'autres postes en Europe, au Moyen Orient et en Afrique d'ici mi 2010. Le site d'Angers - qui abritait également l'usine d'assemblage de Packard Bell (groupe Acer), menacée par une fermeture - devrait bientôt disparaître. Le dernier site de production de PC en France ne devrait plus employer qu'une trentaine de salariés Nec sur son activité serveurs. Disparition du bassin d'emploi angevin « Cette décision va entraîner la disparition du bassin d'emplois d'Angers qui concentrait l'essentiel des activités de Nec, déplore un salarié de Nec France qui s'attend bientôt à perdre son emploi. Les salariés angevins concernés par ces suppressions n'auront aucune chance de retrouver un poste de même nature dans une région où l'activité d'assemblage micro a totalement disparu. En outre, on ne voit pas comment Nec pourra résister, en se réorientant sur le marché des serveurs et des services d'infrastructures, face à des géants comme HP, IBM ou encore Dell ». Le fabricant s'est toutefois voulu rassurant, en indiquant qu'il mettrait en place des mesures d'accompagnement afin de réduire l'impact social dans les pays concernés par des coupes. Il y a moins d'une semaine, dans le cadre d'un des plus lourds plans de réductions d'effectifs déployés ces derniers jours sur le secteur, Nec annonçait la suppression de 20 000 postes dans le monde, la fermeture d'usines et le retrait de certains secteurs d'activité. Son compatriote Toshiba avait également annoncé 4 500 suppressions de postes.