Au cours des quatre prochaines années, Microsoft devrait accroître son avance sur son principal rival, IBM, sur le marché de la messagerie d'entreprise. C'est en tout cas ce que pense le cabinet d'étude Radicati, qui suit régulièrement le secteur de la messagerie et des outils collaboratifs. Pour Radicati, les nouvelles capacités de push-mail du Service Pack 2 d'Exchange devraient susciter l'intérêt des entreprises et permettre à Microsoft de creuser encore l'écart face au couple Domino/Notes. Selon Radicati, La base installée Exchange compte environ 103 millions d'utilisateurs, contre 81 millions pour Lotus Domino et 24 millions pour Novell Groupwise. 150 autres millions de boîtes de messagerie sont gérées par d'autres logiciels. Les chiffres de Radicati contrastent singulièrement avec les déclarations d'IBM qui l'an passé, lors de Lotusphere, affirmait avoir franchit la barre des 100 millions de licences Domino/Notes. Contacté par le Mondeinformatique.fr, Thomas Coustenoble, le Responsable marketing de Lotus chez IBM, conteste d'ailleurs les chiffres de Radicati. Selon lui, la base installée active de Domino/Notes aurait dépassé les 118 millions de sièges. "Notre base installée a continué a progresser à un rythme rapide. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles, Lotus a connu une croissance bien plus rapide que la division logicielle d'IBM sur les neuf premiers mois de l'année" explique Thomas Coustenoble. Et d'ajouter que Radicati est coutumier de la sous-estimation des ventes de Domino. Une autre donnée publiée par le cabinet d'étude semble également suspecte : Selon Radicati, le marché de la messagerie d'entreprise a généré un CA d'environ 1,1 Md$ en 2005, un chiffre étonnamment bas, puisqu'il valorise le revenu généré par les nouvelles ventes de licences et la maintenance des logiciels en place à environ 3$ par an et par utilisateur (un peu plus de 5 $ si l'on retire les 150 M de boîtes gérées pour l'essentiel par des systèmes libres). Selon Thomas Coustenoble, le prix moyen d'une messagerie d'entreprise aujourd'hui serait plutôt de 25 € à 30 € par poste chez les grands éditeurs, Microsoft compris.