Une seule question obsède tous les acteurs du marché : comment vont réagir les clients face à la crise ? Simple reports d'investissements ou abandons complets de projets ? Sérénité ou panique ? Pour en avoir le coeur net, l'Institut Sage, émanation de l'éditeur du même nom, a interrogé 403 dirigeants d'entreprises. Une enquête menée au mois de février auprès de sociétés de toutes tailles et de tous secteurs. La conclusion est plutôt modérée. Parmi leurs priorités, les chefs d'entreprises classent le client en première place avec 64% des réponses : développement du portefeuille clients et fidélisation. Ensuite vient la trésorerie avec 38%. Sur ce point, l'industrie et la construction sont les secteurs les plus inquiets. Troisième et quatrième critères : la relation avec les fournisseurs (27%) et la gestion des ressources humaines (24%). Côté fournisseurs, les dirigeants de l'industrie souhaitent en augmenter le nombre et renégocier leurs tarifs. Pour les ressources humaines, il s'agit, tous secteurs confondus, d'activer différents leviers : mobilité des collaborateurs, valorisation des talents, réduction des effectifs, recrutements, réorganisation des processus métier ou des méthodes de travail. Un quart des entrepreneurs attentistes ou opportunistes Globalement, les dirigeants se montrent vigilants (52% des cas), c'est la tendance principale. A une extrémité, on trouve les inquiets, mais ils ne sont que 13%. Inversement, on découvre des entrepreneurs sereins (14%), ou même opportunistes (10%). 11% seulement se montrent attentistes, c'est-à-dire sans vision à court et moyen terme. Ils recherchent des solutions internes mais sont quand même 55% à attendre des mesures gouvernementales pour faciliter l'investissement. Pour 2009 (plusieurs réponses possibles), 49% des interrogés vont se concentrer sur leur coeur de métier, 40% se tourneront vers la croissance externe, 34% rechercheront des débouchés à l'international.