Touché par le ralentissement économique qui frappe le marché des semi-conducteurs ainsi que par l'âpreté de la concurrence, Toshiba revoit ses prévisions semestrielles et annuelles drastiquement à la baisse. Alors qu'il tablait sur un revenu d'exploitation de 70 Md¥, le fabricant japonais devra finalement éponger une perte de 30 Md¥ pour le premier semestre de l'année, dont l'exercice fiscal se clôture le 30 septembre. Le résultat net devrait subir le même sort, en basculant dans le rouge à -50 Md¥ contre un bénéfice de 15 Md¥ attendu. L'avertissement est sévère, et Toshiba ne prévoit pas d'amélioration pour l'ensemble de l'année. Le groupe nippon devra se contenter d'un bénéfice net de 70 milliards de yens contre les 130 milliards initialement pronostiqués et les 127,7 milliards engrangés un an plus tôt. En un an, le chiffre d'affaires devrait quant à lui se maintenir avec peine, en passant de 7 668 à 7 700 milliards de yens. C'est également moins bien que les 8000 milliards prévus par les analystes. Toshiba explique ce revers de fortune par « l'érosion des prix des mémoires flash NAND », dont la production est en inadéquation avec la demande réelle, en particulier pour les produits grand public. Le constructeur japonais a d'ailleurs récemment décidé de délaisser ce type de mémoires pour se consacrer au développement des mémoires 3D, en association avec SanDisk - qui vient de rejeter l'OPA de Samsung, numéro un des mémoires flash, devant Toshiba.