Si SAP peut se targuer d'une progression de presque 20% sur le chiffre d'affaires de son troisième trimestre fiscal, à 3 milliards d'euros, il le doit en partie à l'intégration de Sybase. Si l'on retranche les ventes de l'éditeur américain (définitivement acquis le 26 juillet dernier), le groupe allemand, fournisseur de solutions de gestion et de BI, se contente d'une croissance de 15%, à taux de change constant par rapport à l'an dernier. A taux de change courant, l'augmentation se limite à 7%. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires licences et maintenance a progressé de 16% à 6,52 milliards de dollars, et les ventes de licences seules ont augmenté de 18% à 1,76 Md$. Sur l'année, SAP maintient ses prévisions de croissance globale : entre +6 et +8% par rapport à 2009, hors Sybase.

Troisième trimestre fiscal 2010 de l'éditeur SAP
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Entre juillet et septembre 2010, les ventes de licences de SAP se sont élevées à 656 millions d'euros, soit une hausse de 25% par rapport au troisième trimestre 2009, mais là aussi, en incluant les ventes de Sybase. En ajoutant à ces revenus ceux de la maintenance, SAP atteint 2,31 milliards d'euros (+20%, à taux de change constant). Les meilleurs résultats ont été obtenus sur les pays qui connaissent un développement rapide, sur lesquels le chiffre d'affaires a grimpé de 41% sur les revenus issus des licences et de la maintenance. Les produits traditionnels (installés sur site) y sont prisés, les offres décisionnelles aussi. Aux Etats-Unis, les résultats sont également satisfaisants : +27%. En Europe, la progression se borne à 13%.

SAP France poursuit le recrutement de partenaires

Sur l'Hexagone, la croissance a atteint 9% sur les revenus de licences et de maintenance, avec des résultats disparates en fonction des segments de marché propres à SAP. Sur ses grands comptes IBS (Industry Business Solutions), la filiale française affiche +33% sur les ventes de licences trimestrielles, sur tous les secteurs d'activité. Sur ses quatorze plus gros clients en revanche (Primary Channel Network), calme plat. « Le secteur public est celui qui a le mieux fonctionné », a précisé ce matin à Paris Nicolas Sekkaki, directeur de la filiale française, lors d'un point presse. Il a évoqué le projet Chorus qui, en dépit des problèmes rencontrés, va passer de 14 000 utilisateurs à 25 000 d'ici janvier.

Illustration : Nicolas Sekkaki, PDG de SAP France (crédit photo : D.R.)