Remous dans la sphère du jeu vidéo. Dans une transaction qualifiée d'historique, Vivendi s'est porté acquéreur, dimanche 2 décembre, de la majorité des actifs d'Activision. Une opération qui donne naissance à la société Activision Blizzard - Blizzard est le nom du studio de développement la plus populaire de la division Games de Vivendi -, mais surtout du plus gros éditeur de jeux vidéo mondial, non-affilié à une constructeur de console. Le montant de la transaction est évalué à 1,7 Md$ via un montage d'action et de numéraire, à l'issue de laquelle Vivendi prendra le contrôle de 68% d'Activision. Cette opération de croissance extérieure est notamment motivée par une fusion des offres, jugées complémentaires, des deux éditeurs. D'un côté, Activision reste le spécialiste des jeux pour consoles (notamment PS3 et Xbox 360) et a à son actif des standards du secteur (Tony Hawk, Call of Duty et Guitar Hero). D'un autre, Vivendi Games, via Blizzard, déteint la perle des jeux de rôle en ligne (MMORPG - Massively multiplayer online role-playing game), World Of Warcraft (WoW), qui se targue de posséder une base d'abonnés riche de quelque 9 millions de comptes. En outre, Activision bénéficiera de la forte présence de Vivendi sur les marchés asiatiques (Corée et Chine), qui viendra « étayer son leadership en Amérique du nord et en Europe », a déclaré Robert Kotick, actuel CEO d'Activision, dans un communiqué. La nouvelle entité devrait générer un CA pro forma de 3,8 Md$ pour 2007. Et ainsi détrôner le n°1 du secteur Electronics arts qui affiche un chiffre d'affaires de 3,1 Md$ lors de son dernier exercice fiscal. Robert Kotick prendra les rênes de la société commune, tandis que Bruce Hack, CEO de Vivendi Games, prendra la position de vice-président et dirigera les opérations liées à la fusion.