En marge de son bilan de rentrée français, Microsoft a dévoilé son Windows HPC Server 2008 à l'occasion de la manifestation « highperformance on Wallstreet », dans les locaux de la bourse de New-York. L'OS de Microsoft destiné au supercalcul n'a plus rien à voir avec son prédécesseur Windows Compute Cluster Server 2003 qui peinait à s'exécuter sur quelques noeuds. Windows HPC Server 2008 tourne sur des environnements qui comptent jusqu'à 2000 noeuds, voire plus (à 475$ par noeud). Chacun des serveurs peut héberger un à quatre processeurs. Basé sur Windows Server 2008, l'OS devrait être disponible d'ici deux mois, mais Microsoft en propose déjà une version d'évaluation en ligne. Côté applicatif, Windows HPC Server 2008 supporte les bibliothèques OpenMP et MPI. Elles permettent de développer des applications parallèles sur des environnements de clustering (grappes de serveurs) ou multiprocesseurs. Il accueillera aussi les environnements à base de services Web. Il est à noter que Visual Studio 2008 comprend un outil de programmation parallèle tout à fait adapté, selon Microsoft. L'OS comprend aussi des outils d'optimisation de la performance applicative, des compilateurs et des débogueurs. Un environment d'administration enrichi en particulier pour la SOA Toujours selon l'éditeur, le déploiement des images systèmes a été simplifié avec Windows Deployment Service et un nouveau système d'administration surveille la montée en charge et la performance. Une « carte de chaleur » fournit ainsi à l'administrateur un état très visuel et instantané du système ainsi que de la charge des différents noeuds. Le répartiteur de taches, coeur de l'OS, travaille aussi bien avec des modules en batch que des applications SOA. Dans ce cas, les noeuds communiquent au travers des courtiers ('brokers') WCF de Microsoft qui jouent les intermédiaires (Windows Communication Foundation est la couche d'intermédiation du système). Les éléments applicatifs pourront être distribués sur des serveurs, des processeurs voire des coeurs de processeurs. Enfin, l'OS est conforme au standard OGF (Open Grid Forum), ce qui assure en particulier l'interopérabilité avec d'autres répartiteurs de taches. Cray et IBM déjà intéressés