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(11/04/2006 17:59:43)
Gestion des compétences: un Toefl de l'informatique? Prononcez-vous
Etes-vous pour ou contre un système d'évaluation des compétences informatiques pour les non informaticiens? Ceux qui ont des réflexions à ce sujet sont invitées à s'exprimer sur le site de son initiateur l'association Top Dev. Chrystel Coassin, président de TopDev a ouvert le débat hier, au cours d'une conférence donnée au ministère de la recherche avec des représentants du Cigref, du Syntec, de la Commission des titres de l'ingénieur (Cti) et des écoles d'ingénieurs.
Il a présenté son projet, la création d'un outil baptisé IS Able qui a pour ambition de servir de « Toefl » de l'informatique, du nom du célèbre questionnaire d'anglais qui permet d'estimer son niveau de langue. Son objet serait de mesurer la capacité d'un ingénieur généraliste à appréhender les problématiques des outils des systèmes d'information et à intégrer des équipes projet où ils seront en interface avec des experts techniques. Il a été pensé en priorité pour des jeunes diplômés afin de mettre en avant leurs compétences. Mais « il intéresse également des entreprises pour accroître le savoir-faire de leurs salariés », explique Chrystel Coassin. Dans cette optique, ce dernier et ses partenaires ont défini quatre axes de connaissances qui pourraient être évalués avec IS Able: la culture des outils informatiques présents sur le marché, la capacité à avoir un rôle de maîtrise d'ouvrage pour le développement d'outils, la connaissance du fonctionnement d'une base de données, la conscience des possibilités permises par l'algorithmique et la programmation.
Ces axes ne sont pas figés. Top Dev prévoit de les enrichir ou de les modifier grâce aux réactions que ce projet va susciter, celles de ses promoteurs et de ses détracteurs. Les premiers, comme par exemple l'un des professeurs de l'Insa Rouen présent à la conférence, voient dans ce dispositif un outil de reconnaissance et de promotion pour les ingénieurs dans l'entreprise. "Il est intéressant qu'un salarié ait les moyens de s'auto-évaluer de manière indépendante pour connaître son niveau, par exemple si il souhaite devenir chef de projet", souligne aussi Frederic Lau, chargé de mission au Cigref. Claude Durand, directeur stratégie et innovation au sein de la SSII Osiatis salue de son côté l'idée d'un outil qui valide la bonne appréhension du rôle de la maîtrise d'ouvrage. Il n'y voit pas une aide au recrutement, mais plutôt à la gestion de compétences, « à condition d'avoir des référentiels métiers communs et transverses à la profession", note-t-il. Il précise à ce sujet qu'il serait d'ailleurs question de créer un référentiel commun entre le Syntec et le Cigref, pour commencer.
Les détracteurs d'IS Able quant à eux sont sceptiques sur la pertinence d'un simple questionnaire pour évaluer les compétences informatique. Ils insistent aussi sur la nécessité de se mettre d'abord d'accord sur un langage commun entre les informaticiens et les opérationnels pour le bâtir puisque le but et de faciliter les échanges entre ces populations. Des représentants d'écoles ont aussi rappelé qu'il était difficile de savoir où commence et où s'arrête les connaissances des systèmes d'information ? Autrement dit comment bien délimiter le périmètre du test. Ce à quoi Chrystel Coassin répond qu'il possède toute l'expérience nécessaire pour répondre à cette question...
IS Able ne verra pas le jour avant 2007. En attendant, ce projet a le mérite de fédérer les acteurs de la formation et de l'accueil de compétences informatiques. Peu d'outils existent s sur le marché français pour leur évaluation. Le distributeur Apsit vient de s'y lancer. Il commercialise la plate-forme de tests de l'américain IKM TechChek destinée à mesurer les compétences d'informaticiens sur des domaines techniques pointus. (...)
Recensement : une majorité de développeurs parmi les chômeurs
L'expertise permet d'éviter le chômage davantage qu'un profil généraliste, mais sans doute pas le niveau de diplôme. Tel est l'un des enseignements que l'on peut tirer des informations recueillies par le Syntec informatique sur les métiers exercés par les informaticiens au chômage. Plus des deux tiers (69,2%) des 37 323 demandeurs d'emploi du secteur recensés au 31 décembre 2005 sont en effet des « ingénieurs d'études » (au sens du répertoire des métiers de l'Anpe), c'est-à-dire essentiellement des développeurs, des informaticiens qui participent au développement et à la maintenance des applications (à 69,7%) et leurs encadrants (43,3%). Les « experts » représentent moins d'un tiers des demandeurs d'emploi (30,8%). Parmi eux, la majorité (53,3%) sont des techniciens supérieurs en réseaux informatiques, télécoms et gestion de ressources informatiques. Les autres sont des informaticiens (46,69%) exerçant les métiers d'architecte réseaux, d'ingénieurs de base de données, d'architectes systèmes, etc. Près de la moitié des ces emplois correspondent par ailleurs à des postes de niveau bac + 4 ou bac + 5. Il n'y a pas de corrélation entre le niveau de diplôme et le taux de chômage observé.
Pour aller plus loin dans l'analyse, des données sociologiques manquent. C'est ce cherche à réunir le Syntec pour connaître l'âge et l'origine professionnelle des 33 452 (chiffres de janvier 2006 Source Dares/Unedic/Anpe) informaticiens demandeurs d'emploi. La question est notamment de savoir s'ils viennent des SSII ou des entreprises utilisatrices. L'objectif est de comprendre le phénomène pour agir dessus en amont. Le chômage demeure en effet à un taux assez élevé, de l'ordre de 7.6% des informaticiens professionnels en France, selon le Munci (mouvement pour une union nationale des consultants en informatique qui s'appuie sur la base de 550 000 informaticiens), malgré la croissance soutenue du secteur de l'informatique et des services en 2005 (+7%) et 2006 (prévisions de + 6 à 8%). (...)
Recrutement : Plus de 200 000 postes d'informaticiens dans les dix ans
Les besoins de recrutement ne devraient pas flancher dans l'industrie informatique. Plus de 200 000 emplois d'informaticiens devraient être à pourvoir dans les dix ans qui viennent, à la fois dans les SSII et dans les entreprises d'autres secteurs. Telles sont les prévisions d'emploi qui ont été avancées par le Syntec informatique lors de la présentation de son bilan 2005. Il s'est pour cela appuyé sur les chiffres de la Dares (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) qui révèlent que la croissance du secteur « logiciels et services » et des TIC en général va entraîner la création de 149 000 emplois nets d'informaticiens dans les dix ans. Des emplois auxquels il faut ajouter les 56 000 postes qui vont être laissés vacants par les départs à la retraite d'ici à 2015. Ces prévisions concernent à la fois les fournisseurs d'informatiques et les SSII mais aussi les utilisateurs, c'est-à-dire les entreprises d'autres secteurs professionnels qui emploient des informaticiens. Si l'on met ces données en corrélation avec le nombre d'emploi nets créés en 2005 dans le secteur logiciels et services - 8000 à 10 000- on peut en conclure qu'environ la moitié devrait être engendrée par ce secteur dans les dix ans et la moitié chez les utilisateurs. Ces chiffres doivent tout de même être nuancés au regard par exemple de l'étude récente de la Dep (direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'éducation nationale) sur lesperspectives de recrutement sectoriels à l'horizon 2015. Cette enquête faisait en effet état d'un nombre de départs à la retraite dans le secteur informatique deux fois moins important (de l'ordre de 2000 par an soit 26 000 environ d'ici à 2015) que ceux annoncés par le Syntec. Ce décalage s'explique notamment par la prise en compte de « familles professionnelles » différentes parmi celles qui emploient des informaticiens, estime la Dep. Par ailleurs, rappelons que les 8 à 10 000 emplois créés en 2005 dans le secteur sont notamment le fruit d'une croissance de 7%. Celle-ci devrait se maintenir en 2006 mais rien ne prouve que ces taux de progression perdureront ensuite, comme le rappelait le Munci (mouvement pour une union nationale des consultants en informatique) commentant les prévisions d'emploi. (...)
(10/04/2006 17:51:46)Recrutement: "Un manque de formation en développement personnel "
La direction des systèmes d'information du groupe Total emploie 2500 informaticiens et autant de prestataires de service. Elle est structurée autour d'une direction groupe composée de 135 personnes et de directions métiers pour chacune de ses 3 grandes branches : raffinage marketing, exploration production et chimie. La direction groupe assure la coordination des directions métier des systèmes d'information, la délivrance de services transversaux pour les branches, l'anticipation des évolutions stratégiques des systèmes d'information pour répondre aux besoins métiers.
Lemondeinformatique.fr: quels effectifs sont embauchés chaque année par la direction des systèmes d'information en moyenne et quels profils?
Patrick Hereng : Nous recrutons une centaine de personnes par an, essentiellement des jeunes diplômés, plutôt que des personnes issues de nos prestataires de service par exemple, car nous générons notre futur management. C'est la politique de Total pour tous les métiers. 80% des jeunes recrues ont moins de trente ans. Elles évoluent ensuite grâce à nos dispositifs de gestion de carrières et une politique de mobilité qui conduit à changer de postes tous les trois à quatre ans. Les gens entrent et font carrière chez Total. Le taux de démission y est inférieur à 1%.
Deux tiers des embauches de la DSI concernent des jeunes de niveau bac + 5 ayant des profils généralistes issus d'écoles d'ingénieurs, de commerce ou de l'université. Ce sont les mêmes profils qui peuvent être recrutés par nos branches métier. Dans les deux cas ils intègrent des équipes qui gèrent le déploiement de progiciels de gestion. Ils sont formés pour acquérir une double compétence portant à la fois sur la connaissance de nos métiers et des systèmes d'information. Nous embauchons enfin un tiers d'informaticiens purs. Il nous faut des personnes qui seront capables de piloter les projets techniques dont nous sous-traitons l'exécution et le déploiement. Certains sont parallèlement positionnés comme référents sur telle ou telle technologie au sein de la DSI, comme sur les EAI, les portails, les outils collaboratifs, le knowledge management, etc. Comme les personnes de profils plus généralistes, ils pourront être amenés à évoluer vers d'autres métiers de l'entreprise.
Un informaticien de 35 ans n'a aucune chance d'entrer chez Total ?
Si. Il aura ses chances sur des postes exigeant des compétences pointues, de type expert en infrastructures. Mais c'est vrai que ce ne sera pas l'essentiel de nos recrutements.
Quels sont les grands projets en cours et à venir de la DSI?
Nous finalisons certains gros projets issus de la Fusion entre TotalPetrofina et Elf comme l'évolution de notre système d'information avec l'implémentation du progiciel de gestion intégré Sap (Projet Template Europe) dans la branche raffinage marketing au niveau européen (12 raffineries, 8 pays, plus de 10 000 stations service et 12 000 utilisateurs). Nous avons parallèlement deux axes de travail dans notre plan "Perspectives 2008", concernant la mobilité et la gestion des flux dématérialisés. Nous devons faire évoluer les infrastructures du groupe pour répondre aux utilisateurs qui veulent accéder à leurs applications où qu'ils soient et via d'autres outils qu'un poste de travail traditionnel. C'est déjà possible en partie. Toutefois, étendre cette possibilité à grande échelle, implique de remettre en question notre architecture de télécommunications pour ouvrir notre système d'information tout en le sécurisant davantage. Nous devons basculer vers des systèmes de sécurité embarqués dans les composants, les centres de données, les ordinateurs portables, les réseaux locaux, etc afin que chacun soit autonome avec son propre dispositif de sécurité. Nous devons parallèlement travailler sur l'interconnexion des systèmes d'information de nos branches avec l'extérieur pour la gestion de flux dématérialisés (factures, achats par voie électronique, etc). Des questions de sécurité se posent également. Là aussi nous allons changer nos infrastructures. Enfin, nous avons un projet de mise en place de la téléphonie sur IP pour l'ensemble du groupe, ce qui représente déjà 10 000 postes, sur notre seul site parisien.
Quels sont les besoins en compétences qui en découlent?
Le déploiement du progiciel Sap est typiquement le type de projet qui nécessite une double compétence métier et système d'information. Cette solution étant déployée dans nos trois branches (raffinage marketing, exploration production et chimie), nous avons mis en place des centres de compétences SAP dans chacune et cherchons en permanence à les renforcer. Chaque année en effet, une partie de leurs effectifs quitte ces centres pour évoluer vers des fonctions de responsables métier. C'est le cas d'une vingtaine de personnes par an (sur 400 au total) dans la branche raffinage marketing, soit de 5% des effectifs. Elles occupent ensuite par exemple des postes de délégués réseaux pour la gestion d'une zone de stations service, des fonctions marketing, de maîtrise d'ouvrage, de responsables de back-office matières (gestion des stocks), etc.
Pour l'évolution de nos infrastructures, nous avons besoin de compétences assez rares, des architectes d'infrastructures, des personnes ayant des compétences pointues tant sur les technologies de base que sur les plus récentes et qui sont capables de piloter les projets. Nous allons principalement les chercher en interne, dans les branches de la DSI. Les jeunes recrues sont plutôt positionnées sur les postes laissés vacants par ces informaticiens d'expérience qui rejoignent d'autres projets.
Les jeunes diplômés vous semblent-ils bien formés?
Oui, cependant je pense que les cursus d'ingénieurs manquent de formations en développement personnel. Je parle d'enseignements qui permettent de progresser en terme de communication, de comprendre les relations interpersonnelles, les mécanismes qui les régissent et d'avoir une meilleure connaissance de soi. Car c'est avec une meilleure connaissance de soi et de ses défauts que l'on communique mieux avec les autres. Or c'est une qualité indispensable pour piloter des projets dans lesquels on est en interface permanente avec les responsables opérationnels et les utilisateurs. Nous avons d'ailleurs développé un cursus en interne autour de cela et utilisons des coachs lorsque cela est nécessaire.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes informaticiens qui souhaitent entrer dans les grandes entreprises? De passer par un prestataire de service?
Je leur conseille d'essayer d'entrer tout de suite dans un grand groupe sans être trop exigeant sur leur premier poste, sachant qu'il y a ensuite de nombreuses opportunités d'évoluer. Le fait de commencer à intégrer une SSII d'abord n'est pas une mauvaise expérience, toutefois, je leur conseillerais dans ce cas d'être plus exigeant sur la qualité du premier poste. Globalement, quelques soient les choix initiaux effectués, il reste essentiel de faire évoluer ses fonctions tous les 3 à 4 ans, pour ne pas s'enfermer dans des technologies. (...)
Recrutement : deux rendez-vous pour rencontrer des SSII et leurs clients
Deux journées de rencontres avec des employeurs potentiels attendent les informaticiens et les jeunes ingénieurs. La prochaine édition du salon du recrutement informatique organisé par les lesjeudis.com se déroulera le 27 avril prochain de 10 heures à 21 heures à Paris. Il sera essentiellement l'occasion de rencontrer des entreprises de l'industrie des services informatiques. Suite à cette manifestation, les inscriptions seront ouvertes à partir du 2 mai sur le site de l'Apec pour participer au 13ème salon des ingénieurs. Celui-ci se tiendra le 13 juin prochain à Paris La Défense. Il devrait être l'occasion pour les jeunes diplômés et les candidats justifiant d'une première expérience de rencontrer environ 70 responsables de ressources humaines de grandes entreprises, tout secteur confondu. (...)
(06/04/2006 17:39:55)Evangélisation : Silogic parle de son métier dans les Zep
La SSII Silogic participe ce jour, avec une cinquantaine d'entreprises et d'établissements scolaires a une initiative originale: un forum des métiers organisé par les quatre collègues ZEP (zone d'éducation prioritaire) du quartier du Mirail à Toulouse. C'est une démarche concrète en faveur de la lutte contre la discrimination et l'égalité des chances. Elle vise à faire découvrir des métiers aux jeunes et à atténuer les représentations négatives réciproques des collégiens et des entreprises. Silogic adhère à ce projet. Elle y participe pour montrer son implication dans la vie et le développement local et faire connaître son métier. La SSII n'a pas d'objectif de recrutement étant donné l'âge des collégiens. Mais une rencontre suffit parfois à susciter une envie, une vocation. Et cette présence aura de toute façon pour effet de donner un visage et un sens au service informatique, pour les jeunes. (...)
(06/04/2006 17:39:34)Recrutement : 12 minutes pour faire tomber les préjugés
Les jeunes diplômés présentant un handicap devraient s'inscrire au prochain «Job dating» (rendez-vous de recrutement) organisé par l'association Adapt (insertion sociale et professionnelle des handicapés) le 8 juin. Selon l'association, les profils du secteur informatique font en effet parti des plus demandés par les recruteurs qui s'adressent à elle. Gratuite pour les candidats, cette opération présente par ailleurs des particularités intéressantes. Contrairement aux opérations de recrutement habituelles, c'est le candidat qui reçoit le recruteur et non pas l'inverse, ce qui crée un petit handicap pour lui aussi et donne une situation d'échange équilibrée. Le recruteur n'a ensuite que douze minutes pour s'entretenir avec le candidat, ce qui vise à le conduire à l'essentiel sans s'attarder sur le handicap et ses éventuelles contraintes. un tiers de candidats dans l'informatique Adapt a mis en place cette opération il y a deux ans, après avoir testé des dîners sans grand succès. « Les jeunes diplômés intimidés par les DRH osaient aborder la question de l'emploi au dessert. Les recruteurs de leur côté avaient peur de parler du handicap », explique Adapt. Elle poursuit aujourd'hui cette initiative qui a des résultats. Le dernier Job Dating (14 novembre 2005) a réuni 30 candidats, dont près d'un tiers dans l'informatique et 60 recruteurs de 45 entreprises, essentiellement des représentants de grandes structures (Alcatel, Areva, Axa, Cetelem, Caisse d'épargne, DirectAssurances, Ikea, La Poste, Groupe PPR, etc). Selon l'Adapt, elle a permis à 20% des candidats de trouver un poste dans un délai d'un mois après l'opération et à 60% d'entre eux cinq mois après. (...)
(05/04/2006 17:51:18)Présentez-vous un handicap ?
"Les salariés présentant un handicap sont invités à prendre contact avec la direction des ressources humaines pour valider leur situation sous le sceau de la confidentialité, s'ils le souhaitent». Pour le moins atypique, mais sans équivoque, voici la teneur du message qu'ont reçu hier les salariés de la société Silogic. La SSII s'est adressée à ses collaborateurs en vue de l'aider à remplir ses obligations légales d'emploi de 6% d'handicapés en leur expliquant ses motivations. Celle-ci rencontre des difficultés pour recruter ces populations dans les métiers dont elle a besoin, notamment des développeurs et des chefs de projets (30 postes sont à pourvoir d'ici au mois de juin). Elle souhaite pour autant éviter de subir la sanction financière prévue par la loi si elle ne remplit pas ses obligations. La voix interne lui apparaît donc une autre piste à explorer pour trouver des profils d'handicapés. Cette initiative pose la question du sens et de l'esprit de la loi relative à l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés. Celle-ci s'est récemment durcie (loi du 11 février 2005) en augmentant la contribution financière des entreprises si elles ne respectent pas leurs quotas, pour les inciter à ouvrir davantage de postes aux handicapés. Or, si elle est appliquée à des personnes en emploi, son esprit n'est pas tout à fait respecté. Toutefois si les entreprises ont des difficultés à trouver des personnes handicapées, elles ne peuvent remplir leurs obligations. Or cette difficulté semble aujourd'hui prégnante dans le secteur informatique. Le taux de chômage des handicapés est pourtant élevé, de l'ordre de 20% sur une population active estimée à 900 000 personnes (source Agefiph, association pour l'emploi des handicapés). Mais le problème est lié à plusieurs facteurs, notamment au trop faible nombre d'handicapés ayant un niveau de qualification adapté aux besoins des entreprises du secteur. Les chiffres de l'Agefiph l'attestent. Seuls 2,8% des chômeurs handicapés recensés ont au moins un Bac +3, 7,3% un bac +2 et 19% au moins le Bac. "Nous sommes justes en qualification pour les prestataires informatiques", confirme Sylvain Vacheresse, directeur de Cap Emploi Côte d'Or (réseau de placement d'handicapés). Le constructeur IBM et la Conférence des grandes écoles ont fait le même constat. Ils ont récemment lancé des chantiers pour accroître le nombre d'handicapés dans l'enseignement supérieur. L'autre facteur concerne peut-être la façon de recruter des entreprises. "Celles-ci doivent avoir une approche différente que sur des postes pour lesquels elles vont recevoir 200 ou 300 CV", estime Fabienne Duboscq, directrice du Développement associatif et de la communication de l'association Adapt (insertion des handicapés). " Elles ont moins de candidatures et doivent systématiser la rencontre avec les candidats afin d'examiner les possibilités d'emploi et les adaptations possibles chez elles". Pour Patrick Pedersen, directeur des opérations chez Monster, ayant lancé Monster Handicap en septembre dernier. "Les SSII doivent aussi ouvrir leur réflexion à d'autres métiers que ceux sur lesquels elles ont des tensions et par exemple embaucher dans les métiers des services généraux, les hôtesses, etc". Certes, mais à suivre ce conseil, les informaticiens handicapés pourraient ne pas profiter pleinement de cette loi qui fait bouger les acteurs de la vie économique sur le problème de leur insertion. (...)
(05/04/2006 10:47:06)CSC, peut-être à vendre, supprime 5 000 postes
CSC, 5e SSII à l'échelle mondiale, se prépare à se vendre... et annonce dans le même temps un vaste plan de restructuration touchant 5 000 postes, soit plus de 6% de ses effectifs. Objectif : quelque 500 M€ d'économie sur deux ans. A la lecture des motifs invoqués par la direction du groupe de services, l'activité en Europe pourrait être particulièrement atteinte. Selon Van Honeycutt, PDG de CSC, "depuis quelques temps, il est apparu, et nous ne sommes pas les seuls dans notre secteur, qu'il y avait un excédent de capacités dans certaines régions, surtout en Europe" (sic). Et d'en assumer les conséquences dans le même communiqué : "nous avons décidé que le moment était venu de traiter la question par le biais d'une restructuration. Elle a pour but d'accroître la valeur pour l'actionnaire quelles que soient par ailleurs les alternatives stratégiques que nous pourrions étudier". Un souhait qui n'est pas resté lettre morte : l'action, cotée à New York, gagnée hier 5,6% à la clôture de la bourse. CSC a par ailleurs mandaté le cabinet Goldman Sachs en vu d'une possible reprise, par un acquéreur s'étant déjà manifesté. Sur les neuf premiers mois de son exercice fiscal 2006, terminé le 31 mars dernier, CSC avait réalisé 434,6 M$ de bénéfices nets pour un CA de 10,7 Md$. (...)
(04/04/2006 16:58:57)Gestion de carrières: l'adaptation des compétences est insuffisante en SSII
Il faut être vigilant concernant les promesses de formation des SSII. Leurs efforts dans ce domaine semblent en décalage avec leurs effets d'annonces. C'est ce que révèle l'Etude du cabinet Alpha, menées sur les problématiques métiers dans les SSII (*). En 2003 et 2004, les SSII étudiées ont consacré 3,2% de leur masse salariale à des formations, ce qui est supérieur au minimum légal, mais bien inférieur aux chiffres communiqués par le Syntec (la fédération patronale du secteur). Plus ennuyeux, les temps de formation moyens pratiqués sont respectivement de 34 et 36 heures pour les employés et les IC (ingénieurs cadres), ce qui est loin de suffire pour des formations qualifiantes qui nécessitent au moins trois semaines, souligne le groupe Alpha. Ce constat pose notamment la question du lien entre formation et employabilité. Les SSII ne semblent pas avoir intégré concrètement l'adaptation des compétences comme une donnée clé de leur développement et de celui des collaborateurs. Le peu d'outils concrets destinés à la gestion des compétences recensés par Alpha lors de son étude le confirme. L'enjeu est pourtant critique, puisque les métiers évoluent et que le modèle dans lequel se situent les SSII a changé. "Les clients veulent des gens formés et n'assurent plus l'apprentissage des informaticiens, comme c'était le cas auparavant dans le cadre notamment des prestations en régie", explique Philippe Lecigne, consultant pour le groupe Alpha." Par ailleurs, les SSII ne sont plus seulement un lieu de passage pour les informaticiens en attendant d'aller chez les utilisateurs. Les gens restent davantage qu'auparavant et peuvent y faire carrières, ce qui pose la question de la valorisation de leurs compétences dans le temps". Il y a donc des changements à intégrer dans les SSII en matière de gestion des compétences, que ce soit vis-à-vis des populations jeunes ou des plus expérimentées. L'étude d'Alpha montre notamment que la moyenne d'âge dans les SSII est de 38 ans -contre 34 ans selon Syntec-, ce qui implique une problématique de gestion des "seniors" à prendre en compte, dans un secteur ou ce statut canonique est presque atteint à 35 ans. La reprise devrait y contribuer. "Les discours sont là, les choses se mettent en place" confirme Philippe Lesigne, même si les sociétés manquent encore d'outils". La réforme de la formation professionnelle devrait aussi y participer. Le Dif (droit individuel à la formation) étend la formation à tous les salariés et les périodes de professionnalisation favorise les formations longues et qualifiantes à moindres coûts. (*) Alpha a mené cette enquête au travers des indicateurs présents dans les bilans sociaux de 24 SSII représentatives du secteur. (...)
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