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(06/09/2011 09:46:04)

Recap été 2011 (août) : Google gobe Motorola, HP change de stratégie, Steve Jobs démissionne

Les services prennent leur revanche sur le hardware

Google a choisi le 15 août, jour férié, pour annoncer qu'il rachetait Motorola Mobility, qui construit les smartphones Android, mais également la tablette Xoom. Le prix de la transaction 12,5 milliards de dollars a laissé les analystes sceptiques. Est-ce que Google cherche à s'aligner sur le modèle d'Apple ou bien investit-il dans un portefeuille de brevets pour se prémunir contre de futures attaques. Cette opération conforte la tendance que l'avenir des terminaux mobiles repose sur le logiciel. Le rapprochement Nokia-Microsoft en est une autre preuve.

HP se réoriente vers les services

Ce phénomène transparaît aussi dans les annonces de Leo Apotheker, PDG de HP en expliquant qu'il avait décidé d'arrêter ses terminaux sous WebOS et de chercher des solutions pour se séparer de sa division PC. Il a également annoncé le rachat de l'éditeur britannique Autonomy pour 10 milliards de dollars. Cette réorientation a laissé les analystes perplexes et a surtout fait chuter le cours de bourse. Pour solder son aventure dans les tablettes, HP a bradé les TouchPad entraînant ainsi une ruée sur les sites de commerce en ligne. Des développeurs se sont empressés de vouloir porter Android sur la tablette, alors que d'autres s'interrogent sur l'avenir de WebOS.

Steve Jobs démissionne


La fin du mois d'août a vu un message de la part de Steve Jobs qui annonce sa démission du poste de CEO d'Apple. Il garde son poste de président du conseil d'administration de la firme de Cupertino, qui a nommé Tim Cook pour le remplacer. Les analystes se sont posés la question sur l'avenir d'Apple après le départ de Steve Jobs et aussi sur son successeur Tim Cook, héritier naturel du gourou de Cupertino. Steve Jobs peut se vanter d'avoir amené Apple au zénith, au mois d'août la capitalisation boursière de la société est devenue brièvement la première mondiale devant Exxon. Elle est devenue également le premier fournisseur de smartphone au monde. Pour assoir encore un peu plus sa domination, Apple n'hésite pas à attaquer ses concurrents comme Samsung pour leur interdire de vendre sa tablette ou ses smartphones dans certains pays.

(...)

(02/09/2011 17:24:39)

Recap IT : Certificats SSL volés, VMworld et Dreamforce, Amende contre SAP révisée

La dernière semaine de vacances scolaires a débuté de manière très sécuritaire. Lundi, on apprenait que neuf sites Internet de préfectures avaient été victimes d'une cyber-attaque les rendant indisponibles. Le lendemain, c'est au tour de Google d'être victime d'un certificat d'authentification volé à une autorité de certification hollandaise. On apprendra par la suite que l'éditeur de Mountain View n'était pas le seul visé et que le nombre de certificats SSL dérobés pourrait atteindre 200. Enfin, plus de peur que de mal, des serveurs du site kernel.org, hébergeant les archives des sources du système Linux, ont été piratés, mais sans compromettre le noyau Linux. Enfin, le projet Commotion promet un accès Internet libre, autonome  et donne des espoirs pour les dissidents politiques de s'affranchir de la censure.

VMworld et Dreamforce


Les deux grands évènements de la semaine ont été VMworld à Las Vegas et Dreamforce à San Francisco. Le spécialiste de la virtualisation a présenté ses solutions de VDI ou d'hyperviseur pour mobile (soutenu par Samsung et LG), des partenaires comme Dell ont annoncé leur cloud public. Paul Maritz, PDG de VMware en a profité pour développer un thème à la mode, l'ère « Post PC ». Il s'agit d'un thème récurrent que l'on retrouve dans le discours inaugural de Marc Benioff, PDG de SalesForce.com, sur la « social entreprise » et teinté de prosélytisme sur le cloud.

Amende révisée pour SAP, TouchPad rationné


Sur le plan économique, on notera qu'IBM a racheté deux sociétés, spécialisées dans l'analytique. Un moyen pour Big Blue de répondre à une demande, mais aussi de renforcer son offre de traitement des Big Data. La grosse surprise de la semaine est venue d'un juge américain qui a rejeté le montant de l'amende de 1,3 milliards de dollars infligée à SAP dans l'affaire TomorrowNow, la jugeant excessive. Oracle devrait faire appel de cette décision. HP a suscité quelques heures d'espoir aux consommateurs français avec l'annonce de la production d'un nouveau lot de tablettes TouchPad, qui ne seront malheureusement que pour le marché américain. Enfin, à l'approche de la probable présentation du ou des successeurs de l'iPhone 4, les rumeurs vont bon train, au point qu'Apple aurait de nouveau perdu un prototype de l'iPhone 5 dans un bar...

(...)

(01/09/2011 14:46:31)

IBM se renforce dans la gestion de risque et l'analyse des délits

Algorithmics, fondée en 1989, est détenue par Fimalac, basée à Paris et membre du groupe Fitch. Elle fournit des logiciels d'analyse et de conseil pour 25 des 30 plus grandes banques mondiales, dont HSBC, Société Générale et Nedbank, ainsi que des compagnies d'assurance et d'investissement, selon un communiqué. Elle comprend au total plus de 350 clients.

Le logiciel d'Algorithmics est utilisé pour analyser les risques de crédit et des capitaux ainsi que ceux relatifs aux marchés. IBM estime qu'il y a une forte demande pour les analyses de risques depuis la crise financière mondiale de 2008. Une fois l'acquisition validée par les autorités de la concurrence, les 900 employés d'Algorithmics intégreront la division Software Group d'IBM.

De la prévention à l'investigation avec i2


En début de semaine, IBM a annoncé l'acquisition de la société i2, pour un montant non divulgué. Basée à Cambridge, i2 est un éditeur de logiciel d'analyse des données pour prévenir des délits. IBM indique que ce rachat va permettre d'accélérer ses initiatives dans les solutions analytiques pour les entreprises et aider les clients des secteurs public et privé à lutter contre le crime, la fraude et les menaces de sécurité. »

Les clients de cette société sont les agences militaires, les autorités policières et judiciaires, les établissements financiers, etc. i2 dispose d'un portefeuille de 3 500 sociétés. Par ailleurs, IBM va profiter de la technologie de i2 pour l'adapter à l'analyse des big data.

Illustration: Exemple d'analyse de i2

Crédit Photo: D.R

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(23/08/2011 10:24:19)

Carlyle rachètera bien Sagemcom

Samedi dernier, 20 août, Sagemcom et Carlyle ont confirmé l'accord dont nous parlions il y a deux mois. Le fonds d'investissement américain reprend la majorité, détenue par un autre fonds américain The Gores Group. Carlyle détient désormais 70% du capital (Gores Group détenait 65,7%) du fabricant français de décodeurs, de compteurs d'énergie, de box, et d'autres produits haut débit. Les dirigeants et les salariés détiennent le reste du capital, 30%, contre 25% auparavant.

Sagemcom, qui emploie 6 000 salariés dans le monde, a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 1,4 milliard d'euros en 2010. (...)

(22/08/2011 16:42:39)

Cisco acquiert les logiciels d'automatisation réseau Axioss

Cisco va utiliser le logiciel Axioss pour améliorer le déploiement de sa plate-forme Prime. Cette dernière permet aux opérateurs d'automatiser et de mieux gérer la brique réseau. Les opérateurs seront ainsi en mesure de lancer rapidement des offres de vidéos, de services mobiles et aussi des services de cloud computing à leurs clients, selon Cisco.

Dès l'acquisition actée, les équipes d'Axioss seront intégrées au sein de NMTG (Network Management Technology Group) de Cisco, tout comme Gareth Senior, CTO de Comptel. Axioss a été initialement développé par Axiom Systems, une société acquise par Comptel en 2008.

Se renforcer dans la performance réseau

Les opérateurs sont à la recherche de nouvelles sources de revenus, l'activité logicielle pour optimiser la performance réseau est une des voies observées par les différents acteurs. Par exemple, plus tôt cette année, Ericsson a annoncé qu'il allait acquérir Telcordia dont les solutions aident à monétiser le trafic et les services vendus par les opérateurs.

Alcatel-Lucent a annoncé le déploiement d'un ensemble de services Proactive Services Suite pour analyser la santé et la performance des réseaux des opérateurs. Il s'agit d'une question cruciale, car selon l'équipementier, elle peut être un élément différentiant pour fidéliser la clientèle ou au contraire favoriser la concurrence.

(...)

(22/08/2011 15:42:30)

Skype s'offre GroupMe spécialiste de messagerie mobile

Le spécialiste de la VoIP Skype, dont le rachat par Microsoft est en cours de finalisation, vient d'acquérir GroupMe, une start-up spécialisée dans les services de messagerie mobile en groupe, pour un montant non encore communiqué. Créée en 2010, GroupMe a développé une solution fonctionnant avec l'iPhone d'Apple, le BlackBerry de RIM  et avec tous les   smartphones fonctionnant sous Android. L'éditeur a également lancé, il y a un mois, une version de son application pour Microsoft Windows Phone 7. Une version SMS pour les utilisateurs ne possédant pas de smartphones est également disponible aux Etats-Unis.


175 millions de connexions par mois

Au début du mois, GroupMe avait dévoilé une application qui permet de dialoguer en messagerie instantanée avec une personne au sein d'un groupe. Elle permet par ailleurs de poser des questions à quelques personnes membres d'un groupe ou à tout autre utilisateur ainsi que de les diffuser sur Twitter ou Facebook. GroupMe 3.0 propose également  des fonctions pour gérer des groupes, envoyer des messages, partager des photos ou poser des questions à partir d'un site web, sans avoir à télécharger l'application.

Dans le cadre de l'accord avec Skype, GroupMe restera basé à New York, avec l'ensemble de ses équipes, et travaillera sur son application de façon autonome, « La principale différence réside dans le fait que nous allons maintenant avoir accès aux 175 millions d'utilisateurs mensuels connectés à Skype, a indiqué GroupMe, dans un billet de blog.
Skype n'a pas précise si l'offre de GroupMe serait intégrée à ses services, ou si elle continuerait en tant que service distinct sous sa propre marque.

Illustration : Crédit photo : GroupMe

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(18/08/2011 15:27:48)

Motorola Mobility peut-il contribuer à imposer Google dans l'entreprise

Google n'a pas ménagé ses efforts pour tenter de s'imposer dans l'entreprise. Mais, selon les analystes, il reste à voir si son acquisition de Motorola Mobility, cette semaine, va constituer ou non un avantage pour le géant de l'Internet dans cette stratégie de longue haleine. C'est lundi que Google a annoncé le rachat du fabricant de smartphones, issu de sa scission de Motorola Inc en janvier dernier, pour 12,5 milliards de dollars. Depuis, les spécialistes du secteur s'interrogent pour savoir si cette opération constitue ou non un atout décisif pour Google qui oeuvre sans relâche pour s'imposer dans les entreprises comme alternative face à Microsoft.

Pour Seth Harris, directeur général de Cook Associates, une société de conseil spécialisée dans les fusions-acquisitions, ce rachat devrait aider Google, du fait que les utilisateurs du smartphone Droid et d'autres appareils mobiles de Motorola Mobility sont nombreux et pourraient pousser leurs entreprises à soutenir la plateforme pour un usage professionnel. « Aujourd'hui, les consommateurs-utilisateurs sont en mesure d'influencer, par leur comportement d'achat, sur la plateforme et les normes que leurs entreprises doivent supporter », a déclaré le DG de Cook Associates à nos confrères de Computerworld. « Le système d'exploitation mobile Android est extrêmement populaire. Un téléphone de marque Google avec un système d'exploitation Google pourrait devenir très attrayant ».

Pour lui, toute entreprise sera obligée d'intégrer ces plateformes et de les supporter pour satisfaire à la demande de leurs collaborateurs manipulant beaucoup d'informations. Il ajoute que le fait de pouvoir fournir à la fois le matériel et le système d'exploitation associé constitue une solide combinaison qui devrait encore favoriser l'adoption Android. « Je crois que ce rachat est très important parce que Google acquiert un constructeur réputé », ajoute Seth Harris. « Ce type d'offre combinée, matériel et système d'exploitation, a fonctionné à merveille pour Apple ».

Le fabricant du BlackBerry est-il dans la ligne de mire ?

De son côté, Dan Olds, analyste pour The Gabriel Consulting Group, considère aussi que l'association Google-Motorola Mobility séduira les consommateurs. Mais il pense que cela prendra un certain temps avant d'avoir un impact sur l'activité de Google dans l'entreprise. « Même s'il existe une relation certaine entre cette acquisition et le projet de Google de s'imposer dans l'entreprise, je ne voit pas d'effet immédiat », a-t-il déclaré à Computerworld. « De mon point de vue, les effets majeurs du rachat de Motorola Mobility seront surtout visibles chez le consommateur, dans le domaine de la mobilité et des décodeurs divers [set-top boxes]. Il donne aussi accès aux nombreux brevets détenus par Motorola, que Google pourra utiliser comme arme offensive et défensive. »

Rob Enderle, analyste pour Enderle Group, convient que ce rachat ne va probablement pas dynamiser dans l'immédiat l'activité entreprise de Google dans les entreprises. Mais, il faut s'attendre, selon lui, à ce que le groupe de Larry Page réalise d'autres acquisitions dans le secteur des technologies mobiles. Il a remarqué que certains observateurs guettaient un éventuel rachat de Research in Motion (RIM), le fabricant du BlackBerry, un appareil qui a gagné depuis longtemps la faveur du monde de l'entreprise. L'atout Motorola Mobility n'est pas aussi décisif que ça pour imposer Google dans l'entreprise. « C'est la raison pour laquelle certains analystes estiment que celui-ci pourrait bien essayer d'acheter RIM dans la foulée », juge l'analyste. « RIM dispose de toutes les entrées nécessaires dans l'entreprise, un terrain sur lequel il est vraiment très difficile de s'introduire. Ce n'est pas un problème de produit. C'est davantage lié à un équilibre risque/confiance. Google doit améliorer ce rapport pour réussir dans l'entreprise », a t-il ajouté.

Une plateforme qui réponde à l'ensemble des besoins

D'une manière générale, les analystes conviennent que Google devra travailler dur pour assembler ses offres multiples - moteur de recherche, Google Maps, Google Docs et Android - en une offre unique et cohérente. « Ils ont l'immense avantage de pouvoir tout lier ensemble », souligne Seth Harris. « Il y a beaucoup à dire sur la fin du PC, sur la façon dont nous travaillons, la manière dont nous achetons nos produits, comment nous gérons notre argent, etc. Tout se concentre dans le même terminal mobile ». Selon le DG de Cook Associates, si Google réussit à associer toutes ses offres avec les terminaux popularisés par Motorola Mobility, il permettrait aux utilisateurs de travailler là où ils sont, sans avoir à transporter un ordinateur portable. « Google peut offrir le contenu, le matériel et le logiciel qui permette à l'entreprise d'offrir à ses salariés une plateforme stable qui réponde à l'ensemble de leurs besoins », résume Seth Harris. « Ce sont ces éléments que Google est en train de mettre en place maintenant. »

Illustration : La messagerie gmail de Google utilisée sous Android (source : Android Market) (...)

(17/08/2011 20:14:25)

Les brevets de Motorola aideront-ils Google à protéger Android

L'OS mobile de Google a été attaqué de toutes parts ces derniers mois. D'abord, un procès intenté par Oracle, qui s'est peu à peu complexifié et dans lequel les dommages ont été évalués par certains jusqu'à plusieurs milliards de dollars de dommages. Ensuite, des plaintes déposées par Apple à l'encontre de plusieurs fabricants de terminaux sous Android, parmi lesquels HTC et Samsung. Enfin, Microsoft qui réclame des redevances à ces fabricants en déclarant qu'il possédait des brevets liés à l'OS de Google.

Dans ce contexte, l'acquisition de Motorola Mobility, fabricant de smartphones et détenteurs de plus de 24 500 brevets, pourrait aider à protéger Google et ses partenaires de futures actions en justice d'Apple et d'autres. Mais il est peut-être trop tard pour aider les fabricants de terminaux à faire face à des procès déjà engagés et cela n'aidera pas Google à affronter Oracle qui l'accuse de violation de brevets Java. Ce procès doit démarrer en octobre.

Motorola apporte son ancienneté dans le sans-fil


Google n'a jamais vraiment pris la peine de se constituer son propre portefeuille de brevets et il a été pris au dépourvu par la « course aux armements » qui a prévalu dans l'industrie du sans-fil. La semaine dernière, il s'est déchaîné contre ses concurrents, accusant Microsoft, Apple et d'autres, d'essayer d'imposer une « taxe sur les brevets » autour d'Android pour stopper la progression galopante de l'OS.

Le bonus de 63% offert lundi sur le titre Motorola Mobility n'a donc pas surpris les observateurs. Larry Page a d'ailleurs clairement expliqué que les brevets qu'il récupérait ainsi l'aideraient à se renforcer contre les attaques qu'il qualifie d'anti-concurrentielles.

Pour Alexander Poltorak, PDG de General Patent Corp, le portefeuille de brevets de Motorola agira de façon dissuasive envers les sociétés qui envisagent de faire un procès à Google ou à l'un de ses partenaires. « Ils vont maintenant y réfléchir à deux fois avant de déposer une plainte, parce qu'ils peuvent être certains que Google répliquera », affirme-t-il.

Ce rachat va donner du poids à Google, considère aussi Jonathan Goldberg, analyste à la Deutsche Bank. Motorola figure parmi les plus groupes ayant le plus d'ancienneté dans le sans-fil. Son portefeuille de brevets est solide et crédible.

Négocier un accord en cas de procès


« Je pense qu'un grand pas a été franchi », estime de son côté David Mixon, juriste spécialisé dans les brevets chez Bradley Arant Boult Cummings. Il s'attend à ce que Google pousse un gros soupir de soulagement lorsque la transaction sera effectivement réalisée. « Il y a eu surenchère dans la vente des brevets Nortel et ce fut le fait du consortium mené par Microsoft et Apple. Ils ont clairement ressenti une certaine pression. »

Si Google est visé par un autre procès, les brevets de Motorola l'aideront à négocier un accord et à récupérer une licence pour Android, ajoute Alexander Poltorak. Cette licence pourrait également s'étendre aux fabricants de terminaux exploitant l'OS mobile. « Si Google obtient une licence pour son OS, alors tous ceux qui utiliseront Android en bénéficieront de la même façon. »

Si un concurrent s'en prend plutôt à un partenaire de Google, ce dernier pourra transférer temporairement la possession de quelques brevets Motorola au fournisseur attaqué afin qu'il puisse se défendre, avance Alexander Poltorak.

Cela ne jouera pas le rôle de bouclier, estime Florian Mueller


Pourtant, parmi les spécialistes, tout le monde ne partage pas cet avis. Certains doutent de l'effet dissuasif des brevets. Florian Mueller, auteur du blog FOSS Patents, rappelle qu'Apple a déjà attaqué Motorola Mobility pour violation de brevets. Pour lui, l'argument Motorola n'est pas assez solide pour dissuader d'un procès.

« Cela ne servira pas de bouclier protecteur pour Android, écrit-il. Il signale que Motorola a déjà grillé ses meilleures cartouches dans des procès contre Apple et Microsoft avec apparemment peu d'impact. Mais Motorola avait alors tiré le premier, précise Alexander Poltorak. Il avait attaqué Apple en octobre en l'accusant de violer 18 de ses brevets et l'avait poursuivi devant l'ITC (United States International Trade Commission). « Apple n'avait d'autres choix que se défendre », souligne Alexander Poltorak. Ce à quoi Florian Mueller répond que Motorola s'attendait à un procès de la part d'Apple et que le sien constituait une action défensive. Pour lui, l'acquisition de Motorola a été réalisée par Google en désespoir de cause.

Monnaie d'échange inutile face à Oracle


Il y a en tout cas une chose sur laquelle s'entendent les observateurs : il est peu probable que le rachat de Motorola aide Google dans son procès contre Oracle. L'acquisition ne pourra être effective qu'à la fin de cette année ou début 2012, alors que le procès Oracle est programmé pour débuter dans onze semaines.     (.../...)

(crédit illustration : Google)

[[page]]Le groupe de Larry Ellison n'évolue pas dans le domaine du sans-fil. Les brevets de Motorola ne constitueraient pas une monnaie d'échange utile dans ce cas. Par ailleurs, rappelle le juriste David Mixon, Oracle a non seulement attaqué pour atteintes à ses brevets, mais aussi pour violation de copyright.

Toutefois, pas plus Jonathan Goldberg, de la Deutsche Bank, que David Mixon ne perçoivent le dossier Oracle comme destructeur vis à vis d'Android. Oracle veut au contraire que l'OS mobile prospère afin de pouvoir en récupérer des royalties, avance David Mixon. Et les poches de Google étant bien garnies, il peut faire face aux énormes dommages et intérêts que lui réclamera Oracle si cela s'avère nécessaire, estime pour sa part Jonathan Goldberg. «  La façon dont Google va s'y prendre pour protéger l'écosystème dans son ensemble constitue pour moi un souci plus important », ajoute-t-il.

Une avancée, mais qui ne constitue qu'une étape


On ne sait pas si les brevets de Motorola vont aider les fabricants de terminaux sous Android à se débarrasser des procès qui leur sont intentés. Cela dépend de la rapidité avec laquelle Google va finaliser son rachat. Et cela dépend aussi de la nature des brevets effectivement détenus par Motorola, rappelle David Mixon.

Samsung a déjà vu les ventes de sa tablette Galaxy Tab 10.1 bloquées en Europe par un tribunal allemand (qui est depuis revenu sur sa décision, se jugeant non compétent pour les marchés situés en dehors de ses frontières). Il est bien possible que le constructeur sud-coréen ait envie de conclure un accord avec Apple sur ce sujet avant que l'acquisition de Motorola Mobility par Google soit achevée, estime Alexander Poltorak.

Quoi qu'il en soit, Google a fait un pas important dans la bonne direction. C'est un accord significatif, mais il ne constitue qu'une étape du processus, conclut Jonathan Goldberg, de la Deutsche Bank.

(...)

(16/08/2011 12:35:50)

Avec Motorola Mobility, Google convoite-t-il le modèle d'Apple ou les brevets ?

Les opinions des analystes divergent sur l'impact que l'acquisition de Motorola Mobility, annoncée hier par Google, va avoir sur la dynamique entre l'OS maison Android et le système d'exploitation iOS d'Apple. Pour Brian White, par exemple, analyste de Wall Street pour Ticonderoga Securities, ce rachat montre que Google a besoin de se calquer sur Apple qui contrôle la plateforme iOS de haut en bas. « Il y a une tendance dans d'autres secteurs de la IT qui s'oriente vers le contrôle conjoint du matériel et du logiciel », a-t-il confié hier à nos confrères de Computerworld en ajoutant que l'initiative de Google validait ce modèle mis en oeuvre par Apple. Dans une note à des clients, Brian White a estimé que cette transaction illustrait la préoccupation de Google de concurrencer Apple sur le long terme.

Google rachète Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars et, sous réserve que les actionnaires et les autorités de régulation approuvent la transaction, celle-ci sera effective fin 2011 ou début 2012. La société rachetée continuera à fonctionner comme une entité séparée.

Dans un communiqué, le PDG de Google, Larry Page, a indiqué que cette acquisition allait doper l'écosystème Android tout entier. Mais l'analyste Brian White, qui suit l'activité d'Apple et  non celle de Google, y voit la confirmation qu'Android peut rencontrer des problèmes à long terme face à Apple et à son iOS, à la fois sur les aspects technologiques, mais aussi du côté judiciaire. Depuis un an, le système d'exploitation mobile de Google est attaqué pour violation de brevets par Oracle et plusieurs fabricants de terminaux sous Android ont été pris à partie par Apple, parmi lesquels Motorola, Samsung et HTC. A cela s'ajoute le récent rachat de brevets par un groupe d'acteurs parmi lesquels figurent notamment Apple et Microsoft, ce qui fait craindre d'autres plaintes.

Contrôler d'un bout à l'autre ce qu'il offre à ses utilisateurs

Avec l'appui de Motorola Mobility, Google ne possèdera pas seulement un OS mobile, mais disposera aussi d'un fabricant de smartphones pour produire ses terminaux selon ses spécifications, dupliquant ce faisant l'approche d'Apple. Cela permettra à Google de contrôler d'un bout à l'autre les fonctions offertes à l'utilisateur, comme Apple le fait, insiste Brian White. Il ajoute que les autres constructeurs de smartphones ne peuvent pas se réjouir de ce rachat, même si Google affirme qu'il continuera à travailler de la même façon avec les autres fournisseurs de téléphones sous Android. « Je ne suis pas d'accord, assène l'analyste. Ils vont principalement concurrencer Google. Le Nexus était une chose [il ne s'agissait que d'un téléphone qui, à son avis, n'offrait pas de fonctionnalités extraordinaires], Motorola, avec 10,6 millions de téléphones par trimestre, c'est tout autre chose. Avec le Nexus, Google n'était pas à l'échelle d'un Apple. Maintenant, il l'est ».

D'autres analystes ont un avis différent sur ce sujet. Ainsi Ezra Gottheil, de Technology Business Research, qui de son côté suit à la fois Apple et Android. « Google pourrait être tenté de produire un super smartphone Android, mais il va résister à cette tentation », juge-t-il. « Il ne s'agit pas d'une situation dans laquelle Google voudra secouer le navire », ajoute-t-il en pointant le succès des téléphones Android. Il reconnaît qu'il y a là une tentation, mais « son activité principale ne lui permettra pas de le faire. Les terminaux sous Android et même les tablettes constituent une affaire florissante qui fait rentrer de l'argent dans les caisses. Google ne veut pas pousser les fabricants OEM dans les bras de Microsoft. »

Les brevets : élément clé du rachat

Les experts s'accordent sur le fait que l'acquisition de Motorola, qui va apporter aussi un énorme portefeuille de brevets à Google, met ce dernier dans une meilleure position pour affronter Apple devant les tribunaux. La firme à la pomme n'est pas tendre lorsqu'il s'agit de défendre son pré-carré. Samsung a pu récemment le vérifier avec sa Galaxy Tab, provisoirement interdite de vente dans une partie de l'Europe.

Larry Page a d'ailleurs confirmé dans un billet que l'acquisition de Motorola allait renforcer le portefeuille de brevets de sa société pour l'aider à mieux protéger Android des menaces anti-concurrentielles de Microsoft, d'Apple et d'autres encore. Hier, à l'occasion d'une conférence téléphonique, David Drummond, responsable juridique de Google, a réitéré les propos qu'il avait tenus il y a deux semaines contre Apple qui, estime-t-il, mène une campagne hostile et organisée contre Android en utilisant des brevets « bidons ».

Florian Muller, spécialiste allemand de ces questions, considère effectivement que les brevets représentent l'une des raisons du rachat (rappelons que Google a offert 63% de bonus sur le cours de l'action Motorola Mobility par rapport à la clôture de vendredi dernier). Il y met toutefois un bémol. Il est évident que le montant de l'acquisition est en partie lié aux brevets ainsi récupérés, mais à un moindre degré que ce pensent la plupart des observateurs, estime-t-il pour sa part (cf son billet sur le blog FOSS Patents).

Ezra Gottheil, lui, affirme au contraire que les brevets ont constitué la raison principale de la transaction, estimant que cela aide Google à rassurer ceux qui lui achètent des licences en leur montrant qu'il joue lui aussi le jeu des brevets. L'analyste de Technology Business Research considère que cela va les aider mutuellement.

Apple doit-il s'inquiéter, au-delà de l'iPhone et de l'iPad ?

Finalement, deux des trois analystes interrogés par Computerworld jugent que l'acquisition va au-delà de la possession de brevets et que l'impact de la transaction aura une portée considérable. Pour Florian Muller, il s'agit d'un rachat qui va fondamentalement changer le modèle économique de l'activité Android de Google. « Le prix payé ne reflète pas la valeur de Motorola Mobility en tant qu'activité indépendante : c'est le genre de prix que paye un acquéreur stratégique qui prévoit d'utiliser son acquisition comme un levier pour son coeur de métier », analyse-t-il.

Brian White le pense aussi, tablant que la bataille à l'extérieur des tribunaux est ce qu'il y a de plus important dans cette affaire. Pour lui, Google semble dire : « Nous avons peur de ce qu'Apple devient et ce dont nous avons besoin, c'est d'une plateforme matérielle ». Au cours du dernier trimestre, le fabricant de l'iPhone est devenu le premier vendeur de smartphones au monde.

Et quel impact direct ce rachat peut-il avoir sur Apple ? Est-ce que cela doit l'effrayer ? « Non, considère Ezra Gottheil. Tout au moins pas pour l'iPhone et l'iPad. Mais Apple pourrait se demander si cela ne risque pas d'affecter ses prochains projets importants, tels que les décodeurs intégrant les mobiles et les PC grand public avec les téléviseurs. » En se hâtant d'ajouter qu'il ne pensait pas qu'Apple baisserait sa garde de ce côté-là.

Crédit illustration : Nick Barber, IDGNS Boston (...)

(15/08/2011 20:28:22)

Google rachète Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars

Google vient de mettre 12,5 milliards de dollars sur la table pour acquérir le fabricant de téléphones et de tablettes numériques Motorola Mobility. Ce faisant, le groupe californien fondé par Larry Page et Sergey Brin offre 40 dollars par action en numéraire, ce qui correspond à un bonus de 63% par rapport au prix du titre Motorola Mobility à la clôture de la bourse vendredi dernier. En janvier dernier, Motorola s'était scindé en deux, facilitant ainsi l'éventuelle vente de son activité liées aux mobiles, rebaptisée Motorola Mobility.

La société rachetée fournit des téléphones et la tablette Xoom fonctionnant sous système d'exploitation Android de Google. Cette transaction signifie que Google va désormais posséder un fabricant de matériel avec lequel il pourra travailler étroitement pour développer son OS mobile, souligne Carolina Milanesi, vice présidente, pour la partie recherche, du cabinet d'analyse Gartner.

Tablette Xoom de Motorola
La tablette Xoom de Motorola Mobility

La société de Larry Page récupère près de 24 500 brevets


Avec ce rachat, Google met aussi la main sur un important portefeuille de brevets, rappelle par ailleurs l'analyste de Gartner. Motorola Mobility a rappelé il y quelques temps qu'il possédait environ 24 500 brevets. Et Larry Page, qui a repris les fonctions de PDG de Google en janvier dernier (en remplacement d'Eric Schmidt), a confirmé que c'était l'une des raisons qui avait amené sa société à effectuer ce rachat. « Notre acquisition de Motorola va aviver la concurrence en renforçant notre portefeuille de brevets, ce qui nous permettra de mieux protéger Android des menaces anti-concurrentielles de Microsoft, Apple et d'autres sociétés », a-t-il indiqué dans un billet de blog et redit plus tard lors d'une conférence téléphonique avec les médias.

Début août, le responsable juridique de Google, David Drummond, s'en était vivement pris à ceux qui, parmi les principaux concurrents de sa société (au nombre desquels Apple, Oracle et Microsoft), organisaient à l'encontre de l'OS Android une campagne hostile sur la base de brevets douteux. Il tempêtait contre le fait que des groupes importants s'étaient notamment regroupés pour acheter des brevets détenus par des sociétés en difficulté (il évoquait l'offre de 4,5 milliards de Microsoft, Apple et d'autres en juin pour acquérir 600 brevets de Nortel) avec, peut-être, l'objectif de forcer Google à payer des droits de licence qui conduiraient à augmenter le prix des Smartphones.

Mais le rachat de Motorola Mobility par Google pourrait aussi créer des tensions avec d'autres fabricants de téléphones mobiles tels que HTC et Samsung, qui commercialisent des terminaux sous Android, fait remarquer par ailleurs Carolina Milanesi, de Gartner en précisant : « Tous ces vendeurs ont tant investi dans la plateforme qu'ils ne vont pas l'abandonner de sitôt ».

La transaction va-t-elle aider Windows Phone 7 ?


Microsoft a Nokia de son côté, alors que les autres fabricants de mobiles avaient jusque là misé sur Android. Cette acquisition pourrait aider à mettre en avant le système d'exploitation Windows Phone 7, avance CCS Insight dans une note.

Au cours de sa conférence téléphonique, Google a fait de son mieux pour apaiser ces craintes. Le groupe californien a parlé à certains de ses partenaires et ils auraient bien accueilli la transaction, selon Larry Page. Google va continuer à développer ses téléphones Nexus et le processus de développement de ces téléphones continueront à être ouvert à des fournisseurs autres que Motorola, a indiqué Andy Rubin, vice-président senior pour la mobilité chez Google.

Google pourrait aussi vouloir accélérer le développement de son OS Android sur les tablettes, où il a pris moins vite que sur les téléphones mobiles, estime Carolina Milanesi, de Gartner. La prochaine version de l'OS (nom de code : Ice Cream Sandwich) sera conçue pour les tablettes et les terminaux mobiles. Le groupe californien a indiqué que ce rachat n'affecterait pas la façon dont Android était développé et que son OS resterait ouvert.

L'activité fonctionnera de façon séparée

En dehors des Smartphones et des tablettes, Motorola Mobility développe aussi des décodeurs (« set-top boxes »). Le rachat devrait accélérer la transition vers des boîtiers basés sur IP, de même que la convergence entre les téléphones mobiles et les contenus qui arrivent chez les particuliers via les décodeurs, selon Sanjay Jha, CEO de Motorola Mobility, intervenant lors de la conférence téléphonique.

La société Motorola Mobility, qui compte environ 20 000 employés, sera gérée comme une activité séparée, a précisé Google. Durant le second trimestre, elle représentait le 8ème fabricant de téléphones dans le monde, selon Gartner.

La transaction devrait être finalisée à la fin de cette année ou au début de l'année prochaine. Motorola Mobility, qui s'est donc séparée de sa maison mère début janvier, se compose de deux groupes : Mobile Devices, qui fabrique des téléphones, et Home, qui produit des décodeurs et d'autres équipements de télévision sur IP.

Photo : Larry Page (à gauche), co-fondateur et actuel PDG de Google, et Sergey Brin (à droite), l'autre co-fondateur de la société (crédit : Google)

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