Le nouveau patron de France Télécom, Stéphane Richard, directeur général, a annoncé un nouveau plan de développement, il sera rendu public avant l'été. En attendant, et en compagnie de Didier Lombard (qui devient président non exécutif au 1er mars), il a rendu publics les chiffres de l'exercice 2009. Ils montrent un chiffre d'affaires en baisse de 1,8%, à base comparable, avec 45,94 milliards d'euros contre 50,95 pour 2008. Ce chiffre d'affaires exclut désormais les activités au Royaume-Uni, intégrées dans la joint-venture nouée localement avec Deutsche Telekom. L'opérateur estime que ce chiffre d'affaires serait positif, de +0,2%, sans les impacts règlementaires imposés dans les différents pays d'implantation. France Télécom les dénonce à plusieurs reprises dans son bilan, citant par exemple : les baisses imposées sur les terminaisons mobiles en Pologne depuis le mois de juillet, les prix de vente en gros et sur le marché de détail, les tarifs d'itinérance. La régulation aurait privé France Télécom d'un milliard de recette en 2009. Concernant la rentabilité, le résultat net part du groupe, ressort à 4,84 milliards d'euros en baisse de 6,4%. Le cash-flow organique progresse de 4,2% atteignant 8,35 milliards d'euros. L'endettement recule de 35,86 à 33,94 milliards d'euros. La France serait relativement préservée, avec une croissance de 0,1% de son CA 2009 (23,6 milliards d'euros), le mobile progressant de 2,6%, mais le résidentiel baisse de 1,5%. Les autres grands pays d'implantation sont en baisse : Royaume-Uni -3,4% (à 5,1 milliards d'euros de CA), Espagne : -4,4% (à 3,8 milliards d'euros de CA), Pologne -8,8% (à 3,8 milliards d'euros de CA). L'opérateur double ces chiffres financiers de données commerciales plus positives sur ses bases clients dans le grand public. Il mentionne néanmoins la baisse de son activité entreprise de 3,5% sur l'année (à 7,55 milliards d'euros de CA), une baisse due à celle de l'activité économique. Les services d'intégration et d'infogérance sont les plus touchées (peu de contrats signés, résiliation des contrats non rentables), la partie « réseaux avancés » bénéficie en revanche d'une croissance de 4,6%. Pour l'exercice 2010, l'opérateur s'attend à une stabilité de son activité. Les investissements représenteraient 12% du chiffre d'affaires avec une amplification dans la fibre optique.