Le monde est en crise, mais pas Oracle. Et l'éditeur souhaite que cela se sache : taux de change mis à part, « nous avons vendu plus de nouvelles licences au troisième trimestre de cette année que lors du troisième trimestre de l'année dernière », s'est réjoui Larry Ellison, en présentant les résultats financiers du trimestre clos le 28 février dernier. Et le patron d'Oracle d'ajouter que vu la récession actuelle, « c'est un résultat plutôt remarquable ». Du coup, le conseil d'administration d'Oracle a même décidé de débuter un programme de rétribution des actionnaires. Comme l'indique Safra Catz, la directrice financière du groupe, Oracle avait l'habitude de « donner de la valeur à ses actionnaires au travers de l'innovation technologique, des acquisitions stratégiques, des rachats de capital ». Mais pas par des dividendes, aussi étrange que cela paraisse. Désormais, ce sera le cas, à hauteur de 5 cents par action et par trimestre. « Nous avons généré 8 Md$ de cash flow sur les 12 derniers mois, a-t-elle expliqué, et nous dégageons des marges opérationnelles record. Nous avons toujours été attachés à récompenser les investissements de nos actionnaires dans Oracle, et le conseil d'administration a décidé que c'était le bon moment pour offrir des dividendes à nos actionnaires. » Oracle incrimine les variations de taux de change qui font apparaître une baisse de 6% par rapport à l'an dernier sur ses ventes de nouvelles licences (1,5 Md$) au troisième trimestre fiscal (clos le 28 février 2009). A taux de change constant, ces ventes ont progressé de 3%, précise l'éditeur américain. Globalement, ses revenus logiciels ont néanmoins progressé de 5%, à 4,4 Md$, le chiffre d'affaire issu des mises à jour et de la maintenance ayant progressé de 11% à 2,9 Md$. Le chiffre d'affaires total s'établit à 5,5 Md$ (+2%) incluant des ventes de services en retrait de 8% à 1 Md$. A taux de change constant, souligne encore Oracle, la progression du CA se serait élevée à 11%. Quant à la marge opérationnelle, elle a progressé de 4% à 1,9 Md$ et le niveau de la trésorerie sur douze mois glissants s'est élevé à 8,5 Md$ (+17%).