Open Text, dernier grand éditeur indépendant parmi les leaders de la gestion de contenus d'entreprise (ECM), tire encore son épingle du jeu sur son année fiscale 2008 (échue fin juin). Même si la progression du chiffre d'affaires (CA) et des ventes de licences n'est pas aussi remarquable que l'an dernier (+45% et +49% au 30 juin 2007), le Canadien enregistre tout de même +22% sur un CA de 725,5 M$ et +20% sur des ventes de licences de 219 M$. Ces dernières pèsent 30% de ses revenus globaux. Quant à son bénéfice net, il a augmenté de 44%, à 108 M$, par rapport à l'an dernier (rappelons que 2007 était le premier exercice réalisé avec Hummingbird). Déjà deux rachats sur le nouvel exercice En juillet dernier, Open Text a complété son catalogue par deux acquisitions : Spicer Corporation et ses outils de visualisation de fichiers, puis eMotion LLC, division de Corbis spécialisée dans la gestion de médias numériques. Ce deuxième rachat vient enrichir la division Artesia du Canadien qui commercialise des solutions de gestion de contenus pour les départements marketing et les agences de publicité. Elle sera également mise à profit dans le cadre de la stratégie Enterprise 2.0 annoncée par Open Text en mars dernier, mettant l'accent sur la gestion des vidéos, des images et des contenus riches. Un marché ECM dominé par IBM, Open Text et EMC Le marché ECM, estimé à 2,9 Md$ en 2007 par Gartner (qui évalue une progression moyenne de 12,9% jusqu'en 2011), est dominé par IBM, Open Text et EMC (IBM et EMC ayant racheté les spécialistes FileNet et Documentum). Il voit aussi se développer un certain nombre de solutions en Open Source (celle d'Alfresco notamment). Par rapport aux grands concurrents IBM et EMC, qui disposent d'un catalogue foisonnant (le premier en particulier), Open Text présente une offre fonctionnelle centrée sur l'ECM (cf analyse de Forrester), bien placée sur plusieurs domaines. L'éditeur vient notamment d'être distingué par Gartner sur son offre de conservation légale des enregistrements (records management). Rappelons par ailleurs que le Canadien a renforcé depuis deux ans son partenariat avec SAP, ce dernier revendant des applications donnant accès à LiveLink ECM depuis son progiciel de gestion intégré.