ST Microelectronics subit de plein fouet les revers de la crise. Le fabricant de composants électroniques - qui emploie actuellement 52 000 salariés, dont 11 000 en France - a accusé une perte nette de 366 M$ sur son quatrième trimestre 2008, conséquence de la baisse de ses ventes de produits à destination du marché automobile, outils de communications sans-fil et périphériques informatiques compris. Lors de la même période l'année précédente, le groupe franco-italien avait dégagé un bénéfice net de quelque 20 M$. Une restructuration qui permettra de dégager 700 M$ d'économies Le chiffre d'affaires réalisé au cours du trimestre recule de 17% à 2,276 Md$, contre 2,742 Md$, l'année précédente. Sur l'ensemble de l'année 2008, le groupe affiche 786 M$ de pertes nettes, soit bien plus que les 477 M$ de pertes engrangées un an plus tôt. Le constructeur a donc décidé de se restructurer pour pouvoir réduire ses coûts de plus de 700 M$ en 2009. Cette réorganisation passera par la suppression de 4 500 postes au niveau mondial en 2009. Le groupe a également prévu de réduire ses investissements de moitié, à 500 M$. En France, les syndicats s'attendent au pire : d'après la CGT, la DRH française de ST Micro aurait annoncé un probable alourdissement du chômage partiel, une extension à d'autres catégories, et de nouvelles modifications des plans de congés. L'intersyndicale appelle donc les salariés à participer à la manifestation pour la défense de l'emploi, prévue demain jeudi 29 janvier.