Sept jours après son assemblée générale ajournée, la SSII française Atos Origin a finalement trouvé un accord et publié un communiqué commun, hier, avec les fonds d'investissement Centaurus Capital et Pardus Capital Management, ses deux principaux actionnaires. D'une même voix, tous regrettent l'incident qui a conduit à ajourner l'AG et entendent désormais oeuvrer au développement à long terme d'Atos. Les deux fonds, notamment, se veulent rassurants : ils réaffirment qu'ils n'ont pas l'intention de démanteler la SSII et disent avoir confiance dans les compétences professionnelles du directoire d'Atos Origin et des équipes. Une entente s'est opérée sur la composition du conseil de surveillance, sur laquelle s'était focalisée une partie des tensions ces dernières semaines (les fonds majoritaires demandaient notamment le remplacement du président). Une liste de neuf membres a été constituée ; elle doit encore être approuvée par l'Assemblée générale des actionnaires qui a été reportée au 12 juin prochain. Jean-Philippe Thierry à la présidence du conseil de surveillance Parmi les neuf noms retenus figurent sept membres indépendants (dont Colette Neuville, présidente de l'Adam, association des actionnaires minoritaires) et deux représentants des fonds Centaurus et Pardus (Benoît d'Angelin et Behdad Alizadeh). A la tête du conseil, c'est Jean-Philippe Thierry, président des AGF, qui est proposé au poste de président, en remplacement de Didier Cherpitel. Jean-Philippe Thierry est déjà président du conseil de surveillance d'Euler-Hermes et du groupe Mondial Assistance et siège également comme administrateur (sans droit de vote) aux conseils de PPR et d'Eurazeo. Pour calmer les esprits, les fonds Centaurus et Pardus (respectivement présidés par Karim Samii et Bernard Oppetit) se sont engagés à voter en faveur de toute les résolutions qui seront proposées par le directoire, présidé par Philippe Germond, lors de la prochaine AG. Quant à Benoît d'Angelin et Behdad Alizadeh, représentants des fonds, ils se sont engagés à démissionner du conseil de surveillance sous dix jours si les parts détenues par Centaurus et Pardus au capital d'Atos descendaient au-dessous de 5%.