Dans un document déposé auprès de la Commission Fédérale des Communications américaine (FCC), et révélé par le site d'information technologique Myce, les avocats de Boeing expliquent que « toute tentative pour ouvrir la coque du terminal déclenche la suppression des données et des logiciels contenus dans l'appareil et rend le dispositif inutilisable ». Cela ne veut pas dire que le téléphone va fondre comme un morceau de plastique sous l'effet de l'acide, mais l'approche adoptée par Boeing en matière de sécurité est assez radicale.

Et tout dans le design du Boeing Black montre que le constructeur a renforcé le terminal à plusieurs niveaux : le téléphone est équipé d'un chiffrage au niveau matériel et d'un système de démarrage sécurisé, compatible, selon Boeing avec les principaux systèmes de gestion de terminaux mobiles (MDM). Le Black est également très modulable : il peut être équipé de capteurs et son autonomie peut être élargie avec des packs de batteries supplémentaires. Il peut aussi être transformé en téléphone satellite avec l'ajout de la connectivité adéquate. Le système d'exploitation Android a été choisi, mais des captures d'écran semblent montrer que le périphérique exécute une variante du système Open Source de Google.

Une concurrence avec IBM

Boeing n'a pas l'intention de révéler tous les détails de son smartphone, et ses clients devront signer une clause de non-divulgation par laquelle ils s'engagent à ne partager aucune information sur le dispositif avec le public.

Mis à part ces caractéristiques très spéciales, les spécifications du Black n'ont rien d'impressionnant : un écran de 4,3 pouces en 540 x 960 pixels, un processeur dual-core cadencé à 1,2 GHz, une épaisseur de 13 mm. Il est compatible dual SIM comme le montre le schéma ci-dessous. Le smartphone a été conçu pour la sécurité et rien d'autre. C'est suffisant pour intéresser les James Bond patentés.

Des éléments du Boeing Black

Quelques éléments du Boeing Black. Crédit Photo: Myce



Reste que ce smartphone sera en concurrence avec IBM. Au début du mois, Big Blue a annoncé la signature d'un contrat avec l'armée américaine pour mettre au point des capteurs et des smartphones capables de s'autodétruire.