Or, APC Schneider Electric dispose depuis l'an dernier de logiciels d'analyse et d'anticipation de la consommation thermique et énergétique d'un datacenter. Change Manager et Capacity Manager mesurent cette performance des éléments existants afin de l'optimiser et de savoir s'il faut désactiver une partie de la climatisation ou lui ajouter un économiseur d'énergie par exemple. L'industriel prépare également pour fin 2008 un outil qui simulera globalement l'évolution d'un centre informatique et son impact sur sa consommation. L'informatique ne consomme que 35% de l'énergie «Dans un datacenter, 40% de l'énergie est consommée par la climatisation et 25% par l'infrastructure électrique, rappelle Paul-François Cattier, vice-président France de APC Schneider Electric. Seuls les 35% restants concernent l'informatique. Sans compter que les conditions dans lesquelles le centre fonctionne changent en permanence : les conditions extérieures, la température entre le jour et la nuit, le pourcentage de la charge informatique, etc. » Et si la sensibilité au changement climatique n'est que rarement une motivation pour les entreprises, le coût croissant de la consommation des datacenters devrait les conduire vers des prestations comme celles de Bull et APC. « Un centre qui consomme 1 MW revient à 1,3 M€ par an, estime Paul-François Cattier. » Quant aux audits proposés, si l'on en croît Bruno Pinna, ils ne dépasseraient pas quelques jours-hommes. Le jeu en vaudrait donc la chandelle... Le prestataire français souhaite d'ailleurs proposer progressivement une gamme de prestations autour de l'efficacité énergétique du datacenter. Après la conception, l'audit et l'optimisation, il prépare pour fin 2008 des services d'exploitation de cette dernière. Ou comment faire en sorte qu'un centre informatique s'auto-gère pour rester dans une fourchette de consommation donnée, par exemple.