Toujours deuxième, Siemens PLM Software, ex-UGS devenu filiale du géant allemand, a rassuré le marché. Il n'a pas disparu dans les méandres d'un groupe gigantesque pour lequel le PLM n'était pas d'un intérêt évident. Au contraire, il a fait évoluer toute son offre, rassurant sans doute ainsi sa clientèle. « On attend cependant encore de voir comment le PLM pourrait profiter des autres activités de Siemens, déplore Ed Miller. En particulier, celle des automatismes dans laquelle la division PLM est intégrée. » Numéro trois quelque peu malmené ces dernières années, PTC s'attache davantage aux entreprises qu'Ed Miller désigne comme « l'entrée de gamme des grands comptes ». Et côté offre, il se distingue dans la gestion documentaire technique, cruciale dans le monde industriel. Le grand retour des éditeurs de PGI Les éditeurs de PGI (Progiciel de gestion intégré) devraient quant à eux faire leur grand retour. Pour une raison bien simple : le PLM qui prend de l'ampleur dans les entreprises devra inévitablement s'intégrer avec le PGI. SAP a augmenté ses investissements en R&D technique sur le sujet et ses partenaires ont accru leur chiffre d'affaires. L'allemand a bien évidemment ainsi réagi à l'acquisition d'Agile par Oracle mi-2007. « Au départ, cette opération pouvait inquiéter. Mais Oracle a fait un excellent travail avec ce rachat, estime Ed Miller. Il a en particulier maintenu la cohérence de l'offre Agile. » Outre SAP et Oracle, de plus petits acteurs comme IFS et Infor pourraient aussi pointer le bout du nez dans le PLM. Enfin, du côté des utilisateurs, les marchés historiques du PLM demeurent les plus importants et continuent de croître : automobile (environ 1,8M d$), high tech et électronique (1,5 Md$), fabrication et assemblage (1,2 Md$), aérospatiale/défense (1,250 Md$), etc. Mais les secteurs qui n'ont pas besoin de CAO, comme l'agroalimentaire ou le textile, intéressés par le PLM depuis à peine plus de deux ans, ne sont pas en reste. Le premier, avec les biens de consommation et la pharmacie, atteint presque 600 000 dollars. Mieux encore, « les services financiers, encore inclus pour nous dans la catégorie « autres », commencent à apparaître significativement », constate Ed Miller.